NOS OBLATS SONT APPELÉS À UN AUTRE MINISTÈRE

Eugène avait de grands rêves pour l’action missionnaire des Oblats à Ceylan, et il était impatient d’obtenir des résultats

Je tâcherai de vous envoyer deux missionnaires, quoique je sois moins prévenu en faveur de votre mission de Ceylan. Il ne me conste pas que vous y fassiez grand’chose, et c’est encore à la pointe de l’épée. Je cherche en vain dans vos lettres quels sont vos travaux, jusqu’à présent vous ne m’avez parlé d’aucune conversion, et franchement je n’ai consenti à envoyer des missionnaires à Ceylan que dans l’espoir de les voir employés à la conversion des âmes.

Pour des missionnaires italiens et espagnols qui cherchent du pain, c’est bon d’en gagner en desservant des paroisses; mais nos Oblats sont appelés à un autre ministère. Je vous prie de me rendre un compte détaillé de tout ce qui vous concerne soit au spirituel soit au temporel..

Lettre au père Étienne Semeria à Jaffna. 17 janvier 1850, EO IV n 14

Eugène était pressé d’obtenir des résultats, mais on lui répondit qu’il fallait être patient car les Oblats devaient apprendre les langues et, plus important encore, la culture et la façon de penser des gens qui étaient si différents de ceux de l’Europe et de l’Amérique du Nord.

RÉFLEXION

« Chaque vie est faite d’erreurs et d’apprentissage, d’attente et de croissance, de pratique de la patience et de persévérance. » (Billy Graham)

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POUR FACILITER LES MOYENS D’ÉTENDRE LE CHAMP DE L’ACTIVITÉ

En nous tournant vers Ceylan, nous nous souvenons que les quatre premiers Oblats y sont arrivés en 1847, avec pour objectif de raviver la foi des catholiques qui l’avaient abandonnée et de convertir plus d’un million de personnes qui ne connaissaient pas Jésus-Christ.

Le père Semeria a toujours coopéré avec l’évêque Bettachini qui a fait de lui son secrétaire. Il a accepté que l’évêque Bettachini place les trois prêtres dans trois missions éloignées les unes des autres : Le père Semeria à Jaffna au nord, le père Ciamin à Mantotte à l’ouest et le père Keating à Batticaloa à l’est, et nous ne savons pas où le frère de Steffanis exerçait son ministère. Plus tard, le père Semeria veillera à répartir les missionnaires deux par deux dans les missions. Lorsque le deuxième groupe arrive en 1849, les pères Semeria et Le Bescou sont à Jaffna, les pères Ciamin et Leydier à Point Pedro et les pères Keating et Mouchel à Batticaloa. Deux autres devaient arriver en 1850.

Pour compléter ce tableau que j’ai voulu mettre sous vos yeux, Éminence, je rappellerai que dix missionnaires Oblats travaillent dans le vicariat de Jaffna, à Ceylan, et que d’autres suivront, lorsqu’il plaira au Saint-Siège de confier ce Vicariat à la Congrégation, non seulement pour faciliter les moyens d’étendre le champ de l’activité missionnaire à la conversion des les non-chrétiens mais aussi à la fondation d’écoles et d’un séminaire.

Lettre au cardinal Fransoni, préfet de la S. Cong. de Propaganda Fide, 25 juillet 1850, EO V, n 16.

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EXPANSION DES MISSIONS CANADIENNES

Au Canada, les missions oblates se développent, comme le montre ce rapport qu’Eugène a envoyé à Rome au cardinal Fransoni, préfet de la Congrégation de Propaganda Fide.

Au Canada, deux communautés dans le diocèse de Montréal pour les missions urbaines et rurales; une communauté dans le Saguenay, diocèse de Québec, pour les missions auprès des colons et des Sauvages, le service entier, peut-on dire, du diocèse de Bytown où les Oblats de Marie Immaculée ont un noviciat, assurent la bonne marche du séminaire, vont en mission auprès des Sauvages de l’Abitibi et du Témiscamingue et évangélisent les chantiers, c’est-à-dire des groupes de centaines d’hommes qui vivent une grande partie de l’année dans les bois pour abattre des arbres; c’était jusqu’à présent plutôt des brutes que des chrétiens mais ils sont devenus tout autres depuis que les Pères Oblats les visitent au prix de beaucoup de misères et de fatigues. En outre, la Congrégation des Oblats assure presque entièrement le service du vicariat de Saint-Boniface sur la Rivière-Rouge et s’avance même jusqu’à l’île à la Crosse et vers la Baie d’Hudson..

Lettre au cardinal Fransoni, préfet de la S. Cong. de Propaganda Fide, 25 juillet 1850, EO V, n. 16

RÉFLEXION

« Le courage n’est pas l’absence de peur, mais plutôt le jugement que quelque chose d’autre est plus important que la peur. » (Ambrose Redmoon)

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LA SOUTANE NE FAIT PAS LE MISSIONNAIRE

Après son arrivée, D’Herbomez fut stupéfait de voir les « missionnaires renommés de l’Oregon lors de sa première rencontre avec eux ». Le frère Vemey était vêtu d’un bonnet français, de jambières en peau de chèvre et de mocassins, recouverts d’un tissu vert sous un vieux gilet bleu et une redingote. Pandosy était vêtu d’une soutane usée, d’un vieux chapeau de paille, de jambières en peau de chèvre et de chaussures épaisses. Tout cela fait s’exclamer D’herbomez : « La robe ne fait pas le missionnaire» (Young p 102).

Dans un premier temps, Ricard envisage d’envoyer D’Herbomez dans la tribu des Swanomish, à Puget Sound. Cependant, il décide plus tard que D’Herbomez pourrait mieux utiliser son temps à apprendre l’anglais, le chinook et le walla walla. Dans un premier temps, ils l’ont envoyé servir dans les missions Yakama avec le père Chirouse. En août 1851, Chirouse, D’Herbomez et le frère Verney se rendent à la mission Saint-Joseph de Chirouse dans le pays Yakama. Pour D’Herbomez, ce fut un voyage ardu à travers des cols de montagne dangereusement escarpés. Cependant, ils étaient soulagés et heureux d’arriver à la mission sauvage qu’ils allaient appeler leur maison. (Young p. 115 -116)

RÉFLEXION

Souvent, nous nous faisons une idée romantique des premiers missionnaires oblats, magnifiquement vêtus de leur soutane immaculée et de leur croix pendant qu’ils prêchaient et convertissaient. Les récits de leurs expériences réelles brisent cette image romantique. Ce qui compte, c’est la qualité de leur vie, leur prédication courageuse et zélée de l’Évangile, et le témoignage de la façon dont ils ont vécu leur message.

« Gardez-vous, tant que vous vivrez, de juger les personnes d’après leur apparence extérieure ». Jean de La Fontaine

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DIEU SEUL PEUT TENIR COMPTE À CES HOMMES DE SACRIFICE DE TOUT CE QU’ILS SOUFFRENT POUR SA GLOIRE ET LE SALUT DE CES PAUVRES ÂMES VRAIMENT ABANDONNÉES

En écrivant à la Société de propagation de la foi pour demander une aide financière pour les missions étrangères, Eugène a donné quelques détails sur les missions de l’Oregon et de la rivière Rouge.

Je commence par vous remercier ainsi que le Conseil de l’allocation que vous avez accordée pour les missions desservies par les missionnaires Oblats de Marie. Vous ne sauriez croire quels sont les besoins extrêmes entre autres des missions de l’Orégon et de la Rivière-Rouge.

Dans l’Orégon c’est  au point de mourir de faim, les relations que je reçois me montrent les missionnaires réduits à man¬ger pour grand régal des chiens et des loups, à marcher nu-pieds  faute de pouvoir se procurer des souliers, et obligés pour se vêtir de couper une couverture pour s’en faire une espèce de soutane. Vous sentez que je n’avais pas négligé de leur faire passer ce qui pouvait leur être plus nécessaire, mais la traversée est si longue pour parvenir à cette extrémité du monde qu’ils ont beaucoup souffert d’une longue attente.

Ceux de la Rivière-Rouge vivent dans une atmosphère glaciale, et à de si grandes distances les uns des autres qu’il en coûte énormément pour leur procurer les plus simples aliments. Dieu seul peut tenir compte à ces hommes de sacrifice de tout ce qu’ils souf¬frent pour sa gloire et le salut de ces pauvres âmes vraiment abandonnées

Lettre au président de la Propagation de la foi, 20 mars 1850, EO V, n 11.

Young p. 90-91:

« Ils restèrent tranquillement parmi les tribus, apprenant peu à peu à connaître les manières des gens. S’ils pouvaient revendiquer le confort de la terre, ils ne pouvaient pas prétendre l’avoir colonisée. La nourriture était rare. Après avoir épuisé le loup et le chien, ils durent se résoudre à tuer les chevaux et le bétail qu’ils espéraient utiliser comme animaux de travail. Leur régime alimentaire se composait principalement de pommes de terre et de la pêche du jour. Leurs vêtements étaient en lambeaux et leurs chaussures tombaient de leurs pieds. Pire que les tortures physiques de leur pauvreté, il y avait les tortures de la solitude. Le bon côté des choses, c’est que la mission a continué à s’étendre et que la sensibilisation des peuples autochtones est devenue plus efficace. Chirouse et Pandosy ont continué à améliorer leur étude des langues indigènes au fur et à mesure qu’ils voyageaient parmi les différents peuples qui les intéressaient, et ils ont commencé à comprendre comment faire fonctionner une mission parmi les indigènes. »

RÉFLEXION

Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et leur apprenant à obéir à tout ce que je vous ai prescrit. Et souvenez-vous que je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. (Matthieu 28 : 19-20)

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IL A ADAPTÉ L’EMPLACEMENT DE LA MISSION AU STYLE DE VIE DE CEUX QU’IL ÉTAIT ENVOYÉ SERVIR

En attendant, voici ce que le premier groupe d’Oblats avait fait en Oregon avant l’arrivée de ce deuxième groupe de trois missionnaires.
Eugène l’avait supposé :

Je ne sais si l’on peut se flatter d’établir des chrétientés parmi les Indigenes; dans ce cas nous laisserions agir la Providence, et si elle nous appelle à faire fleurir la foi dans ces glaces, j’ai lieu d’espérer que nous ne manquerons pas de sujets dévoués pour se consacrer à ce ministère.

Lettre à Mgr Guigues, 13 avril 1850, EO I, n 131

Mais, malgré les chances qui pesaient sur eux, ils ont réussi.

Des 1847, ils construisirent une maison-chapelle en bois, au confluent de la rivière Yakima et du fleuve Columbia. Ils dédièrent cette mission à sainte Rose de Lima. Les pères Chirouse et Pandosy en furent chargés pendant que le père Ricard alla passer quelque temps chez Mgr Norbert Blanchet à Oregon City puis, en 1848, fit une fondation au Sud de la baie Puget Sound. Le lieu choisi pour la mission Sainte-Rose ne convenait pas, par manque de bois de construction et de terres arables; d’ailleurs il n’y avait pas de camp amérindien à cet endroit. On n’y resta pas. Entre-temps, le père Ricard a créé une fondation sur la rive sud de la baie de Puget Sound

Dès 1848 et 1849, les pères Chirouse et Pandosy, avec les frères Blanchet et Verney fondèrent à une cinquantaine de kilomètres l’une de l’autre, trois autres missions, «à la demande des chefs de petites tribus Yakimas de 150, 200 et au plus 300 âmes» écrivit le père Ricard au père Faraud, le 10 février 1852. Les mis­sionnaires construisirent à chaque endroit de pauvres maisons-chapelles. En effet, à leur arrivée dans la région il n’y avait «ni paroisse, ni mission, ni église, ni maison. C’étaient des terres que personne n’avait jamais cultivées et nos pères ont été les premiers occupants », écrivait encore le père Ricard
https://www.omiworld.org/fr/lemma/oregon-etats-unis-1847-1860-fr/

Ron Young (p. 85) : « Sainte Rose, Immaculée Conception, Saint Joseph et Sainte Croix dans le diocèse de Walla Walla n’étaient guère plus que des huttes sauvages, clairsemées et peu engageantes. Il faudrait du temps avant qu’elles ne puissent être transformées en quelque chose qui ressemblerait à plus qu’une masure pour un seul homme. Cependant, les lieux étaient bien choisis pour rencontrer les peuples indigènes de la région. De plus, le père Chirouse fait preuve d’une grande initiative en suivant la tribu de Kamiakin dans sa retraite d’hiver et en y établissant une autre mission afin de poursuivre l’évangélisation qu’il avait commencée. Il a ainsi adapté l’emplacement de la mission au mode de vie de ceux qu’il était chargé de servir. »

RÉFLEXION

« Si tu ne peux pas voler, alors cours, si tu ne peux pas courir, alors marche, si tu ne peux pas marcher, alors rampe, mais quoi que tu fasses, tu dois continuer à avancer. » – Martin Luther King Jr.

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UN VOYAGE EN MER D’ENVIRON 230 JOURS

Au fur et à mesure que la Congrégation des Oblats s’est développée et s’est répandue, nous constatons que les lettres d’Eugène ne donnent pas toujours beaucoup de détails sur les missions. C’est pourquoi je pense qu’il est important de compléter les détails par des récits. Nous ne pouvons peut-être pas entendre les mots d’Eugène, mais à travers la vie et les réalisations des Oblats, nous entendons son charisme et son esprit vivre pleinement.

Le premier groupe de cinq Oblats, sous la direction du père Ricard, s’est rendu en Oregon en passant par le bateau jusqu’à New York, et de là, « ils ont voyagé en bateau, en diligence, en bateau à vapeur, à pied, en chariot couvert et à cheval pour atteindre leur destination » Enfin, la piste de l’Oregon, longue de 2000 miles, les aurait laissés épuisés. Pourtant, lorsqu’ils sont arrivés, ils étaient prêts à commencer immédiatement à établir leur mission parmi les peuples indigènes de la région. (Ron Young, The Mission of the OMI in Oregon, p.69).

Le deuxième groupe transportait des fournitures indispensables. Le 29 novembre 1849, nous avions lu dans le journal d’Eugène que le père Louis D’Herbomez (27 ans) et les frères Gaspard Janin (51 ans) et Philippe Surel (30 ans) avaient pris la mer pour l’Oregon. Comme il n’y avait pas de canal de Panama, ils ont dû faire tout le tour du continent sud-américain.

j’ai reçu hier une lettre de Rio [de] Janeiro de notre p. d’Herbomez qui se rend en Orégon et qui le 14 février n’était encore que là, étant parti en novembre de Marseille

Au père Bellon à Maryvale, 21 avril 1850, EO III n 38

Ils sont arrivés à San Francisco le 19 juillet 1850 – un voyage en mer d’environ 230 jours ! Six semaines plus tard, ils arrivent enfin à leur destination en Oregon.

Ron Young écrit (p. 102)

Le petit groupe a été envoyé avec vingt-deux pièces de fret remplies de fournitures de base et de l’argent tant attendu pour la mission de l’Oregon. Contrairement à leurs prédécesseurs, ces missionnaires allaient faire tout le voyage par mer depuis la France, en passant par le Cap Horn, jusqu’à San Francisco. De San Francisco, ils se rendent à Portland, dans l’Oregon, à bord du navire Caroline. En continuant, ils se sont rendus à Fort Vancouver jusqu’au fleuve Columbia.

RÉFLEXION

Ces navires n’étaient pas des paquebots de croisière luxueux avec climatisation et réfrigération, et on ne peut qu’admirer ces missionnaires et tout l’inconfort personnel qu’ils étaient prêts à subir pour le salut des âmes.

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L’ÉCHEC N’EST PAS FATAL: C’EST LE COURAGE DE CONTINUER QUI COMPTE

Ordination dans ma chapelle du frère Richard Moloney. Je l’ai fait sous-diacre pour l’ordonner diacre à Sitientes  et prêtre la 2e fête de Pâques. C’est un des trois destinés à la mission de Buffalo

Journal 22 février 1850, EO XXII.

Les trois premiers Oblats envoyés à Buffalo avaient 25 ans et venaient de terminer leurs études et d’être ordonnés. Pierre Amisse en est le supérieur, accompagné de Richard Moloney et François Xavier Pourrat. À leur arrivée, ils n’ont pas pu prendre en charge l’église qui leur avait été promise car le pasteur refusait de partir. Découragés, ils se sont aussi rendu compte qu’ils devaient mieux maîtriser l’anglais s’ils voulaient s’en sortir. Après 15 jours, le trio de jeunes est parti et s’est rendu à Montréal. Il faudra attendre encore un an avant qu’une communauté plus permanente d’Oblats n’arrive – et à partir de ce moment-là, les Oblats resteront à Buffalo jusqu’à aujourd’hui.

RÉFLEXION

« Le succès n’est pas définitif, l’échec n’est pas fatal: c’est le courage de continuer qui compte. » (Winston Churchill)

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IL M’A DONNÉ DE BIEN BONNES RAISONS POUR OBTENIR DE FORMER UN ÉTABLISSEMENT DE NOTRE CONGRÉGATION DANS SON INTÉRESSANT DIOCÈSE

J’ai eu consécutivement trois Évêques chez moi et vous comprenez qu’avec de tels hôtes on ne peut pas disposer facilement de ses moments. Un de ces prélats est Mgr Timon, évêque de Buffalo, États-Unis, que j’ai possédé huit jours. Il m’a donné de bien bonnes raisons pour obtenir de former un établissement de notre Congrégation dans son intéressant diocèse. Il est évident qu’il y aura beaucoup de bien à faire, son diocèse est d’ailleurs peu distant de Montréal et il servira comme d’échelon avec nos autres établissements. J’ai donc accédé à ses instances. Cela n’empêche pas que je ne vous réserve encore quelqu’un.

Lettre au père Étienne Semeria à Jaffna, 17 janvier 1850, EO IV n 14.

Yvon Beaudoin écrit:

Dans le procès-verbal du Conseil général, le 4 janvier 1850, il est question d’accepter l’offre d’envoyer des Oblats à Buffalo, État de New York. Plusieurs mo­tifs militent en faveur de cette fondation: la ville de Buffalo n’est qu’à 24 heures de New York, à une distance égale de Mont­réal, siège des maisons du Canada, et à 48 heures de Bytown où réside Mgr Guigues, évêque de cette ville et vicaire des missions oblates en Amérique du Nord; de plus cette ville se développe rapide­ment et est destinée à devenir une des grandes villes des États-Unis. Il est dit dans le procès-verbal que l’évêque désire avoir trois Oblats pour leur confier une petite paroisse et un collège; il leur laisse­ra l’entière propriété de ces établisse­ments et leurs revenus. La proposition a reçu l’accord du Conseil.

https://www.omiworld.org/fr/lemma/buffalo-n-y-etats-unis-damerique-depuis-1851-fr/

REFLECTION

Les Oblats du Texas et de Buffalo se livrent à une rivalité amicale pour savoir quel a été le premier établissement oblat aux États-Unis. Le Texas prétend que les Oblats sont arrivés les premiers. Buffalo dit « oui, mais vous êtes partis peu après, alors que nous sommes restés le plus longtemps ». Les deux ont tort, car l’Oregon a été le premier endroit aux États-Unis où les Oblats sont venus.

Plus sérieusement :

“Toutefois, aucun ministère ne nous est étranger, pourvu que nous ne perdions jamais de vue la fin principale de la Congrégation: l’évangélisation des plus abandonnés.” (Constitutions et règles de l’OMI, Règle 7b)

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TANT EST GRANDE LA CONFIANCE QUE CE PRÉLAT M’INSPIRE

Visite de mgr Timon , évêque de Buffalo. Je ne me refuserai pas à ses instances, tant est grande la confiance que ce prélat m’inspire.

Journal d’Eugène de Mazenod, 26 décembre 1849

L’évêque John Timon était un religieux vincentien qui avait été missionnaire dans le sud des États-Unis et au Texas. Lorsque le diocèse de Buffalo, dans l’ouest de l’État de New York, a été créé en 1847, c’est lui qui en a été nommé le premier évêque.

Deux ans plus tôt marquait le début de la période de famine massive en Irlande, connue sous le nom de « famine de la pomme de terre ». Elle avait poussé des milliers de personnes à quitter le pays pour se rendre en Angleterre et aux États-Unis. Beaucoup sont venus à Buffalo, où de nombreux Irlandais étaient déjà installés depuis une vingtaine d’années.

« Ici, dans le quartier sud de Buffalo, dans une zone connue sous le nom de Old First Ward, où vivaient la grande majorité des 6 300 Irlandais de la ville – le long des quais, près du terminal ferroviaire et des usines en pleine expansion de la ville – Timon a été un héros dès son arrivée. Isolés dans le First Ward autant par choix que par préjugé, les Irlandais de Buffalo – tout comme les Sénécas plus tôt dans le siècle – étaient séparés et, en ce qui concerne le reste de la ville, en grande partie invisibles…
Les Irlandais de Buffalo vivaient en familles nombreuses et étendues dans de petites maisons à ossature d’un étage et demi ou de deux étages, dans les rues étroites et balayées par le vent, juste à côté du lac Érié, dans le sud de la ville… Les écoles, les églises et les maisons partageaient le territoire limité avec les brasseries, les élévateurs à grains, les gares de triage et les marchés. Coincé entre le lac à l’ouest, le quartier central des affaires, petit mais clairement défini, au nord, la voie ferrée à l’est et le Buffalo Creek au sud, Irish South Buffalo – le Buffalo de Timon – était densément peuplé. Les Irlandais (en particulier les hommes qui vivaient dans les grandes pensions de famille du quartier) étaient partout : dans les rues, dans les tavernes, travaillant dur à des emplois non qualifiés le long des quais et dans les usines.
Quelques semaines après son arrivée en 1847, Timon a déménagé le bureau de l’évêque. Timon déplaça l’évêché de l’église Saint-Louis de Buffalo vers une église irlandaise délabrée à ossature de bois, en marge du quartier ouvrier irlandais de la ville, dans le sud de la ville […]. Ainsi, au début des années 1850, l’évêque Timon s’était complètement identifié au quartier ouvrier irlandais de South Buffalo. »

(https://buffaloah.com/h/timon/timon.html)

Il est facile de comprendre pourquoi Eugène a été si inspiré par l’évêque John Timon !

RÉFLEXION

«  Nous nous laisserons évangéliser par les pauvres et les marginaux vers qui notre ministère nous envoie, car souvent ils nous font entendre de façon nouvelle l’Évangile que nous annonçons » . Constitutions et règles de l’OMI, Règle 8 a

« Si tu as des problèmes, si tu es blessé ou si tu as besoin d’aide, va voir les pauvres. Ce sont eux qui t’aideront. » (John Steinbeck)

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