N’ÊTES-VOUS DANS VOTRE ÎLE QUE DES CURÉS DES VIEUX CHRÉTIENS?

Ayant envoyé ses missionnaires oblats si loin, Eugène désirait ardemment avoir des nouvelles d’eux et de leurs succès missionnaires parmi les plus abandonnés.

Tu ne me donnes pas assez de détails sur votre manière d’être, votre demeure, votre ministère. Quand commencerez-vous à ramener des infidèles. N’êtes-vous dans votre île que des curés des vieux chrétiens? J’ai toujours cru que l’on visait à convertir les païens . Nous sommes faits pour cela plus encore que pour le reste. Il y a en Europe assez de mauvais chrétiens pour ne pas en aller chercher si loin. Donne-moi là-dessus d’amples informations, n’y eût-il encore que des espérances.

Adieu, mon cher fils, je t’embrasse et te bénis de tout mon cœur.

Lettre au Père Etienne Semeria, 21 février 1849, EO IV n. 10

RÉFLEXION

L’esprit d’Eugène se poursuit aujourd’hui dans sa famille oblate :

“La Congrégation est tout entière missionnaire. Son premier service dans l’Église est de faire connaître aux plus délaissés le Christ et son Royaume. Elle porte la Bonne Nouvelle aux peuples qui ne l’ont pas encore reçue et les aide à découvrir leurs propres valeurs à la lumière de l’Évangile. Là où l’Église est déjà implantée, les Oblats se vouent aux groupes qu’elle atteint le moins. Partout, en effet, notre mission est d’aller d’abord vers ceux dont la condition réclame à grands cris une espérance et un salut que seul le Christ peut apporter en plénitude. Ce sont les pauvres aux multiples visages: nous leur donnons la préférence.” (OMI Constitutions and Rules, C 5)

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PARTOUT ILS SONT ADMIRABLES DE ZELE ET DE CHARITE

En envoyant plus de missionnaires à Ceylan, Eugène a écrit au supérieur de cette mission.

Tu seras très certainement content des Pères que je t’envoie… quand au p. Mouchel je ne crois pas que jamais mission[nai]re ait eu une vocation plus prononcée. Il a déjà bien étudié l’anglais, et tu peux le regarder comme un homme vraiment dévoué. Je conjure le p. Keating de ne pas dégénérer de ses frères. Partout ils sont admirables de zèle et de charité. S’il fait chaud à Ceylan, il fait bien froid à la Baie d’Hudson et tous nos miss[ionnai]res des missions indigènes. Français, Irlandais ou Canadiens mènent certainement une vie beaucoup plus dure que celle dont il a la faiblesse de se plaindre.

Il partage ensuite des nouvelles de la famille en Amérique du Nord :

Nous n’avons pas encore de nouvelles  de l’arrivée du p. Lempfrit en Orégon, il faut 8 mois pour recevoir une lettre. Je leur ai envoyé dernièrement des souliers, des chemises, des culottes, etc. Ils manquent de tout parmi ces Indiens.

Lettre au Père Etienne Semeria, 21 février 1849, EO IV n. 10

RÉFLEXION

« Je n’ai qu’une seule bougie de vie à brûler, et je préférerais la brûler dans un pays rempli de ténèbres que dans un pays inondé de lumière » (J.K. Falconer).

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PLÛT À DIEU QUE NOUS EUSSIONS AVEC CEYLAN UN MOYEN SI PROMPT DE CORRESPONDRE

Eugène a toujours été émerveillé par les inventions de son époque. Quelques années plus tôt, le télégraphe avait été inventé par Morse et d’autres, et Eugène s’émerveillait de sa vitesse de communication :

Plût à Dieu que nous eussions avec Ceylan un moyen si prompt de correspondre: la dépêche télégraphique, qui a été écrite aujourd’hui à 2 heures à Paris, m’est arrivée à 5 heures et 8 minutes; 3 heures et 8 minutes pour faire deux cents lieues, c’est joli.

Il venait de recevoir une lettre de Ceylan 42 jours après son envoi ! Sa lettre se poursuivait ainsi :

Nous n’avons pas encore de nouvelles  de l’arrivée du p. Lempfrit en Orégon, il faut 8 mois pour recevoir une lettre.

Lettre au Père Etienne Semeria, 21 février 1849, EO IV n. 10

RÉFLEXION

Eugène voulait avoir une connexion constante avec ses missionnaires, et nous rencontrons souvent sa frustration de devoir compter sur la livraison par des bateaux lents traversant les océans comme seule forme de communication. S’il avait vécu aujourd’hui, il aurait fait un usage constant des médias sociaux pour rester en contact avec sa famille missionnaire.

« Écrire, pour moi, c’est simplement penser à travers mes doigts ». (Isaac Asimov)

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SI LA PROPAGATION NOUS AVAIT FOURNI DE QUOI PAYER LE VOYAGE, LES MISSIONNAIRES SERAIENT ARRIVÉS À CEYLAN DEPUIS LONGTEMPS

Les débuts de la mission oblate à Ceylan, dans la région de Jaffna, n’ont pas été aussi faciles qu’Eugène l’avait espéré. Il y avait de nombreuses factions dans l’église, comme nous le verrons plus tard. Le plus urgent était d’envoyer de nouveaux missionnaires oblats sur le territoire, mais l’évêque de Jaffna avait pris la subvention de Rome pour son propre usage et non pour payer le voyage des nouveaux missionnaires oblats. Eugène a écrit au Père Semeria, le supérieur des Oblats :

Vos lettres, mon cher p. Semeria, me font toujours le plus sensible plaisir, mais elles me désolent quand vous insistez pour me demander avec tant d’instance de vous envoyer des missionnaires. Vous le savez, mon cher fils, Mgr le Vicaire Apostolique s’est réservé toute l’allocation que la Propagation de la foi devait faire pour l’île de Ceylan. C’est la plus fâcheuse mesure que l’on pût prendre. En nous refusant les secours que nous étions en droit d’attendre de la Propagation de la foi, on nous a mis dans l’impossibilité absolue de faire partir des missionnaires. Si la Propagation nous avait fourni de quoi payer le voyage, les missionnaires seraient arrivés à Ceylan depuis longtemps.

Lettre au Père Etienne Semeria, 20 janvier 1849, EO IV n. 9

RÉFLEXION

Une réflexion qui donne à réfléchir sur la mission : elle ne peut avoir lieu que si nous avons les moyens financiers de soutenir les missionnaires et leur travail. Une occasion de remercier les innombrables bienfaiteurs de nos missions depuis 1816 jusqu’à aujourd’hui.

Sans nos associés missionnaires et nos associés laïcs, nos missionnaires n’auraient pas pu connaître autant de succès. La beauté de ce soutien est que les membres laïcs de notre famille charismatique oblate ont compris qu’ils ne sont pas seulement des soutiens de la mission oblate, mais des collaborateurs, des « co-missionnaires » – chacun selon sa situation et son état de vie. Quel bonheur !

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SON BON ESPRIT ET L’ÉDIFICATION QUE TOUS SES MEMBRES DONNAIENT AVAIENT FAIT D’IMPRESSION

En écrivant à Mgr Guigues, Eugène lui fait part de son optimisme quant à la présence des Oblats en Angleterre et à ses chances d’expansion.

Nous faisons des pas de géants. Outre le noviciat que nous allons bientôt avoir en Angleterre et une maison d’étude, l’on nous offre à Londres un établissement dont on traite avec Mgr Wiseman, et un autre magnifique établissement à Dublin. Tous nos sujets d’Angleterre ont un excellent esprit, sont extrêmement attachés à leur vocation et pleins d’amour et de dévouement pour la Congrégation. Aussi il n’y a rien de plus facile que de les gouverner. C’est une vraie bénédiction de Dieu. C’est que les conversions s’en suivent. Un évêque anglais me disait dernièrement en passant à Marseille que les Oblats de Marie étaient la Congrégation la plus estimée en Angleterre, tant son bon esprit et l’édification que tous ses membres donnaient avaient fait d’impression.

Lettre à Mgr Bruno Guigues, 4 mars 1849, EO I n. 112

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TOUS LES IRLANDAIS ONT PUISÉ EN FRANCE L’EXCELLENT ESPRIT QUI LES ANIME, L’ATTACHEMENT QU’ILS PROFESSENT POUR LA CONGRÉGATION

Pour Eugène, l’établissement et la croissance des Oblats en Angleterre et en Irlande étaient importants parce que des missions oblates s’ouvraient dans plusieurs des colonies britanniques, où la connaissance de la langue anglaise était importante. Un noviciat et une maison d’études théologiques pour les Oblats étaient maintenant nécessaires en Angleterre.
Eugène était toujours conscient que l’esprit de la Congrégation, selon lequel elle avait été fondée, devait être la lumière qui guidait toutes leurs vies et leurs actions. Aujourd’hui, nous utilisons le mot « charisme » pour décrire cet esprit donné par Dieu.

Tous les Irlandais ont puisé en France l’excellent esprit qui les anime, l’attachement qu’ils professent pour la Congrégation. Il faudrait trouver un moyen d’obvier à cet inconvénient. Le voici. Tout en s’arrêtant au projet de former cette maison d’études théologiques, on pourrait la faire occuper et par les Irlandais qui ont passé déjà quoique temps en France et par les Français qui se destinent aux missions étrangères. Les Anglais et les Irlandais viendraient en échange étudier au moins deux ans en France pour se former à notre esprit et à notre langue et se faire connaître au Supérieur…

 Lettre au père Casimir Aubert sur la visite officielle en Angleterre, 24 février 1849, EO III n.23.

Dans la note de pied de page, Yvon Beaudoin cite le procès-verbal du conseil général du 8 juillet 1849:

“Elle servira de noviciat aux sujets qui nous viendront de la Grande Bretagne et de l’Irlande. Elle sera aussi une maison d’études pour les cours de théologie en faveur de ceux des nôtres qui sont destinés à aller évangëliser dans les pays étrangers et éloignés soit de l’Amérique, soit du Canada, soit ailleurs où l’on parle l’anglais. L’établissement, placé à peu de distance de la grande ville manufacturière de Birmingham et de la célèbre université d’Oxford, peut acquérir d’un jour à l’autre l’importance qui lui sera nécessaire pour être mieux connu et pour exercer l’influence salutaire sur les esprits tournés actuellement vers le catholicisme.

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J’ALLAI À LIVERPOOL OÙ M’ATTENDAIT UN AUTRE GENRE DE MERVEILLE

Le Fondateur voulait que les Oblats de Grande-Bretagne s’établissent dans une mission indépendante en milieu urbain. Au début, il semblait que ce serait à Manchester, mais le succès de la mission oblate dans cette ville en 1849 a incité le vicaire apostolique du district du Lancashire, Mgr George Brown, à penser à offrir aux Oblats la mission de la chapelle de Sainte-Croix à Liverpool. …. Le 18 janvier 1850, la mission est officiellement confiée aux Oblats.

Cette partie de la ville était un vaste bidonville des docks, abritant plusieurs milliers d’immigrants irlandais qui avaient fui l’Irlande après les famines de pommes de terre dévastatrices de 1845 et 1847. Beaucoup d’entre eux avaient utilisé Liverpool comme zone de transit pour partir vers d’autres contrées, mais des milliers sont restés dans le quartier dans les conditions les plus sordides. Ce quartier était constitué de tènements miteux, réunis dans des cours sans air et pollués par des égouts à ciel ouvert et des tas d’ordures. À la fin de l’année 1847, plus de 300 000 immigrants appauvris et fiévreux, victimes de la famine irlandaise, s’étaient installés dans la région de Liverpool. Ces immigrants constituaient la grande majorité des paroissiens de la paroisse. On estime que la paroisse comptait environ 11 000 catholiques, mais ce nombre ne cessait d’augmenter avec l’arrivée de chaque bateau en provenance d’Irlande.

(https://www.omiworld.org/fr/lemma/liverpool-paroisse-holy-cross-1850-2001-fr/)

Un an plus tard, Eugène s’est rendu à Liverpool :

Après avoir accompli ma mission à Manchester, qui était de bénir la p[remiè]re pierre de l’église qui sera élevée par nos Pères dans le district qui leur a été assigné, cérémonie qui s’est faite avec autant de solennité qu’à Marseille, j’allai à Liverpool où m’attendait un autre genre de merveille. Nos Pères, comme vous savez, sont chargés du district d’Holy Cross habité par un grand nombre de pauvres Irlandais auxquels ils procurent les se¬cours de la religion. Il serait trop long de vous décrire tout ce qui se fait dans ce misérable hangar qui sert de chapelle qui se remplit six fois le dimanche.

Lettre au père Henri Tempier, 10 juillet 1850, EO III n 42

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ENTREPRISE D’UNE MANIÈRE TROP HUMAINE, ELLE A SUBI LE SORT DES CHOSES HUMAINES.

En avril 1848, le père Daly a acquis une propriété à Ashbourne, dans le Derbyshire, sans en informer le supérieur général. Il espérait y établir un noviciat pour répondre au nombre croissant de vocations. Ce projet s’est soldé par un désastre, car pour payer le prix exorbitant exigé par le vendeur peu scrupuleux, le père Daly a été contraint d’offrir les titres de propriété de Penzance en garantie. Après un long procès, la décision a été rendue contre le père Daly et les biens de la mission de Penzance ont été saisis. Les Oblats ont été contraints d’abandonner cette mission. (https://www.omiworld.org/fr/lemma/penzance-1843-1852-fr/)

Pour dissiper cette confusion, Eugène a envoyé le père Charles Bellon en Angleterre en tant que supérieur :

Dieu n’a pas béni une acquisition faite en dehors des pres¬criptions de nos saintes Règles; entreprise d’une manière trop humaine, elle a subi le sort des choses humaines.

Lettre au père Charles Bellon en Angleterre, 15 septembre 1848, EO III n. 20.

La propriété d’Ashbourne avait coûté 220 000 francs. Pour payer cette somme, ils ne pouvaient pas compter sur l’aide de l’Œuvre de la Propagation de la Foi, dont les revenus diminuaient considérablement après la Révolution de 1848. La Congrégation, accablée de dettes, ne pouvait absolument pas assumer cette nouvelle obligation. Le Fondateur écrit au Père Semeria, à Ceylan :

Savez-vous que nous avons plus de quarante Oblats et plus de novices encore, mais nous n’avons plus rien per andare avanti,  nous sommes si fort endettés qu’il ne nous reste plus de gages à offrir pour contracter de nouveaux emprunts; aussi le p. Tempier est totalement démoralisé; il rabâche du matin au soir que nous n’avons plus rien, qu’il faut congédier les novices, et au moment de l’exécution le courage manque à moi plus encore qu’à lui. Nous possédons beaucoup de pierres de grandes maisons, de revenus point; et c’est dans cette extrémité que la Propagation de la foi nous fait faux bond, car elle ne nous donne pas plus qu’à vous.

Lettre au père Étienne Semeria à Ceylan, 17 août 1848, EO IV n. 4.

RÉFLEXION

« Dans tout ce que l’homme fait sans Dieu, il doit échouer misérablement, ou réussir encore plus misérablement. » (George MacDonald).

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SUCCÉDER À TANT D’HOMMES CÉLÈBRES PAR LEUR SAVOIR ET LEUR SAINTETÉ N’EST PAS UNE PETITE CHOSE

En 1846, John Henry Newman et sa communauté, qui venaient d’être reçus dans l’Église, se sont vu accorder le site comme maison de retraite et d’étude. Newman et ses disciples lui ont donné le nom de « Maryvale », qu’il conserve encore, et il est spécifié dans le Mémoire Papal comme l’emplacement du premier Oratoire anglais de St. Philip en 1848.
À la lumière de ces éléments, il est facile de comprendre l’enthousiasme avec lequel le Fondateur a accueilli l’acquisition de Maryvale par les Oblats.

Vous voilà donc installé dans votre sainte maison qui, j’en suis sûr, ne dégénérera pas entre vos mains de sa juste renommée» C’est un héritage délicat! Succéder à tant d’hommes célèbres par leur savoir et leur sainteté n’est pas une petite chose. Il me semble que les yeux de toute l’Angleterre sont fixés sur vous, et que l’on s’attend à de grands exemples de vertus dans ce lieu sanctifié par les Milner, les Newman, etc. Je ne reviens pas de mon étonnement en vous voyant établi dans ce lieu, et aussi je ne cesse d’en remercier Dieu du fond de mon cœur.

Lettre au père Arnoux à Maryvale, Angleterre, 20 juillet 1849, EO III n 29.

Mgr Ullathorne leur a offert ce lieu comme noviciat et maison d’études lorsqu’il a été quitté par Newman en 1848. Les conditions étaient qu’ils devaient servir la mission locale et garder la propriété « en bon état ». Le 8 juillet 1849, le Conseil général a approuvé son acceptation par le père Aubert, supérieur de la mission oblate en Grande-Bretagne.

La maison devait être plus qu’un noviciat. Il fut décidé que tous les Oblats affectés aux missions étrangères devraient passer au moins un an en Angleterre pour apprendre l’anglais et s’inculturer.

RÉFLEXION

« Si nous regardons les saints, ce grand sillage lumineux avec lequel Dieu a traversé l’histoire, nous voyons vraiment qu’il y a là une force pour le bien qui survit à travers les millénaires ; il y a là vraiment la lumière de la lumière. » (Pape Benoît XVI)

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J’EN BÉNIS LE SEIGNEUR DE TOUTE MON ÂME ET JE PRÉVOIS LE BIEN SE PROPAGERA ENCORE DAVANTAGE

Nous continuons à rappeler les débuts de la mission oblate dans la province anglo-irlandaise.

En 1845, Ambrose Phillips de Lisle a invité les Oblats à prendre en charge l’aumônerie qu’il tenait à Grace Dieu, Leicestershire. Le père Aubert a assigné trois pères à cette mission et Mgr de Mazenod a envoyé le père Cooke pour les assister. Le travail pastoral à Grace Dieu est similaire à celui entrepris à Penzance. En 1847, les Oblats furent invités à prendre en charge l’église d’Everingham dans le Yorkshire, puis à travailler à Aldenham, près de Shrewsbury, et à Fairfield et Failsworth à Manchester.
Entre-temps, l’évêque Ullathorne leur a offert la location d’Old Oscott, rebaptisé Maryvale par John Henry Newman qui avait présidé à l’établissement des Oratoriens anglais à cet endroit. Celui-ci servit de noviciat et de scolasticat pendant les trois années suivantes, lorsque Maryvale dut être abandonné. En 1848, M. Peter Middleton, de Sicklinghall dans le Yorkshire, invite les Oblats à prendre soin des âmes dans les environs de son manoir et leur offre la possession d’une maison et d’une église qu’il vient d’achever. Le noviciat et le scolasticat s’installent alors à Sicklinghall. Au cours de ces années capitales et inspirantes, le modèle de l’apostolat missionnaire des Oblats en Angleterre était semblable à celui d’autres sociétés missionnaires venues du continent pour recueillir la moisson croissante d’âmes. C’est dans ces centres ruraux que les pères ont fait leur apprentissage avant d’entreprendre l’apostolat incalculablement plus important dans les villes.

La réaction d’Eugène :

Mon très cher et bon fils, votre lettre a été pour moi un baume par tout ce que vous me dites d’édifiant. Si nos affaires temporelles ne sont pas brillantes en Angleterre, du moins le bon esprit règne parmi nos Pères et l’édification que donne leur régularité produit peut-être autant de conversions que leurs paroles. J’en bénis le Seigneur de toute mon âme et je prévois avec une indicible consolation que le bien se propagera encore davantage…

Au père Charles Bellon en Angleterre, 15 décembre 1848, EO III n 22.

RÉFLEXION

« Je ne me souciais ni du lieu ni de la manière dont je vivais, ni des épreuves que je traversais, afin de ne gagner que des âmes au Christ. » (D. Brainerd)

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