VOICI UNE BELLE MISSION QUI S’OUVRE DEVANT NOUS

En notant dans son journal que Monseigneur Bourget avait demandé de recevoir quelques missionnaires Oblats au Canada, Eugène comprit, avec enthousiasme, les possibilités qui s’ouvraient à la congrégation.

Il me demandait au moins quatre missionnaires dont il paierait le voyage et auxquels il donnerait une cure dans son diocèse pour fournir aux besoins de la communauté et qui pourrait s’augmenter dans la suite, non seulement de sujets que je pourrais encore lui fournir mais de ceux qu’il espère qui se réuniraient à lui dans le pays.

Nos missionnaires se chargeraient de donner des missions dans les diverses paroisses de son diocèse et ils pourraient aussi évangéliser les sauvages quand quelqu’un d’entre eux aurait appris la langue de ces peuples.

Voilà une belle mission qui s’ouvre devant nous. J’ai vu avec consolation que tous ceux des nôtres à qui j’en ai parlé ont accueilli la pensée avec transport.

Journal d’Eugène de Mazenod, les 15 et 16 juillet 1841, EO XX

Depuis ce jour jusqu’à aujourd’hui, de belles missions se sont ouvertes dans 65 pays. Tout ce que cela prenait était de nous rendre compte que Dieu ouvrait une porte. Et il le fait encore aujourd’hui dans tous les aspects de nos vies.

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LE SEIGNEUR LE LUI INSPIRA VRAISEMBLABLEMENT POUR QU’IL Y EÛT PLACE DANS LA VOITURE POUR LE BON PÈRE DALY

Pour revenir encore sur la main providentielle de Dieu envoyant un anglophone rejoindre les Oblats en France, lisons ce qu’Eugène écrit dans son journal :

Ce n’est pas tout, voilà que par la plus singulière rencontre, le f. Daly, qui n’a ordinairement de rapport avec personne, fait la connaissance d’un anglais protestant qui est sur le point de faire un voyage en Angleterre avec sa famille. En peu de jours cet anglais se décide à prendre le f. Daly dans sa voiture et à lui payer le voyage jusqu’à Liverpool. Je suis encore étourdi de ce coup de la Providence. Je n’y voulais pas croire et je n’y ai cru vraiment tout à fait que le jour du départ. Cependant, me laissant conduire par la confiance de ce cher Daly qui avait conclu cette affaire dans une seule conversation, je me hâtai de l’ordonner prêtre (2 mai 1841) pour qu’il partît le lendemain à la garde de Dieu qui avait manifesté sa puissance et sa bonté d’une manière si éclatante [p. 50] en faveur du saint abandon et de la confiance de son jeune et bon serviteur. Remarquez que pour que ce voyage si extraordinaire s’effectuât selon le désir du P. Daly, il a fallu que la belle-mère de l’anglais eût tout à coup la fantaisie de ne pas être de la partie. Le Seigneur le lui inspira ainsi vraisemblablement pour qu’il y eût place dans la voiture pour le bon père Daly.

Eugène explique ensuite pourquoi ce qui arrivait était à ce point important. Cela ouvrait, d’abord, la porte à évangéliser ceux qui avaient quitté l’église catholique; ensuite, cela pouvait conduire à de nouvelles vocations Oblates, à de futurs missionnaires dans les pays anglophones partout dans le monde.

Or, ce voyage est entrepris pour examiner sur les lieux comment on pourrait y former un établissement de missionnaires de notre congrégation qui puissent travailler à la conversion des hérétiques anglais, et se répandre même, s’il le fallait et que le nombre des agrégés suffît, dans les colonies ou nouvelles conquêtes en Amérique ou toute autre partie du monde.

Journal d’Eugène de Mazenod, les 15 et 16 juillet 1841, EO XX

“Nous savons en outre que Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l’aiment, de ceux qui ont été appelés conformément au plan divin.”  Épitre aux Romains 8:28

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UN NOUVEAU TRAIT DE LA VOLONTÉ DE DIEU POUR POURSUIVRE SON ŒUVRE

Une deuxième personne, envoyée par Dieu pour ouvrir la voie aux Oblats dans l’évangélisation des îles britanniques était John Naugthen, qui entra au noviciat en France l’année précédente. C’était un ‘heureux hasard’ que Dieu avait produit.

Sur ces entrefaites un jeune homme, portant sur sa figure la candeur de son âme, se présenta au Calvaire, je ne sais pour quoi y faire. Sa place était arrêtée pour partir le lendemain pour Rome.

Le P. Aubert entre par hasard dans la sacristie au moment où le jeune homme demandait en latin ce qu’il cherchait. Le P. Aubert comprend à son accent qu’il est anglais. Il lui adresse la parole en cette langue; le jeune homme ravi de trouver quelqu’un qui le comprenne s’explique avec le père. De propos en propos il lui découvre qu’il est parti d’Irlande pour se faire missionnaire. L’occasion était belle pour accomplir son vœu puisqu’il était dans une maison de missionnaires et qu’il venait, sans s’en douter, de s’adresser au supérieur.

Il n’en fallut pas davantage pour fixer le jeune homme, il demande à être admis, on décommande sa place, il entre dans la communauté et le f. Daly, qu’on mande pour s’expliquer mieux avec lui, voit en ceci un nouveau trait de la volonté de Dieu pour poursuivre son œuvre. Il se trouve que ce jeune homme est un ange, il a déjà parcouru la moitié de son noviciat à l’édification de tous ceux qui le voient de près, et il nous donne les plus grandes espérances. Ce jeune homme s’appelle Naughten, et il est du pays du célèbre O’Connell.

Journal d’Eugène de Mazenod, les 15 et 16 juillet 1841, EO XX

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UN EXCELLENT PÈRE D’ORIGINE IRLANDAISE QUI NOUS ÉTAIT ARRIVÉ COMME TOMBANT DU CIEL

Le Seigneur ouvrit la porte des missions Oblates pour les îles britanniques en envoyant William Daly rejoindre les Oblats comme étudiant pendant quatre ans. Eugène reconnut la signification missionnaire de ce geste et il se mit en action en 1841.

On sait que nous avons dans la congrégation un excellent père Irlandais de nation qui était arrivé à nous comme tombant du ciel. Ce sujet a parfaitement réussi. Il a constamment été un modèle de vertu et de régularité parmi nous. Parmi ses bonnes qualités, nous admirons surtout sa modestie et sa douceur.

Qui aurait dit que ce bon et cher enfant nourrissait dans son âme le feu de la plus ardente charité et un zèle à toute épreuve pour la conversion de ses compatriotes les anglais hérétiques  répandus en Angleterre ou partout ailleurs? À peine devenu diacre, il s’occupa de préparer les voies à quelque établissement qui puisse fournir à la congrégation le moyen de concourir à la grande œuvre. Il me proposa d’écrire en Irlande pour en appeler des sujets propres à notre ministère. Il en reçut des réponses qui entretiennent son espoir de réussir dans cette entreprise

Journal d’Eugène de Mazenod, les 15 et 16 juillet 1841, EO XX

Rappelons-nous de Paul et Barnabé : “À leur arrivée, ils réunirent l’Église et racontèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux ; ils exposèrent, en particulier, comment il avait ouvert aux non-Juifs la porte de la foi.” (Actes des Apôtres 14:27)

NOTE: À propos d’Eugène sur l’usage du mot ‘hérétique’.

La définition au dictionnaire est celle d’une personne qui n’accepte pas entièrement les préceptes de la foi établis par la religion catholique. Nous reviendrons plus clairement là-dessus lors de prochains articles où Eugène était peiné de voir le Peuple britannique forcé par le Roi Henry VIII de changer d’allégeance à cause de sa propre situation maritale. Dans ces années-là, la conception de l’église catholique était que ces gens vivaient dans l’erreur même si cela n’était pas de leur faute. Eugène les voyait comme étant ‘abandonnés’ et il voulait qu’ils reviennent à la plénitude du Salut.

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LE SEIGNEUR COMMENCE À ÉCRIRE UNE NOUVELLE PAGE DANS NOTRE HISTOIRE

En 1841, Dieu commença à écrire une nouvelle page dans l’histoire de la famille Mazenodienne avec l’arrivée de visiteurs providentiels à Marseille. Eugène écrit dans son journal:

Mgr l’évêque de Montréal en Canada, passant il y a quelques mois à Marseille  pour se rendre à Rome, en m’entretenant de son diocèse m’en exposa les besoins. Il insista auprès de moi pour que je lui accorde au moins quatre missionnaires de notre congrégation, qu’il chargerait d’évangéliser son peuple et qui au besoin pourraient étendre leur zèle jusqu’aux sauvages qui vivent dans ces contrées.

Au même moment :

Ce projet me met sur la voie d’en rappeler un du même genre que nous poursuivons comme par manière d’essai puisque la Providence semble l’avoir indiqué par la réunion de certaines circonstances qui méritaient toute notre attention.

On sait que nous avons dans la congrégation un excellent père Irlandais de nation qui était arrivé à nous comme tombant du ciel….

De plus,

Sur ces entrefaites un jeune homme, portant sur sa figure la candeur de son âme, se présenta au Calvaire, je ne sais pour quoi y faire…

De propos en propos il lui découvre qu’il est parti d’Irlande pour se faire missionnaire.

Journal d’Eugène de Mazenod, les 15 et 16 juillet 1841, EO XX

En 1830, Eugène avait écrit ces mots sur les missions à l’étranger :

Le Seigneur nous manifestera sa volonté quand il en verra le besoin.

Lettre à Henri Tempier, le 26 juillet 1830, EO VII n 349

C’est ce que fit le Seigneur en 1841!

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ILS BRÛLENT DU DÉSIR D’ÊTRE JUGÉS DIGNES D’ÊTRE ADMIS AU NOVICIAT LORSQU’ILS AURONT FAIT LEURS CLASSES

Eugène écrit au Père Mille sur la mort d’un Oblat et il note le besoin de le remplacer par de nouveaux candidats :

Le ciel se peuple des nôtres. Si c’est une pensée consolante de voir tous ceux qui nous sont enlevés mourir en prédestinés, il est impossible de ne pas s’affliger de voir nos rangs s’éclaircir, sans que personne se présente pour remplacer ceux qui ont été prendre possession de la gloire, comme étant une récompense promise à ceux qui persévéreraient jusqu’à la fin.

Pour remplir les rangs, Eugène vient juste d’ouvrir le premier noviciat Oblat. C’était le début d’un long processus de discernement et de formation. Eugène en fait part au jeune Mille :

La petite colonie de Lumières donne de l’espoir, mais il faudra vivre plus que je ne puis compter pour jouir des résultats d’un bien si fort en herbe. Vous êtes assez jeunes pour voir l’épi se former, venir à maturité et vous le cueillerez dans la jubilation; quant à moi il paraît que je suis destiné à semer dans les larmes. Si telle est la volonté de Dieu, je m’y résigne…

Lettre à Jean-Baptiste Mille, le 16 avril 1841, EO IX n 728

Dans son journal personnel, Eugène écrit ceci à propos de cet événement que nous appelons aujourd’hui pré-noviciat qu’il avait initié :

…pour y recevoir les étudiants que nous avons résolu d’admettre pour fournir des sujets à notre noviciat qui se dépeuplait totalement. L’essai que nous avons fait cette année est des plus encourageants. Tous les jeunes gens qui composent cette maison d’études sont animés du meilleur esprit. Ils brûlent du désir d’être jugés dignes d’être admis au noviciat, lorsqu’ils auront fait leurs classes.

Pour fournir leur instruction, nous avons réuni dans cette maison nos oblats [éd. scolastiques], tant ceux qui ont fait leur théologie que ceux qui en suivent encore le cours. Tout en étudiant pour leur compte, ils feront travailler les autres, et leurs bons exemples les raffermiront dans leur vocation. Tous ceux de nos pères qui ont visité cette maison en ont été enchantés. Prions Dieu qu’il répande de plus en plus sur elle sa céleste bénédiction…

Journal d’Eugène de Mazenod, le 12 mai 1841, EO XVIII

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LE CIEL SE PEUPLE DES NÔTRES

 La semaine sainte et les fêtes, le soin de nos malades, le souci de leur danger, le chagrin de leur perte, tout a concouru, mon cher P. Mille, à différer de vous écrire…

Je crains qu’on ait négligé au Calvaire de vous faire savoir la bienheureuse mort de notre saint père Paris. Il a rompu ses liens la nuit de la résurrection, après des souffrances cruelles bien prolongées.

Le Père Henri Paris a été un prêtre Oblat pendant 13 ans, années durant lesquelles il a enseigné au grand séminaire de Marseille qui était dirigé par les Oblats avec le Père Tempier comme recteur à sa tête. Malgré le fait qu’il protestait auprès d’Eugène ‘qu’il n’avait pas rejoint les Oblats pour être enseignant’, il enseignât les Écritures Saintes et la théologie. En même temps, il fonda à Marseille une congrégation de sœurs, la ‘congrégation des victimes du Sacré-Cœur’. Après sa mort, cette congrégation ne survécut que quelques années.
(Voir https://www.omiworld.org/fr/lemma/paris-balthasar-joseph-henri-fr/)

Comme toujours, lorsqu’il s’agissait de la mort d’un Oblat, Eugène fait part de sa conviction que leur dévouement à la cause leur a valu le repos éternel.

Le ciel se peuple des nôtres. Si c’est une pensée consolante de voir tous ceux qui nous sont enlevés mourir en prédestinés, il est impossible de ne pas s’affliger de voir nos rangs s’éclaircir… [ils] ont été prendre possession de la gloire, comme étant une récompense promise à ceux qui persévéreraient jusqu’à la fin.

Lettre à Jean-Baptiste Mille, le 16 avril 1841, EO IX n 728

Lorsque nous nous souvenons de nos défunts bien-aimés, retenons les mots suivants: ‘Le ciel se peuple des nôtres’. Nous pensons toujours à notre chère Denyse Mostert maintenant avec Saint Eugène.

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SAINT EUGÈNE PARLE ENCORE, MAIS POURQUOI ?

Cher companion sur le chemin de Saint Eugène de Mazenod,

C’est si agréable de revenir après une pause de deux mois ! La pause de Noël a été un peu plus longue que d’habitude à cause de la pandémie et des exigences supplémentaires imposées sur le ministère sacerdotal. Ceux d’entre nous qui ont eu la chance d’être préservés, ont remplacé ceux qui étaient malades ou en quarantaine.

Saint Eugène nous parle depuis 2010 et je suis emerveillé de constater que nous avons eu plus de 2400 entrées pendant cette période. Les réflexions sont devenues une partie intégrante de ma vie quotidienne.

Il faut souligner la nature de cette réflexion. Ce n’est pas d’abord un choix de pensées spirituelles d’Eugène pour nous inspirer. Son but principal est de nous familiariser avec une sélection d’écrits de saint Eugène dans un ordre chronologique. Je ne suis pas guidé par des thèmes, mais par l’ordre dans lequel ses écrits apparaissent. Ils sont disponibles en ligne pour que les lecteurs puissent rechercher des thèmes (grâce au moteur de recherche WordPress sur la page d’accueil http://www.eugenedemazenod.net/fr) ou prendre connaissance d’une période particulière de l’histoire de notre famille mazenodienne.

Ces textes sont réalisés dans un esprit de prière en présence de cette icône, et j’espère donc que vous en tirerez parfois un enseignement ou une inspiration.
Chaque matin, Eugène me regarde, et vous aussi, à travers son icône et nous rappelle que la vie de disciple mazenodienne consiste à embrasser la Croix comme une Bonne Nouvelle chaque jour.

Que notre chemin quotidien avec saint Eugène soit richement béni.

 

Frank Santucci OMI

Oblate School of Theology

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LES RÉFLEXIONS QUOTIDIENNES RECOMMENCERONT LE 2 FÉVRIER

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IL Y A 25 ANS: LA CANONISATION DE ST. EUGÈNE – LE 3 DÉCEMBRE, 1995

PRIÈRE

Seigneur notre Dieu,
pour annoncer l’Évangile à de nombreux peuples,
tu as comblé, dans ta miséricorde,
l’évèque saint Eugène de Mazenod
des vertus qui font les apótres.
Accorde-nous, par son intercession,
de brùler du mème esprit
pour n’avoir en vue que le service de l’Eglise
et le salut du monde.
Par Jesus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et le Saint-Esprit,
maintenant et pour les siècles des siècles.

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