L’EXTRAVAGANTE PIETE DE CERTAINS HOMMES QUI VEULENT SERVIR DIEU A LEUR MANIERE EN DEPIT DE LA RAISON ET DU BON SENS

“Être” de façon à “Faire” suppose une vie équilibrée. Le zèle pour la mission en oubliant les besoins du corps donne de piètres résultats. Eugène, écrivant au Supérieur de la communauté d’Aix, insiste sur cet équilibre.

L’obligation de sept heures de sommeil est faite pour remédier à l’extravagante piété de certains hommes qui veulent servir Dieu à leur manière en dépit de la raison, du bon sens, de la justice et d’une religion éclairée. Qu’y faire, on ne peut pas guérir des têtes fêlées. Je te recommande d’ordonner de ma part au P. Aubert de ne jamais dormir moins de sept heures. Ce jeune Père a un grand besoin de dormir, il ne veut pas se le persuader, mais cela est évidemment ainsi. Je l’ai remarqué depuis longtemps et d’autres aussi ont fait la même observation. Je n’admets point d’excuses. J’exige absolument qu’il se soumette à cette prescription.

Lettre à Hippolyte Courtès, le 8 septembre 1836, EO VIII n 582

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1 réponse à L’EXTRAVAGANTE PIETE DE CERTAINS HOMMES QUI VEULENT SERVIR DIEU A LEUR MANIERE EN DEPIT DE LA RAISON ET DU BON SENS

  1. Denyse Mostert dit :

    Lettre à Hippolyte Courtès, le 8 septembre 1836

    Eugène entretient ici le P. Courtès de la difficulté « d’être et de faire ». Le bon sens est recommandé dans tous les cas où l’on veut bien servir Dieu en tenant compte des nécessités humaines. Ainsi met-il en exemple l’obligation d’un repos régulier pour servir Dieu avec raison, bon sens et justice dans une « religion éclairée ».

    Pour ceux qu’il appelle « des têtes fêles » et particulièrement pour le P. Aubert, il ordonne à Hyppolite Courtès de lui spécifier de sa part « de ne jamais dormir moins de sept heures », sachant combien il est réfractaire à cette façon de faire. Eugène et d’autres ont d’ailleurs remarqué que c’est chez lui un besoin essentiel.

    Les mots sont formels : «Je n’admets point d’excuses. J’exige absolument qu’il se soumette à cette prescription. » Quelle tristesse pour un Supérieur qui ne veut que le bien de ses fils d’en arriver à une telle sommation ! Hors de tout jugement hâtif,on peut aussi se demander si le P. Aubert a bien compris le sens de la vocation vers laquelle il désire se diriger…

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