C’EST UN VRAI PRESENT QUE JE VOUS FAIS, ET JE FONDE UN GRAND ESPOIR SUR LUI POUR LE BIEN DE LA MISSION

Eugene a noté dans son journal personnel:

Le p. Cooke , prêtre irlandais de notre congrégation que j’ai ordonné l’autre jour, est venu prendre congé de moi. Il va partir pour se rendre en Angleterre. C’est un excellent religieux, homme capable qui fera beaucoup de bien dans la mission. Il a fait un premier essai de son apostolat auprès des Anglais qui travaillent à St-Henri . Il en a fait rentrer un bon nombre dans le sein de l’Eglise.

Journal d’Eugène de Mazenod, 1er juillet 1846, EO XXI

Puis, dans une lettre à M. Ambrose Phillipps, un patron des Oblats en Angleterre, Eugène écrit :

Je suis heureux. Monsieur, de vous donner aujourd’hui une nouvelle preuve de l’intérêt que je prends à votre mission. J’achemine vers Grâce-Dieu deux excellents religieux de la Congrégation des Oblats de Marie Immaculée. L’un est français et l’autre est irlandais. Ils ont beaucoup de mérite[s] l’un et l’autre. Sans parler du premier, je vous dirai que le père Cook[e] est un homme distingué par ses connaissances et sa piété. Il vient de faire ici l’apprentissage de son zèle auprès d’une colonie d’Anglais qui sont venus travailler pour les chemins de fer. Ce bon père Cook[e] est parvenu à amadouer ces gens-là, et il en a fait rentrer plusieurs dans le giron de l’Eglise. Vous serez content de sa tenue modeste et digne, de sa conversation, de son bon jugement, en un mot c’est un vrai présent que je vous fais, et je fonde un grand espoir sur lui pour le bien de la mission….

Je ne finirai pas sans vous remercier de toutes les bontés que vous ne cessez d’avoir pour nos Pères . Ils en sont reconnaissants comme je le suis de mon côté. Si Dieu le permet j’espère pouvoir aller vous en remercier de vive voix moi-même en allant vous faire une petite visite à la Grâce-Dieu l’année prochaine .

Lettre à M. Ambrose Lisle March Phillipps, Manoir de la Grâce-Dieu, 2 juillet 1846, EO XIII n 107

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire

EN ANGLETERRE LES CONVERSIONS AUGMENTENT DANS UNE PROGRESSION ETONNANTE

Le texte du journal d’Eugène fait référence à une rencontre en Angleterre entre le père oblat Frédèric Perron et John Henry Newman (1801-1890), le théologien anglais, qui est entré dans l’Église catholique en 1845, a été fait cardinal en 1878 et canonisé en 2019.

Michael Hughes a écrit:  » Mgr de Mazenod avait la plus haute estime pour Newman qu’il rencontra lors de sa première visite en Angleterre en 1850. Homme d’influence universelle, la vie de celui-ci a croisé celle des Oblats en plusieurs occasions, surtout au sujet de la part qu’il a eue en inspirant le «Second Printemps» du catholicisme anglais. Ceci a été un facteur déterminant dans la décision du Fondateur de faire une fondation oblate en Angleterre. »

[En Angleterre] les conversions augmentent dans une progression étonnante. Dans le mois de décembre, cinquante ministres anglicans ont fait leur abjuration. Le p. Perron a dîné chez m. Phillipps avec le docteur Newman et cinq autres ministres convertis. Il a reçu lui-même plusieurs abjurations et il s’en prépare d’autres

Journal d’Eugène de Mazenod, 22 janvier 1846, EO XXI

Hughes poursuit : « Pendant ce temps, en 1849, Mgr de Mazenod avoua son étonnement quand il apprit que les Oblats avaient succédé aux Oratoriens de Newman et prit possession de Maryvale pour en faire leur maison de formation en Angleterre.

Le père Cooke raconte comment en 1851 Newman reçut dans l’Église catholique à Leeds un groupe d’Angli­cans, clercs et laïcs, parmi lesquels se trouvaient deux futurs Oblats: George Lloyd Crawley et John Atkinson. » (https://www.omiworld.org/fr/lemma/newman-john-henry-1801-1890-cardinal-diacre-de-san-giorgio-velabro-venerable-fr/)

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire

ON OBTIENT PLUS PAR LA DOUCEUR QUE PAR UNE EXCESSIVE SÉVÉRITÉ

Surveillant le jeune et inexpérimenté père Daly, Eugene lui donne des conseils pratiques, notamment dans ses rapports avec un prêtre diocésain difficile avec lequel il a été obligé de travailler.

Il m’a été dit que vous traitiez avec trop de rigueur votre compagnon M. Power. Vous savez le besoin que nous avons de lui , d’ailleurs on obtient plus par la douceur que par une excessive sévérité .

La situation en Angleterre était délicate car la présence des Oblats était minimale et fragile jusqu’à ce que davantage d’hommes anglophones deviennent Oblats et renforcent la mission. Le P. Daly devait donc rester focalisé sur le fait d’être l’instrument de Dieu.

…. Au reste, je ne vous dis pas ceci en guise de reproche, mais comme une observation, pour que vous vous teniez mieux sur vos gardes dans la position délicate où vous vous trouvez… Que de grâces nous devons rendre à Dieu pour les bénédictions qu’il daigne répandre sur nos œuvres! mais rendons-nous dignes de cotte faveur par une grande fidélité à nos devoirs. Vous savez que l’on prêche plus encore par l’exemple que par les paroles…

Lettre au Père William Daly à Penzance, Angleterre, 6 décembre 1845, EO III n 12

Dans les moments difficiles, efforçons-nous de nous concentrer sur les bénédictions de Dieu comme l’a fait et recommandé Eugène.

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire

ÉVITEZ AVEC SOIN TOUT CE QUI PEUT NUIRE À L’ESPRIT INTÉRIEUR QUI DOIT VOUS ANIMER

Le père William Daly était jeune en années et en expérience : il avait 31 ans et n’était prêtre oblat que depuis 4 ans. Eugène n’avait pas eu d’autre choix que de le mettre à la tête de la première mission dans les îles britanniques. Son inquiétude est évidente dans cette lettre:

Dans votre position, mon cher p. Daly, vous avez une grande responsabilité et il ne faut rien moins que la confiance que vous m’inspirez pour me rassurer. Il est essentiel, mon cher fils, que vous soyez bien uni à Dieu, parce que vous avez souvent à vous déterminer par les lumières qu’il voudra bien vous accorder, n’ayant ni le temps ni la possibilité de consulter.

Eugène souligne à plusieurs reprises que le P. Daly faisait le travail de Dieu et qu’il devait vivre en étroite union avec Dieu, afin d’être guidé par la volonté de Dieu. Puis il répète la maxime qui devait être au cœur de toute vie et de tout travail missionnaire : suivre la Règle de vie des Oblats. La Règle n’est pas une collection de règlements mais un document précieux qui reflète l’esprit du Fondateur et son charisme – elle est le point de mire particulier à travers lequel la Famille Mazenodienne lit l’Evangile.

Pour cela, cher ami, il faut que vous suiviez votre Règle à la lettre et dans son esprit, ne vous permettant rien de ce que vous ne feriez pas si vous étiez sous mes yeux et sous ma direction immédiate.

… Évitez avec soin, mon bien cher fils, tout ce qui peut nuire à l’esprit intérieur qui doit vous animer, vous vous exposeriez à perdre le mérite et le fruit du beau ministère que vous remplissez au nom de la famille dont vous êtes un des enfants chéris.  

Lettre au Père William Daly à Penzance, Angleterre, 6 décembre 1845, EO III n 12

Les questions posées à William Daly nous sont posées également aujourd’hui : dans quelle mesure suis-je uni à Dieu chaque jour afin d’être guidé par la lumière que Dieu veut m’accorder ?

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire

CE SERA LA PREMIÈRE PERRUQUE DE LA SOCIÉTÉ

Dans son journal, Eugène a écrit avec un certain sens de l’humour :

Lettre du p. Ricard, pressante pour ses missions. Il demande la permission de se couvrir la tête, extérieurement dépourvue de cheveux. Rien de plus juste. Ce sera la première perruque de la société.

Journal d’Eugène de Mazenod, 19 février 1846, EO XXI

Une phrase qui nous fait sourire ! La seule photo que nous ayons du Père Pascal Ricard le montre sans perruque !

Nous ne connaissons pas les aventures de la « Première Perruque », mais ce que nous savons, c’est que Ricard était un missionnaire zélé qui a dirigé la première fondation oblate aux États-Unis. Il avait été en mauvaise santé en France, et pourtant il a dit « oui » généreusement quand on lui a demandé de traverser l’Atlantique pour commencer une nouvelle et difficile mission à l’étranger.

Deux ans plus tard, Eugène a écrit à son sujet :

Le p. Ricard qui était mourant lorsqu’il fût choisi pour aller fonder la mission de l’Orégon, mit toute sa confiance en Dieu, et il m’écrit que jamais il ne s’est si bien porté, et que tout chauve qu’il est, il n’a pas même été enrhumé un seul jour quoique pendant tout son long voyage il n’ait jamais couché qu’à terre et souvent dans la boue.

Lettre au Père Viala, 29 juillet 1848, EO X n 982

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire

COMME SI J’AVAIS VU SUR LE CATAFALQUE LE CORPS D’UN SAINT EXPOSÉ À LA VÉNÉRATION DES FIDÈLES

Eugène décrit la mort du père Antoine-Marie Gibelli, 33 ans, qui avait passé plus de huit ans comme prédicateur missionnaire doué en Corse.

Je le vis encore le soir même et je le trouvai dans les plus saintes dispositions. Le mal empirait toujours. Il faudrait pouvoir enregistrer ce qu’il a dit d’édifiant dans les derniers jours de sa maladie. Il me faisait pleurer toutes les fois que je le visitais. C’était de l’amour pour Dieu, de la reconnaissance de l’avoir appelé à la congrégation qu’il avait voulu bien servir, mais pour laquelle, disait-il, il n’avait rien fait…

Après sa mort, Eugène a réfléchi :

Il est des âmes, et la sienne était certainement du nombre, qui franchissent le purgatoire pour s’envoler directement au ciel dans le sein de Dieu qu’elles ont toujours aimé et servi avec une fidélité à toute épreuve.

J’ai voulu officier pontificalement à ses obsèques, et pendant l’office cette même pensée me prédominait. J’offrais le saint sacrifice pour lui, mais je ne cessais de me recommander à lui comme si j’avais vu sur le catafalque le corps d’un saint exposé à la vénération des fidèles.

Journal d’Eugène de Mazenod, 18 novembre 1846, EO XXI

Combien de personnes avons-nous connues que nous pouvons appeler des saints ?

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire

VOUS ÊTES TENUS À UNE PLUS GRANDE PERFECTION

Les quatre  nouvellement profès Oblats venaient de terminer leur formation au noviciat. Ils devaient maintenant poursuivre leur formation pour devenir prêtres et devenir missionnaires. L’étude et la croissance continuelle sont essentielles pour nous tous sur le chemin du disciple, chacun selon son état de vie particulier. Les Oblats subissent un noviciat, les Associés laïcs participent à un programme de formation avant de s’engager dans la vie de disciple mazenodien, toutes les branches de la Famille mazenodienne ont une forme de période d’initiation. Ainsi, pour nous tous, cela ne suffit pas, car une formation continuelle est nécessaire pour approfondir notre relation avec Dieu, notre vie de disciple et notre service à ceux qui en ont le plus besoin.

Eugène a insisté sur ce point :

Vous avez été bons, fervents, édifiants pendant votre noviciat. C’est là ce qui vous a valu d’être admis à la profession. Mais, rappelez-vous, mes chers enfants, que bien loin de vous relâcher maintenant que vous êtes sorti[s] du noviciat, vous êtes tenus à une plus grande perfection. Tout ce que vous avez fait jusqu’à présent n’était pour ainsi dire qu’une préparation au saint état que vous avez embrassé et dont vous êtes actuellement en possession.

Le noviciat était un temps d’épreuve pour juger si vous seriez propres à remplir les devoirs que la profession religieuse vous imposerait. Ces devoirs pèsent sur vous aujourd’hui de toutes leurs forces, si toutefois on peut appeler poids le joug aimable et léger du Seigneur. Mais il n’en est pas moins vrai que vous êtes tenus par devoir d’état de marcher dans les voies de la plus exacte perfection…

Toutes ces choses il faut les considérer, y réfléchir, les méditer pendant tout votre oblationnat afin qu’alors qu’élevés aux saints ordres et ayant acquis la science compétente, vous serez appelés à remplir les fonctions du ministère propre aux enfants de Marie Immaculée, vous soyez propres au genre de service auquel vous serez appliqués de manière à produire dans les âmes les fruits de salut qu’elles attendent de vous, à honorer votre ministère, et à consoler l’Église et la Congrégation votre mère qui a tant fait pour vous former, et qui a tant de droits pour compter sur votre coopération.

Ces paroles s’appliquent à chacun de nous, alors que nous accomplissons nos vocations baptismales.

Adieu, mes chers enfants, je vous presse contre mon cœur paternel et vous bénis au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit..

Lettre à nos très chers frères et fils en J.-C. les frères Bonnard, Martini, Cooke et Dunne, le 22 aout, 1846, EO X n 910

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire

MA SATISFACTION PERSONNELLE EN ADOPTANT POUR FILS DES ENFANTS BIEN DISPOSÉS COMME VOUS L’ÊTES ET PLEINS DE BONNE VOLONTÉ POUR CORRESPONDRE À LA GRÂCE DE VOTRE SUBLIME VOCATION

Quatre jeunes hommes avaient terminé leur noviciat et avaient fait leur oblation perpétuelle, leur engagement à vie comme Missionnaires Oblats. Eugène, le père de famille, a écrit :

Je réunis, mes chers fils, dans une même lettre la réponse que chacun de vous a le droit d’attendre de moi. Ce sont les mêmes sentiments que j’ai à vous exprimer, de reconnaissance envers Dieu pour le bien qu’il vous a fait, de félicitations à l’occasion de votre profession religieuse par laquelle vous vous êtes consacrés au Seigneur, et voués au service de l’Église dans la Congrégation dont la fin principale est la conversion des âmes et surtout des âmes les plus abandonnées. J’ai aussi à vous manifester ma satisfaction personnelle en adoptant pour fils des enfants bien disposés comme vous l’êtes et pleins de bonne volonté pour correspondre à la grâce de votre sublime vocation.

Lettre à nos très chers frères et fils en J.-C. les frères Bonnard, Martini, Cooke et Dunne, le 22 aout, 1846, EO X n 910

Même si Eugène a écrit ces mots il y a plus de 170 ans, ils s’appliquent toujours à nous aujourd’hui en tant que membres de sa famille charismatique. Les membres de chaque groupe expriment leur engagement envers les idéaux de saint Eugène d’une manière différente selon leur état de vie, mais tous se concentrent sur la manière d’exprimer leur consécration baptismale au service de l’Église et des âmes les plus abandonnées.

Notre saint continue à exprimer sa satisfaction à notre égard alors qu’il intercède pour nous au ciel.

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire

SI LES VOCATIONS SONT RARES, QUE NOUS FORMIONS DU MOINS DES SUJETS PRÉSENTABLES

J’ai enfin pu exécuter un projet auquel je tenais beaucoup et qui doit avoir d’heureux résultats pour la Congrégation. C’est de remettre à l’étude tous nos jeunes Pères. Je n’ai pas craint pour cela de dépouiller presque entièrement toutes nos maisons. Je les ai tous réunis à Parménie sous la direction immédiate du p. Vin-cens qui est chargé de diriger leurs études et de les faire travailler. Us sont en train depuis le commencement du mois. Si les vocations sont rares, que nous formions du moins des sujets présentables.

Lettre à Eugène Guigues au Canada, 30 juillet 1846, EO I n 67

Cette décision avait été prise lors d’une réunion du Supérieur Général, Eugène de Mazenod et de son Conseil Général.

Voici le texte du procès-verbal du conseil, le 4 avril 1846:

Depuis longtemps on sent dans la congrégation le besoin de ne pas livrer à eux-mêmes de suite après l’ordination les nouveaux pères qui sont envoyés dans les diverses maisons pour y commencer l’exercice du saint ministère. Il leur est indispensable de recevoir quelque direction non seulement pour les cas difficiles qui se rencontrent dans le tribunal de la pénitence et dans l’administration des autres sacrements, mais encore pour la prédication, c’est- à-dire la manière de composer et de débiter leurs sermons.

« Le but de l’éducation est de transformer les miroirs en fenêtres. » (Sydney J. Harris). Le besoin d’étude, de réflexion et de renouvellement dans nos vies bien remplies est essentiel. Sans cela, le danger est que notre horizon devienne un confortable miroir introverti, au lieu d’être une fenêtre ouverte sur le monde entier.

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire

QU’ON RÉCHAUFFE, QU’ON ÉCLAIRE OU QU’ON PARTE

Le 19 juillet, Eugène avait écrit dans son journal personnel :

Je ne veux point de mèches fumantes dans la société, qu’on brûle, qu’on réchauffe, qu’on éclaire ou qu’on parte.

Journal d’Eugène de Mazenod, 19 juillet 1846, EO XXI

Afin de raviver la connaissance spirituelle et le zèle missionnaire des jeunes Oblats, le Fondateur a pris des mesures pratiques. Yvon Beaudoin explique :

Le p. Rey présente ainsi ce texte: “Le fondateur ne perdait pas de vue la formation de ses missionnaires. Cette année il institua un cours de hautes études qu’il confia à l’expérience du p. Vincens. Plusieurs jeunes pères furent appelés à le suivre pendant plusieurs mois. La formation religieuse n’était point négligée. Un supérieur demandant l’indulgence en faveur d’un religieux dont la conduite laissait à désirer, disait au fondateur qu’il ne fallait pas éteindre la mèche qui fumait encore.” Ce supérieur était sans doute le p. Vincens que mgr de Mazenod accusait d’être trop condescendant envers les religieux peu obéissants et peu fervents. »

Nous avons tous, quel que soit notre état de vie, besoin d’une formation continue sur la voie du discipulat. Je ne suis jamais trop vieux pour apprendre à approfondir ma relation avec Dieu. Combien de temps et d’efforts est-ce que je consacre à cela ?

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire