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QUE L’ON SOIT DIGNE DE SA VOCATION OU QUE L’ON SE RETIRE
En écrivant au maître des novices, le père Vincens, Eugène a parlé de la décision de demander à l’un des candidats de mettre fin à son processus de formation.
Le même Conseil a reconnu que le frère Martin n’était pas propre pour la Congrégation. Son esprit indépendant n’a jamais pu se plier aux prescriptions de la Règle. Il servait de point de ralliement aux sujets imparfaits comme lui; impossible de retenir sa langue, il fallait qu’il juge tout, qu’il critiquât tout le monde et tout ce qui se faisait, en un mot, il ne laissait aucun espoir de le voir prendre jamais l’esprit de la Société…
Quant à moi, mon parti est pris. Ce ne sera pas au moment où Dieu répand de si grandes bénédictions sur notre petite famille que je souffrirai des hommes volontairement imparfaits et dépourvus de vertus.
Que l’on soit digne de sa vocation ou que l’on se retire.
Eugène a ensuite parlé d’autres jeunes Oblats qui se sont montrés dignes de leur vocation:
Je ne saurais vous dire assez de bien des deux jeunes prêtres que je viens d’envoyer en Amérique avec le père Lempfrit. Ce sont des anges, et les trois qui vont partir pour Ceylan, voilà des modèles: les pp. Semeria, Keating et Ciamin. Il n’y a pas jusqu’au bon frère Gaspard qui ne soit parfait. Vous pouvez citer les uns et les autres dans votre noviciat pour exciter le zèle de vos novices et leur sainte émulation.
Lettre au Père Ambroise Vincens, 19 octobre 1847, EO X n 949
RÉFLEXION
« Ma mission d’être au cœur des gens n’est pas simplement une partie de ma vie ou un badge que je peux enlever ; ce n’est pas un « extra » ou juste un autre moment de la vie. Au contraire, c’est quelque chose que je ne peux pas déraciner de mon être sans détruire ma propre personne. Je suis une mission sur cette terre ; c’est la raison pour laquelle je suis ici dans ce monde. » (Pape François)
Par notre baptême, chacun de nous est « une mission » sur cette terre, où qu’il se trouve. La marque des membres de la famille mazenodienne est « toujours proche des gens ».
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UNE DEUXIÈME CHANCE
Les candidats qui se sont présentés pour rejoindre les Missionnaires Oblats n’étaient pas tous aptes. L’attitude et le comportement du frère scolastique Fortuné Chavard, âgé de 21 ans, avaient conduit Eugène et son conseil à la décision de l’expulser. Écrivant au père Vincens, le maître des novices, Eugène dit :
Cette lettre, cher p. Vincens, vous sera portée par le f. Chavard. Je l’envoie passer six mois au noviciat dont j’entends qu’il suive ponctuellement tous les exercices. C’est une grâce que je lui accorde dont j’espère qu’il profitera. C’est aussi son espoir et sa résolution…
Ce pauvre frère a été atterré du coup. [Ed. de son expulsion imminente]. Il ne se serait jamais attendu à une mesure si sévère qu’il a envisagée avec raison comme l’avant-coureur de sa perte. Je n’avais point encore prononcé la fatale sentence, mais je résistais à toutes ses sollicitations pour faire revenir le conseil sur sa décision.
Il s’adressa alors au p. Aubert et au p. Semeria qui avaient fait partie du conseil et parvint à les persuader de son repentir. Ils m’ont parlé en sa faveur. Le p. Tempier s’est rangé de leur avis, j’ai donc consenti à modifier avec eux cette fameuse décision, et au lieu de le renvoyer définitivement, il passera six mois au noviciat pour se retremper dans les devoirs de sa vocation. Vous le suivrez avec la plus grande attention et vous me rendrez compte de ses progrès. Si vous êtes content de lui il sera réintégré à l’expiration de ses six mois et on lui rendra la croix qu’on lui a enlevée.
Lettre au père Ambroise Vincens, 19 octobre 1847, EO X n 949
Dans son journal, Eugène écrit:
J’ai vu encore une fois le f. Chavard. Je l’ai entretenu sur la position où il s’était placé et lui ai accordé commutation de la sentence portée contre lui. On essayera si six mois de noviciat lui donneront l’esprit de la congrégation qui est éminemment l’esprit religieux qu’il est loin de posséder.
Journal d’Eugène de Mazenod, 17 octobre 1847, EO XXI
RÉFLEXION
Le temps de prière et de réflexion de Chavard a été efficace, et il a ensuite terminé ses études et a été ordonné prêtre deux ans plus tard.
Combien de » deuxièmes chances » Dieu nous donne-t-il tout au long de notre vie ? Nous n’avons pas assez de doigts pour les compter.
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LE GÉNIE, COMME LA SAINTETÉ, SE TROUVE ÉTERNELLEMENT SUR DES SENTIERS BATTUS ET ARIDES
Le scolastique Charles Baret, âgé de 22 ans, était une personne brillante. Yvon Beaudoin a écrit sur lui : » Musicien, poète, doué d’une grande facilité pour les langues, il apprend alors l’anglais et l’italien avec des confrères irlandais et italiens, de même que l’hébreu et le grec. Il souffre cependant, pendant ses trois années de théologie, de la monotonie de cette vie régulière d’exercices de piété, puis, écrira-t-il… de «classe le matin, classe le soir, toujours des leçons à apprendre, des textes à réciter. Cette immuable uniformité étonne et révolte l’imagination. Mais mon cher, poursuit-il, la vie, quelle qu’elle puisse être, ne résiste pas à un examen présidé et inspiré par l’imagination… »
En tant que scolastique, il a enseigné la philosophie aux plus jeunes scolastiques.On conserve une lettre du père Henry Tempier, le 16 octobre 1847, dans laquelle il invite le professeur à suivre le manuel de Bouvier et à ne pas le déprécier auprès de ses élèves, les scolastiques de première année: «C’est, précise-t-il, un défaut capital dans lequel j’ai vu tomber bien des professeurs relativement à l’auteur qu’ils avaient entre leurs mains, comme s’ils avaient cru par là relever leur mérite personnel en se faisant les censeurs dédaigneux et sots d’un ouvrage dont ils n’auraient pas été capables de composer la dixième partie.»(https://www.omiworld.org/fr/lemma/baret-charles-fr/)
Eugène a soutenu le conseil du père Tempier :
Tenez-vous-en, mon cher enfant, à ce que le p. Tempier vient de vous dire de ma part. Ne travaillez pas pour votre satisfaction particulière, mais faites tout pour Dieu qui vous en tiendra compte; je vous bénis et vous embrasse tendrement.
Lettre au scolastique Charles Baret, 16 octobre 1847, EO X n 947
RÉFLEXION
L’expérience avait appris à Eugène que la clé du succès missionnaire était de se concentrer sur « tout faire pour Dieu », et non sur l’intérêt personnel. Le jeune Charles était frustré parce qu’il pensait que ses talents et ses capacités n’étaient pas utilisés correctement. En 1861, il était capable d’écrire: « Les grandes existences furent toujours des existences monotones. Le génie, comme la sainteté, se trouve éternellement sur des sentiers battus et arides…»”
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UN MARIAGE DE FAMILLE
La seule sœur d’Eugène, Eugène et son mari Armand ont eu cinq enfants : Nathalie, Caroline, Louis, Césarie et Eugène. Les trois premiers étaient morts jeunes et Césarie s’était mariée en Italie en juillet 1847. Eugène est le seul neveu survivant du fondateur. Le biographe Rey mentionne son mariage le 25 novembre 1847 :
» Le 25 il eut la consolation de bénir dans sa chapelle, en présence d’une assistance des mieux choisies, le mariage de son neveu, M. le marquis Eugène de Boisgelin. Son discours, rempli des souvenirs de la famille et accompagné d’une émotion contenue mais très sensible produisit la plus vive impression. »
Rey 261
» De 1841 à 1847, Armand et Mgr de Mazenod lui cherchent une épouse. Plusieurs projets ne réussissent pas parce qu’on ne trouve pas de filles assez riches ou parce que Eugène est difficile; il ne veut que d’une fille qu’il connaît déjà, qui soit musicienne, etc. Enfin, Mgr de Mazenod bénit le mariage d’Eugène avec Angélique Sallony, dans sa chapelle, le 25 novembre 1848. Comme cadeau de noce, il lui donne l’hôtel de Boisgelin qu’il a acheté quelques années plus tôt. Eugène et Angélique ont eu sept enfants.. » (https://www.omiworld.org/fr/lemma/boisgelin-armand-natal-de-et-famille-fr/)
Aujourd’hui, leurs descendants continuent de vénérer le saint de leur famille qu’ils appellent encore affectueusement leur « Oncle Eugène. » Plus de 200 descendants de Boisgelin étaient présents à Rome pour sa canonisation en 1995.
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UNE VISITE À ROME
En poursuivant notre exploration chronologique de la vie et des écrits de saint Eugène, nous voyons qu’en juillet 1847, deux raisons l’appellent à Rome. Le biographe Rey raconte:
Le 11 juillet Mgr de Mazenod s’embarquait à Marseille sur le bateau à vapeur le Sésostris. Le motif déterminant de son voyage était la demande de toute sa famille qui le réclamait pour bénir le mariage de son unique nièce, Mlle Césarie de Boisgelin avec M. le marquis de Damas qui habitait avec sa mère la ville d’Albano. Mgr d’Isoard, neveu du Cardinal d’Isoard, mort a Paris au mois d’octobre 1839 et grand ami des deux familles, avait été l’entremetteur intelligent et dévoué de cette alliance. Mgr de Mazenod ne pouvait se refuser aux désirs de tous et son absolu dévouement aux intérêts de l’Église ajoutait un attrait puissant à ceux de l’affection paternelle qu’il portait à sa nièce. M. Jeancard l’accompagnait et il partit « à la garde de Dieu et de notre bonne Mère. »
Après le mariage, Rey raconte :
Rentré à Rome, il demanda son audience au Pape: elle lui fut accordée le jour même. Le Saint-Père le retint pendant une heure et demie et le traita avec une affection extraordinaire jusqu’à l’embrasser affectueusement. «
Eugène, qui avait un certain nombre de sujets à aborder avec le pape Pie IX, a écrit :
J’avoue que je fus singulièrement touché de cette sollicitude vraiment pontificale et que je né pus m’empêcher de témoigner mon admiration au Pape. J’en étais touché jusqu’au fond de l’âme, aussi je demandai au Saint-Père la permission de faire connaître cette circonstance vraiment remarquable dans l’histoire de cette controverse.
Je ne répéterai pas tout ce qui fut dit dans cette mémorable audience. J’ai la conscience d’avoir fait mon devoir me trouvant, moi Evêque, en présence du chef de l’Eglise qui me traita en frère dès le début lorsqu’il m’empêcha de me mettre à genoux devant lui, et dans tout le cours de la séance lorsqu’il m’embrassa affectueusement en me pressant contre son cœur et lorsqu’il me témoigna le désir de me revoir avant que je quittasse Rome où je lui avais dit que j’étais venu pour bénir le mariage de ma nièce…
Le Saint-Père était ravi de rencontrer un évêque français avec lequel il pouvait parler à l’aise en italien.
Rey II pages 212-214
Pendant les quelques jours passés à Rome après le mariage, Eugène a rencontré un certain nombre de Cardinaux pour examiner les controverses concernant l’Église en France.
RÉFLEXION
Eugène a été décrit comme ayant un cœur aussi grand que le monde : un cœur ouvert à Dieu, et en Dieu en réponse à tous les aspects du monde et de ses besoins.
« Dieu ne commence pas par demander notre capacité, seulement notre disponibilité, et si nous prouvons notre fiabilité, Dieu augmentera notre capacité. » (N. Maxwell)
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UN TEMPLE AUGUSTE, DIGNE D’ÊTRE LE PLUS BEL ORNEMENT DE NOTRE CITÉ
Dans son discours à l’occasion de la bénédiction et de l’inauguration du canal de Marseille, Eugène n’a pas résisté à rappeler à tous le projet, qui lui tenait tant à cœur, de la construction d’une nouvelle cathédrale. Dès sa nomination comme évêque de Marseille, Eugène n’avait cessé de travailler à la réalisation d' »une nouvelle cathédrale digne d’une grande ville. »
Enfin qu’en présence des grandes choses qui s’accomplissent sur notre sol dans des vues d’utilité matérielle, il nous soit permis d’espérer que bientôt, dans la ville solennellement consacrée par son premier Pasteur et par ses magistrats au cœur de Jésus, s’élèvera en l’honneur de ce cœur adorable un temple auguste, digne d’être le plus bel ornement de notre cité. Ce temple en remplira les vœux les plus ardents si hautement exprimés et si généreusement appuyés par ses représentants et sera comme le couronnement nécessaire de toutes les œuvres que l’art humain a produites dans son sein.
Rey Volume 2 pages 255-256
Voir: https://www.omiworld.org/fr/lemma/marseille-cathedrale-fr/
RÉFLEXION
« Mes yeux seront ouverts désormais, et mes oreilles seront attentives à la prière faite en ce lieu. Maintenant, je choisis et je sanctifie cette maison pour que mon nom y réside à jamais, et j’aurai toujours là mes yeux et mon cœur. » (2 Chroniques 7:15-16)
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L’ÉGLISE SAIT COMPRENDRE LES GRANDES CHOSES ET S’ASSOCIER AUX INVENTIONS VRAIMENT UTILES
Puissent ces bienfaits de l’ordre naturel nous rappeler ceux encore plus grands de l’ordre surnaturel
Rey conclut son récit en rappelant à quel point le discours de Monseigneur Eugène a été acclamé.
Ce discours attira au Prélat de nombreuses et éloquentes félicitations. Nous ne citerons qu’une lettre, celle du cardinal de la Tour d’Auvergne, Évêque d’Arras:
« Monseigneur, j’ai lu avec admiration et vif intérêt le discours que vous avez prononcé à l’inauguration du canal de Marseille. Cette entreprise gigantesque ne pouvait être plus magnifiquement célébrée» que par vous. Monseigneur. L’éloquence et la dignité de votre parole à rendu cette cérémonie à jamais célèbre et la part que vous y avez prise en honorant infiniment l’épiscopat a prouvé à notre siècle que l’Église sait comprendre les grandes choses et s’associer aux inventions vraiment utiles. Je vous remercie, Monseigneur, et je félicite la ville de Marseille du bienfait que lui procure le canal, comme je la loue fort d’avoir appelé la religion à magnifier cette œuvre extraordinaire »
Rey Volume 2 pages 255-256
RÉFLEXION
Le Concile Vatican II a souligné le rôle de l`Église dans le monde moderne.
» L’Église étant, dans le Christ, en quelque sorte le sacrement, c’est-à-dire à la fois le signe et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain, elle se propose de mettre dans une plus vive lumière, pour ses fidèles et pour le monde entier, en se rattachant à l’enseignement des précédents Conciles, sa propre nature et sa mission universelle. À ce devoir qui est celui de l’Église, les conditions présentes ajoutent une nouvelle urgence : il faut que tous les hommes, désormais plus étroitement unis entre eux par les liens sociaux, techniques, culturels, réalisent également leur pleine unité dans le Christ. » (Lumen Gentium 1)
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QUE CES BIENFAITS DE L’ORDRE NATUREL NOUS RAPPELLENT CEUX PLUS GRANDS ENCORE DE L’ORDRE SURNATUREL
Rey poursuit en décrivant les paroles de Monseigneur Eugène lors de la bénédiction du canal qui apportait l’eau vivifiante des montagnes à la ville de Marseille.
Après avoir montré l’intervention de la Providence dans toutes les œuvres humaines et la fin de ces œuvres qui ne peut être que le triomphe de la religion, après avoir rendu hommage à l’ingénieur habile, M. de Montricher, et à tous ceux qui avaient concouru à la réalisation d’un si grand et si beau travail, le Prélat terminait:
«Par dessus tout, honneur et louange, gloire et reconnaissance éternelle à Dieu, de qui procède tout bon conseil ! Que ces bienfaits de l’ordre naturel nous rappellent ceux plus grands encore de l’ordre surnaturel et nous apprennent à les apprécier dignement; que ces eaux bienfaisantes, en coulant parmi nous, soient à nos yeux comme celles du puits de Jacob, une image de ces eaux vives de la grâce, seules capables d’étancher la soif ardente de l’âme et qu’elles nous fassent aimer toujours davantage à puiser pour la vie éternelle aux sources du Sauveur.
Rey Volume 2 pages 255-256
RÉFLEXION
« Chaque maison est construite par quelqu’un, mais celui qui a construit toutes choses, c’est Dieu. » (Hébreux 3:4)
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CETTE CONSECRATION DU TRAVAIL HUMAIN A LA SAUVEGARDE DE CELUI A QUI TOUT DOIT SE RAPPORTER
Alors que nous nous concentrons sur les écrits d’Eugène à ses missionnaires oblats, nous devons nous rappeler qu’il était aussi simultanément évêque de la deuxième plus grande ville de France. À ce titre, il était très impliqué dans tout ce qui se passait dans la ville de Marseille. Son contemporain et biographe, Rey, décrit l’un de ces moments (dans le langage fleuri de l’époque)
Dans les premiers jours du mois de juillet, une œuvre d’un-genre bien différent reçut son couronnement religieux des mains du vénéré Prélat. Il fut invité par la municipalité de Marseille à bénir le canal qui devait amener sur le territoire de la grande ville et dans la ville elle-même, les eaux de la Durance. Qui a connu Marseille et sa banlieue avant cette inauguration, peut comprendre ce que ce canal lui a assuré de richesses, de fécondité, de fraîcheur et de beauté. La transformation a été complète. Mgr de Mazenod avait applaudi à la création de cette grande œuvre, en avait secondé l’exécution de toute son influence et -fut heureux d’exercer son ministère pour la glorification de tous ceux qui y avaient pris part, mais surtout pour la glorification de la religion.
« L’inauguration fut fixée au jeudi 8 juillet. Ce fut un jour de fête solennelle, par un temps magnifique et au milieu d’un immense concours de la population. Toutes les autorités civiles, militaires, administratives, étaient présentes, au hameau de la Gavotte, près Saint-Antoine, à la magnifique tranchée en aval du souterrain de Notre-Dame: les eaux devaient entrer par là sur le territoire de Marseille. Vers 7 heures du soir, elles commencèrent à paraître. Monseigneur prit la parole et, d’une voix puissante, prononça un discours qui fut suivi des plus vifs applaudissements. Nous n’en citerons que le début et la fin:
«Messieurs, il était digne des hommes appelés à représenter l’esprit d’une cité éminemment chrétienne, de demander le concours de la religion pour solenniser un des plus beaux jours de l’histoire de Marseille. Ils ont suivi une heureuse et louable pensée en voulant invoquer avec nous le nom du Seigneur sur le magnifique ouvrage de leur prévoyance et de leur sollicitude pendant tant d’années. Cet hommage au ciel d’une grande conception déjà presque entièrement réalisée, cette consécration du travail humain à la sauvegarde de Celui à qui tout doit se rapporter, donne à leur belle entreprise comme le caractère d’un patriotisme religieux, le plus noble, le plus pur, le mieux soutenu, le seul qui soit toujours bien inspiré. » »
Rey Volume 2 pages 255-256
RÉFLEXION
Si l’Eternel ne bâtit la maison,
Ceux qui la bâtissent travaillent en vain;
Si l’Eternel ne garde la ville,
Celui qui la garde veille en vain.
Psaumes 127:1
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