LES BÉNÉDICTIONS DE NOËL

JE VOUS SOUHAITE UN JOYEUX NOËL 

Il y aura une pause dans ces réflexions jusqu’au 8 janvier.

Eugène nous parle depuis 2010 et les 3000 réflexions sont disponibles sur le site : http://www.eugenedemazenod.net/fra/.

Un rappel qu’il y a aussi un moteur de recherche en haut de la page d’accueil que vous pouvez utiliser pour consulter des thèmes et des mots.

La préparation de ces réflexions nécessite beaucoup de travail, j’espère donc qu’elles vous sont utiles.

Frank Santucci OMI
Kusenberger Chair of Oblate Studies
Oblate School of Theology, San Antonio

 

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NOUS VERRONS À LA FIN QUI AURA RAMENÉ PLUS D’ÂMES À DIEU

Dès leurs premiers sermons à Limoges, le style des Oblats n’a pas été compris et apprécié par le clergé et les autres. Le père Courtès ne s’est pas laissé décourager et a bien réagi aux commentaires critiques. Eugène l’a félicité :

Bravo, mon cher Courtès, c’est ainsi qu’il fallait répondre à toutes ces prétentieuses remarques des hommes qui mesurent tout à leur aune et qui ne savent pas reconnaître qu’il peut se rencontrer un vrai mérite dans une sphère différente de celle où ils croient opérer leur rotation.

Sachons mépriser leurs préventions et allons notre train. Nous verrons à la fin qui aura ramené plus d’âmes à Dieu, des académiciens qu’ils recherchent ou des hommes apostoliques qui prêchent comme il convient pour instruire et convertir.

Lettre au Père Hippolyte Courtès à Limoges, 30 décembre 1847, EO X n 961

RÉFLEXION

« Tu ne dois pas laisser les louanges ou les critiques t’atteindre. C’est une faiblesse de se laisser prendre par l’un ou l’autre. »  (J. Wooden)

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NOS SUJETS DOIVENT MARCHER À RAS DE TERRE

Poursuivant sa lettre à l’évêque de Limoges, Eugène souligne que la prédication des Oblats doit s’adresser aux pauvres et aux plus abandonnés et non à des séries de sermons grandioses dans les paroisses.

Je dois même dire à ce sujet que la Règle des Oblats leur défend de prêcher des carêmes et des avents, et qu’il leur faut une dispense expresse pour accepter ce genre de prédication que nous avons voulu laisser à d’autres, nous contentant pour notre compte des bénédictions que le Seigneur n’a jamais cessé de répandre sur l’humble ministère des missions pour lesquelles les Oblats ont été établis. Je vous prie de jeter les yeux sur tous autres que sur les Oblats pour les avents et les carêmes. La Règle doit être observée; nos sujets doivent marcher à ras de terre, vivre dans l’humilité et se faire oublier des hommes.

Lettre à Mgr Buissas, évêque de Limoges, 24 octobre 1847, EO XIII n 118

RÉFLEXION

« Pour le chrétien, l’humilité est absolument indispensable. Sans elle, il ne peut y avoir de connaissance de soi, de repentir, de foi et de salut. » (Aiden Wilson Tozer)

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ILS SONT APPELÉS À ÉVANGÉLISER LES PAUVRES ET À TRAVAILLER AU SALUT DES ÂMES LES PLUS ABANDONNÉES

Le premier groupe de missionnaires, temporairement sous la direction du père Courtès, arrive à Limoges au début du mois de novembre. Pour y préparer l’évêque, Eugène lui a écrit pour lui exposer très clairement la mission des Oblats.

Vous me permettrez. Monseigneur, de faire une observation sur ce que vous me dites qu’à Limoges il ne vous faut pas seulement des vertus, mais des talents parmi nos missionnaires. J’en conviens, s’il s’agit du talent propre au ministère que doivent exercer nos missionnaires.

Ils sont appelés à évangéliser les pauvres et à travailler au salut des âmes les plus abandonnées.

Il faut, pour s’acquitter convenablement de ce ministère, d’abord des vertus et puis un talent proportionné aux besoins de ceux qu’ils doivent ramener à Dieu. Voilà tout ce qu’on doit exiger.

Lettre à Mgr Buissas, évêque de Limoges, 24 octobre 1847, EO XIII n 118

RÉFLEXION

Cette lettre souligne le cœur du charisme mazenodien : être en relation avec Dieu et vivre une vie vertueuse afin de pouvoir conduire les plus abandonnés à cette même relation.

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COMMENT REFUSER CE DON DE DIEU?

L’année 1847 est une période d’expansion inattendue pour les Oblats en France. Tout d’abord, ils s’établissent à Nancy, dans le nord-est du pays. Puis vint l’invitation inattendue et providentielle d’ouvrir une maison pour les prédicateurs de la mission à Limoges, dans le centre de la France, à 700 kilomètres d’Aix en Provence.

Eugène a noté dans son journal :

Que demande donc de nous la divine Providence? Bonté de Dieu! Voici une lettre que m’écrit mgr l’évêque de Limoges  pour m’offrir un établissement superbe dans sa ville épiscopale. La maison est prête pour recevoir les missionnaires qu’il me demande…

Comment refuser ce don de Dieu? Un établissement dans le centre de la France, où les peuples ont un si grand besoin d’être évangélisés.

Mais aussi, comment former un personnel dans cet établissement, au moment où nous sommes engagés à former celui de Nancy  et où il faut envoyer tant de missionaires, et au Canada et à Ceylan? Il y a là de quoi se creuser la tête.

Journal d’Eugène de Mazenod, 3 octobre 1847, EO XXI

Au Père Vincens, il dit avec enthousiasme:

Prenez la carte et cherchez où se trouve Limoges. Vous le verrez placé au centre de la France, contigu à quelques bons diocèses, mais en ayant aussi d’autres pour voisins qui ont plus besoin de missions que les sauvages: Angoulême, Bourges, etc. Je me suis prosterné devant Dieu à la première lettre de ce bon Évêque qui m’offrait ce vaste champ à défricher avec de si grands avantages..

Lettre au Père Ambroise Vincens, 19 octobre 1847, EO X n 949

RÉFLEXION

« Nous ne pouvons pas mesurer la Providence divine à la mesure de la mentalité humaine ». (A.J. Cronin)

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LA FAMILLE QUI MILITE DANS L’ÉGLISE SOUS L’ÉTENDARD DE MARIE

La lettre d’Eugène aux jeunes oblats qui venaient de faire l’oblation de leur vie peut s’appliquer à nous tous, membres de la famille mazenodienne, alors que nous célébrons notre fête patronale.

«Mary, Heart of Oblate Studies» by Lauretta Agolli

Vous avez bien raison, mes chers fils, de vous féliciter du bonheur que vous avez eu de vous consacrer à Dieu dans la Congrégation qui a Marie Immaculée pour Mère. C’est une grâce de prédilection, vraie garantie de votre prédestination au bonheur éternel. La sainte mort de tous ceux que le Seigneur a moissonnés parmi nous nous l’a prouvé jusqu’à présent. Mais avant d’aller au ciel quel bien n’êtes-vous pas appelés à faire sur la terre!

C’est aussi de bien bon cœur que je me réjouis de votre vocation, persuadé de votre constante fidélité à répondre à cette grâce insigne de la miséricorde de Dieu à votre égard. Je vous laisse à penser, mes chers enfants, combien je suis heureux de pouvoir vous compter au nombre de ceux que le Seigneur m’a donnés pour fils dans la famille qui milite dans l’Église sous l’étendard de Marie. Je calcule pour ainsi dire d’avance tout le bien que vous aurez à faire dans le cours de votre vie, et vous ne serez pas seulement enrichis de ces mérites, mais tout étant à la solidaire dans notre famille, vous serez enrichi[s] de tout ce qui sera méritoire dans les travaux de vos frères dans toutes les parties du monde.

Adieu, mes chers fils, je vous bénis de toute l’abondance de mon cœur de père.

Lettre aux Oblats nouvellement profès, 24 juillet 1858, EO XII n 1383

RÉFLEXION

Par notre réponse à vivre le charisme qui nous a été donné par saint Eugène, nous devenons membres d’une famille mondiale sous le patronage de Marie Immaculée. Grâce à cette solidarité, chacun de nous est enrichi par tous les autres membres de la famille dans toutes les parties du monde.

Bonne et heureuse fête à tous – avec gratitude pour notre vocation.

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LE DEVOUEMENT FILIAL DE TOUTE MA VIE

Immaculée Conception de la Vierge Marie 

Marie dit alors :

« Voici la servante du Seigneur ;
que tout m’advienne selon ta parole. »
Lc 1: 38

 

J’invoque à cet effet l’intercession de la très sainte et immaculée vierge Marie, Mère de Dieu, osant lui rappeler en toute humilité, mais avec consolation, le dévouement filial de toute ma vie et le désir que j’ai toujours eu de la faire connaître et aimer et de propager son culte en tous lieux.

Extrait du testament d’Eugène de Mazenod, le 1 aout 1854, E.O. XV n. 191

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PERSUADÉ QUE NOUS N’AGISSONS QUE PAR L’INSPIRATION DE DIEU, POUR LA PLUS GRANDE GLOIRE DE SON SAINT NOM

Je commence par te féliciter d’avoir été le premier de notre Congrégation qui ait annoncé la parole de Dieu aux peuples glacés de ces contrées septentrionales.

L’établissement oblat de la ville de Nancy a été la première fondation dans le nord-est de la France (à 350 kilomètres de Paris et à 200 kilomètres de la frontière allemande). Outre les températures plus froides, les gens n’étaient pas aussi expansifs et extravertis que ceux de la Provence, chaude et ensoleillée.

En Provence, les missionnaires avaient développé un style particulier de gestion et de prédication des missions de 3 à 6 semaines, avec de nombreuses occasions pour les gens d’exprimer leurs émotions chaleureuses.

Puisque, d’après ce que tu m’écris, les populations ne veulent pas profiter de notre ministère, il faut croire qu’on finira par vaincre leurs répugnances pour ces saintes missions qui font tant de merveilles de salut ailleurs.

Eugène donne ensuite au père Dassy et à sa communauté de bons conseils sur la façon d’être patient et de se comporter pour gagner le cœur des habitants.

Ne perds pas courage; nous finirons par parvenir à les façonner à notre genre. Il ne faut rien brusquer, cela viendra. Établissons bien d’abord notre réputation d’hommes de Dieu qui ne cherchons pas les applaudissements du monde, mais qui voulons uniquement le salut des âmes. Que l’on nous voie réguliers, fervents, charitables, dévoués à toutes sortes de biens, aimables d’ailleurs, polis, prévenants, respectueux, etc., et l’on trouvera bon tout ce que nous ferons, persuadé que nous n’agissons que par l’inspiration de Dieu, pour la plus grande gloire de son saint Nom.

Lettre au Père Louis Dassy, à Nancy, 7 décembre 1847, EO X n 956

RÉFLEXION

« Il ne sert à rien de marcher quelque part pour prêcher si notre marche n’est pas notre prédication ». (François d’Assise)

Le moyen le plus convaincant de convertir les gens est de montrer que l’on est pénétré de ce que l’on enseigne et qu’on a commencé à le pratiquer soi-même avant de l’apprendre aux autres. (Règle de 1818)

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SAINT JOSEPH, PATRON DE LA CONGRÉGATION

À propos de prières, je dois vous dire que plusieurs de nos Pères désirent que j’indique une invocation journalière à saint Joseph, père nourricier de la Sainte Famille, pour obtenir qu’il veuille du haut du ciel fournir aux besoins temporels de la Congrégation qui le reconnaît pour patron principal. Ce n’est pas pour nous enrichir, mais pour être à même de pourvoir aux besoins de tous ceux que la Providence nous envoie.

Lettre au père Ambroise Vincens, maître des novices, 7 novembre 1847, EO X n 953

Eugène s’appelait Charles Joseph Eugène et donc Saint Joseph a toujours tenu une place spéciale dans la vie et la dévotion d’Eugène. Un exemple de cela dans son expérience de mort imminente en 1814 :

C’était aux casernes où étaient entassés 2000 prisonniers autrichiens que je pris ce qu’on appelle la maladie des prisons. Le jour de saint Joseph j’étais le matin à toute extrémité; et comme si mon s[ain]t patron avait voulu me marquer l’effet de sa puissante protection que l’on invoquait de toute part, le soir même je tournai vers le mieux avec une rapidité étonnante. Le lendemain ou le surlendemain il n’y avait plus de danger.

Lettre à son père, Charles Antoine de Mazenod, le 17 juin 1814, E.O. XV n. 126

RÉFLEXION

Il semble qu’il faille rattacher cette dévotion à sa vision de l’Église, prix du Sang de Jésus, vision qui déborde le cadre de l’Église terrestre et le fait entrer en communion incessante avec l’Église du ciel. D’où sa profonde dévotion aux saints, spécialement à Marie Immaculée et, «immédiatement après la sainte Vierge, écrit le père Toussaint Rambert, saint Joseph occupait la première place dans son cœur». (https://www.omiworld.org/fr/lemma/joseph-saint-fr/)

« Saint Joseph. On ne peut pas aimer Jésus et Marie sans aimer le saint patriarche. » (Saint Josémaria Escriva)

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TENIR TOUJOURS NOS MISSIONNAIRES DANS L’HUMILITÉ DE LEUR VOCATION

Poursuivant sa lettre au vicaire général de Nancy sur le style et la méthode de la prédication oblate, Eugène écrit :

Je vous répondrai modestement, en vous citant le passage de nos Règles qui fixe la méthode que nos missionnaires doivent suivre…

Ce serait aller directement contre l’esprit de notre Règle que de s’appliquer davantage… à l’élégance du style qu’à la solidité de la doctrine…

Nous ne devons viser absolument qu’à l’instruction des peuples…

ne pas nous contenter de leur rompre le pain de la parole mais le leur mâcher, faire en sorte, en un mot, que sortant de nos discours

ils ne soient pas tentés d’admirer sottement ce qu’ils n’ont pas compris

mais qu’ils s’en retournent édifiés, touchés, instruits, capables de répéter dans le sein de leur famille, ce qu’ils auront appris de notre bouche. (Règle 1818)

J’ai voulu vous transcrire ce passage pour vous engager à tenir toujours nos missionnaires dans l’humilité de leur vocation et à ne pas les exposer à faire autre chose que ce que leur recommande leurs Règles.

Lettre à M. Marguet, vicaire général de Nancy, 21 octobre 1847, EO XIII n 117

RÉFLEXION

« Une belle homélie, un sermon authentique, doit commencer par la première annonce, par l’annonce du salut. Il n’y a rien de plus solide, de plus profond et de plus sûr que cette proclamation. » (Pape François)

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