JE VOUS DEMANDE A GENOUX VOTRE BENEDICTION MATERNELLE

Lors de son ordination épiscopale à Rome, Eugène était uni à tous ses proches qui se trouvaient à ce moment en France. Ils restaient unis de la façon la plus intime par la prière.

Ainsi, faisant abstraction de la foule de curieux que mes yeux pourront apercevoir, mon âme absorbée en Dieu vous verra en lui, vous, ma bonne sœur, ses enfants, mon oncle vénérable et toute la famille, mes enfants en Jésus-Christ, mes amis dignes de ce nom que je n’aime pas à prodiguer.
Si, comme je l’espère, ma lettre du 4 est arrivée à temps, dans cette matinée de demain nous serons tous unis en Jésus-Christ de la manière la plus intime, puisque vous vous serez tous unis au Sacrifice pendant lequel je serai sacré, par la communion et par les messes qui seront dites à mon intention. Et c’est ainsi que je puis me consoler de mon isolement de tout ce que j’aime…
Je vous demande à genoux votre bénédiction maternelle, et je vous embrasse avec toute la tendresse que vous me connaissez pour vous. J’embrasse aussi Eugénie et ses enfants

Lettre à sa mère, 13 octobre 1832, EO XV n 167

Devant le lien fort qui unissait Eugène à sa mère, nous comprenons l’origine de son lien fort avec Marie Immaculée, sa mère céleste, lien qu’il partageait avec «ses enfants en Jésus-Christ», c’est-à-dire sa famille oblate.

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1 réponse à JE VOUS DEMANDE A GENOUX VOTRE BENEDICTION MATERNELLE

  1. Denyse dit :

    1832. À la veille de son sacre épiscopal, Eugène de Mazenod demande la bénédiction spécifique de Marie-Rose Joannis. « Demain nous serons tous unis en Jésus-Christ de la manière la plus intime… » assure-t-il, signifiant ainsi que tous ses proches lui seront unis d’une manière toute spéciale. Cette communion, il va l’exprimer en mots humains qui ne permettent pas de mettre en doute son amour pour ses proches. C’est ainsi qu’il va fermer sa porte à toute mélancolie, en les emportant dans son cœur et dans la prière qu’il fera monter vers le Seigneur. « … à genoux, spécifie-t-il, avec toute la tendresse que vous me connaissez pour vous. J’embrasse aussi Eugénie et ses enfants… »

    Ils sont très nombreux les amis qu’Eugène s’ associe de la manière la plus intime. Comment n’emporterait-il dans sa prière ces Missionnaires de Provence avec lesquels il a fondé une Congrégation et tous ceux avec lesquels il a traversé des moments difficiles mais aussi de victoire sur le mal ?

    Toute une vie résumée dans le mot communion… Tout un amour dans lequel se trouve en premier Marie immaculée, celle que les missionnaires ont choisie comme patronne, la maman dont Jésus en croix nous a demandé de « prendre chez nous ».

    Quelle action de grâce que tous ceux-là qui l’ont accompagnée sur le chemin de la Grâce, louant Dieu avec lui et prodiguant à ses enfants une protection qui ne s’est jamais démentie.

    NB : À mon arrivée au Québec, j’ai appris la tradition québécoise de demander la bénédiction paternelle à la veille de l’An nouveau. À première vue j’ai été sidérée par la foi et l’humilité d’un tel geste. Poussant plus loin ma réflexion, j’ai assimilé toute la beauté de ce témoignage unissant en quelque sorte le ciel et la terre. Si la demande de bénédiction ne se rencontre presque plus, on peut par contre être assuré qu’une prière de communion ne peut que plaire au Seigneur et nous faire découvrir la joie d’être un devant Dieu et de découvrir de jour en jour la joie de vivre ensemble.

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