ORAISON: NOUS NOUS RETROUVERONS AUX PIEDS DE NOTRE SEIGNEUR

L’une des satisfactions de la vie de Fondateur d’Eugène était de communiquer avec ses fils oblats. Cependant, en tant qu’évêque de Marseille, il était frustré car, dans son travail chargé, il ne parvenait jamais à trouver assez de temps pour répondre à leurs lettres . Par conséquent, il avait une façon spécifique de communiquer avec les Oblats dispersés dans toute la France et dans le monde. Cette lettre au Père Etienne Semeria est un exemple de son affection paternelle et de sa communion.

Je ne m’explique pas, mon bien cher fils, comment il se fait que j’ai tant tardé de vous écrire. Vos lettres me font tant de plaisir que ce serait bien le moins que je vous écrivisse pour vous remercier de l’attention que vous avez de m’écrire fréquemment, mais que voulez-vous? Vous compa­tirez à ma position car vous ne doutez pas de mon cœur. Je vous aime si tendrement que je ne parle de vous qu’avec bonheur, et cela m’arrive souvent. Je veux ensuite vous écrire, tantôt je suis dérangé pour une chose, tantôt pour l’autre, et cinquante autres lettres passent avant celle que j’aurais eu le plus de plaisir à écrire.

Aujourd’hui, par exemple, il m’a fallu en quelque sorte sécher mon écritoire avant de pouvoir en venir à vous auquel j’étais très déterminé d’écrire avant qu’il fût nuit, et c’est à peine si j’y vois pour tracer ces lignes. Du moins votre lettre commencée restera sur mon bureau et passera la première quand je pourrai reprendre la plume que l’on ne tardera pas de m’arracher des mains ce soir.

Il traite ensuite de quelques autres affaires et continue :

... (Je n’y vois plus, à demain). Je monte à la chapelle, c’est l’heure propice. Nous nous retrouverons aux pieds de N[otre] S[eigneur].

Lettre à Fr. Etienne Semeria en Corse, 20 novembre 1845, EO X n 886

 » Nous nous retrouverons aux pieds de notre Seigneur » fait référence à la manière dont Eugène s’unissait à chaque Oblat tous les soirs en présence du Saint Sacrement. Ici, dans la prière, il pouvait communier avec chacun de ses fils. Cette pratique consistant à s’unir en présence de Jésus, quelle que soit la partie du monde où nous nous trouvons, est appelée « oraison ».

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