J’AVOUE QUE CE CHANGEMENT UNIVERSEL, SI CONFORME AUX SENTIMENTS QUE NOTRE FOI NOUS INSPIRE, FAIT UNE DES PLUS GRANDES CONSOLATIONS DE MA VIE

Le grand amour d’Eugène pour l’Eucharistie était l’une des principales sources de force dans sa mission de Supérieur général oblat et d’évêque. Nous pouvons donc comprendre sa détresse lorsqu’il est arrivé dans le diocèse de Marseille et qu’il a vu à quel point beaucoup de ses prêtres étaient irrespectueux sur la question de la dévotion eucharistique. Il s’est immédiatement mis au travail pour rectifier la situation en instaurant la dévotion eucharistique des quarante heures chaque année dans chaque paroisse.

Après 8 ans de cette pratique, il se réjouit des fruits dans son journal après une visite dans l’une des églises de sa ville.

Il faut dire que tout concourt à inspirer la dévotion . Les autels où est exposé le très saint sacrement sont magnifiquement parés et l’illumination est des plus brillantes; il y a telle église où l’on compterait près de cent cierges.

Si l’on compare cet état de choses à ce qui se pratiquait quand nous sommes venus à Marseille, il y a de quoi bénir mille fois le Seigneur et à se réjouir d’avoir pu contribuer à un changement si frappant. Il s’agissait alors de placer notre Seigneur sur l’autel avec deux misérables cierges tandis que six flambeaux brûlaient faiblement sur les gradins. Point de tapisseries, point d’ornements. C’était à faire pitié. J’avoue que ce changement universel, si conforme aux sentiments que notre foi nous inspire, fait une des plus grandes consolations de ma vie.

Monseigneur Eugène s’est fait un devoir d’assister aux cérémonies d’ouverture et de clôture dans chaque paroisse, et de faire une visite entre les deux lorsque cela était possible.

Aussi je me délecte dans mes visites de ces quatre jours, qui sont pour moi des heures de bonheur. L’esprit des fidèles s’est tellemet amélioré sur ce point si essentiel que la mesure que je viens de prendre, de faire parer les portes des églises où le saint sacrement est exposé en plaçant un tableau représentant l’image de la sainte eucharistie sur la porte tapissée, a été singulièrement goûtée et applaudie par tout le monde. Que Dieu et notre Seigneur Jésus-Christ en soient loués, bénis et adorés avec plus de ferveur. Amen!

Journal d’Eugène de Mazenod, 25 février 1846, EO XXI

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