L’IMMENSITÉ DE LA BONTÉ DE DIEU ME PRÉVENANT DÈS MON ENFANCE

Quelques jours avant sa consécration épiscopale, Eugène nous partage un instant de cette relation si proche avec Dieu –  avec chacune des Personnes de la Trinité – quelque chose qu’il a ressentie depuis sa tendre jeunesse.

Quelle que soit l’impression que me fasse éprouver la communication de son divin Esprit que j’invoque, comme vous pouvez le penser, dans cette Circonstance, avec assiduité et persistance, n’osant pas dire avec ferveur. Ainsi, soit que je considère l’immensité de la bonté de Dieu me prévenant dès mon enfance pour m’amener à opérer les diverses œuvres qu’il m’a confiées dans le cours de ma vie, soit que je médite sur les opérations intérieures de la grâce, toutes si propres à exciter ma reconnaissance et mon amour, soit que je réfléchisse sur mes péchés, mes innombrables infidélités, qui révolteraient les pierres et m’indignent le premier contre moi-même, je sens toujours que j’ai affaire avec mon Père qui est au plus haut des cieux, ayant à sa droite son fils Jésus-Christ, notre Sauveur, qui est notre avocat, notre médiateur, qui ne cesse d’interpeller pour nous, par cette puissante prière qui a droit d’être exaucée et qui l’est toujours, en effet, quand nous n’y mettons point d’obstacle. Or, c’est précisément sur ce point que la vertu de l’Esprit Saint fixe davantage ma volonté, et c’est le fruit que j’attends et que j’espère de ma retraite, 

Lettre à Henri Tempier, le 10 octobre 1832, EO VIII n 436

Comment pouvons-nous décrire le modèle de notre relation avec Dieu?

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2 réponses à L’IMMENSITÉ DE LA BONTÉ DE DIEU ME PRÉVENANT DÈS MON ENFANCE

  1. Chevalier Chantepie dit :

    Dans sa retraite méditative, Eugène se souvient des visitations Célestes, que son coeur à goûté et que son esprit adulte sait
    reconnaître comme le petit ruisseau de la « voie d’enfance spirituelle » . Pour autant, il souffre, reconnaissant qu’il existe une réelle opposition, apparemment irréductible, entre là vocation à vivre la pleine communion avec Dieu et la réalité de la faiblesse humaine .
    La prière , est un acte concret, qui engage notre liberté dans une attitude active pour échapper à la désespérance que génère notre impuissance à lutter seul contre le mal. MAIS DIEU RENVERSE La donne en traçant dans le coeur humain , dès l’origine , le sillon du petit ruisseau qui prend sa source dans le coeur de Jesus -Christ, d’où jaillit la puissance salvatrice, l’eau vive qui étanche toute soif, apaise toute peur , lui qui nous a montré le Père, en nous apprenant à Le prier en toute chose et en tout temps.

    Cette prière constante, persévérante et assidue, oriente le coeur vers le désir de plaire à Dieu seul, en répondant à son élan amoureux lequel fait grandir notre désir de communion avec la Trinité Père Fils et Esprit Saint.

    Eugène sait que Dieu seul , peut l’établir dans son océan d’amour qui est la Paix donnée par le Christ Jésus, mais qu’il est nécessaire pour autant, d’engager pleinement , librement et activement, sa totale liberté. C’est sur ce chemin d’abandon et de tendresse, que Dieu l’attend, l’accueille, l’accompagne. C’est sur ce chemin de prière, de gémissements, de confiance renouvelée, que la Voix de Dieu se rend audible.
    Notre joie est d’accueillir cet appel à grandir avec, pour , par , Jesus -Christ « le Fils Bien Aimé du Père , en qui repose toute confiance « .

  2. Denyse Mostert dit :

    En ce 10 octobre 1832, Eugène de Mazenod semble avoir fait le point sur sa relation avec Dieu. On pourrait dire qu’étant passé par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, le voici maintenant fixé sur la Miséricorde divine. Tout a été dit sur le parcours spirituel du futur évêque, chaque époque de sa vie a été passée au crible de la charité. S’il a pleinement conscience de sa condition de pécheur, il n’en a pas moins la certitude que l’Esprit peut fixer davantage ses pensées et sa volonté sur la plénitude du ministère qui va lui être conféré. Il peut s’en aller d’un pied ferme vers son destin d’évêque d’Icosie. Voici donc le chemin spirituel que je prête à Eugène de Mazenod.

    La suite me semble moins évidente à énoncer. Comment décrire ma propre relation avec Dieu ? Au départ je peux dire qu’elle est loin d’être ponctuelle, sans aucun horaire décidé d’avance. En fait, je peux ressentir Dieu aussi bien au repos qu’au cours d’une célébration touchante, devant d’autres ou encore dans des moments de solitude. Ce qui ne signifie pas que je sois réfractaire à tout rassemblement organisé pour vivre ensemble notre foi. Là aussi d’ailleurs Dieu peut se glisser et parler à mon cœur. Comme il me parle infiniment par les Écritures; un mot, une phrase et voici le guide qui pourra m’accompagner tout au long des jours. Les rencontres fortuites sont elles aussi porteuses de message. Qui sait les richesses pouvant jaillir du partage de deux êtres avides de se connaître ?

    Un peu floue ma manière de décrire ma relation à Dieu. En résumé je dirai qu’elle est vivante, sait s’adapter aux diverses circonstances de ma vie et me laisser parfois vivre des moments de sécheresse où je me sens vraiment seule. Il me reste, comme Eugène l’a fait, à compter sur la Miséricorde de Dieu toujours prête à insuffler en nous le feu nouveau nécessaire à chaque instant de nos vies.

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