Quelle grande affirmation de la part du Saint Eugène à la fin de sa retraite! Un sacré coup de trompette! Nous sommes les meilleurs!
J’ai relu nos Règles, pendant ma retraite annuelle, dans un grand recueillement d’esprit, et je suis demeuré convaincu que nous sommes, de tous les hommes, les plus indignes des faveurs du ciel, si nous ne sommes pas pénétrés d’une reconnaissance capable d’inspirer l’héroïsme pour la grâce que Dieu nous a faite. Rien sur la terre n’est au-dessus de notre vocation. Parmi les religieux, les uns sont appelés à un bien, les autres à un autre bien; quelques-uns sont destinés, même indirectement, à la même fin que nous.
Il n’y a rien d’exagération à ce sujet, cependant, parce que notre vocation est exactement la même que celle de Jésus quand il a commencé son ministère public:
Mais pour nous, notre fin principale, je dirais presque unique, est la fin même que Jésus-Christ s’est proposé en venant dans le monde, la même fin qu’il a donnée aux Apôtres, à qui, sans aucun doute, il a enseigné la voie la plus parfaite. Aussi, notre humble Société ne reconnaît point d’autre instituteur que Jésus-Christ, qui a parlé par la bouche de son Vicaire, [ed. Le pape qui a accordé l’approbation aux Oblats, et qui a reconnu l’origine divine de leur charisme.] et d’autres Pères que les Apôtres. C’est dit en toutes lettres. Voici quelques traits de ce tableau de la perfection éminente que nos Règles nous demandent
Lettre à Jean Baptiste Mille et aux Pères et Frères à Billens, le 3 Novembre 1831, EO VIII n 406
Pendant la retraite, Eugène s’est nourri des CC&RR. Il en ressort avec la conviction qu’elles sont la base de la Mission. De quoi les rendre chères aux yeux des Missionnaires de Marie Immaculée et à ceux qui désirent vivre comme eux.
À travers elles laissons-nous rappeler par le Christ qu’il n’est pas plus grand bonheur que de se laisser toucher par elles, nous rappelant qu’elles sont les voies de l’Amour parfait. À Lui notre existence. Et si le chemin semble long, confions nos difficultés à Dieu-avec-nous.
Au cours de mes multiples réflexions, je remarque que le mot « confiance » revient souvent. C’est elle qui redonne l’élan pour continuer la route selon les vues du Seigneur. On le retrouve partout : dans l’Evangile, chez nos frères Oblats et chez tous ceux pour qui la Foi est un secours authentique.