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SA TÊTE PORTE LA COURONNE D’ÉPINES DU DIVIN SAUVEUR
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LE PAPE RESSENT TOUTE L’ANGOISSE DE L’ÉGLISE
Monseigneur Eugène a fini de présenter aux fidèles de son diocèse la lettre du pape Pie IX à l’Église universelle demandant de l’aide pour la famine en Irlande. Cette lettre donne un aperçu intéressant de la façon dont Eugène perçoit le Pape. Il commence par paraphraser le texte de saint Paul : « Je suis soumis à une pression quotidienne à cause de mon souci pour toutes les Églises » (2 Corinthiens 11:28) :
Enfin, nos très chers frères, en reproduisant les paroles de Pie IX, nous ne pouvons nous empêcher de vous faire remarquer celles qui terminent ce que dit à chaque Pasteur particulier celui qui a au plus haut degré la sollicitude de toutes les Églises.
Eugène se concentre sur la souffrance liée à cette responsabilité:
Choisi d’En Haut pour représenter sur toute la terre le Souverain Pasteur des âmes. il voit l’Église militante obligée d’essuyer sans cesse de terribles attaques et de soutenu de rudes combats.
Il ressent toutes les angoisses de l’épouse de Jésus-Christ. Son cœur est atteint par tous les coups dirigés contre elle et déchiré par toutes les blessures qu’elle reçoit.
Mandement de Monseigneur Eugène aux Marseillais, 12 juin 1847, EO III Circulaire n 3
RÉFLEXION
En parlant des souffrances de l’Église, qui est l’Épouse du Christ, Eugène reprend le langage de la Préface de 1818: « L’Église…, ce bel héritage du Sauveur, qu’il avait acquise au prix de son sang, a été ravagée de nos jours d’une manière cruelle. Cette Épouse chérie du Fils de Dieu pleurant la honteuse défection des enfants qu’elle a engendrés, est en proie à la terreur…
En tant que séminariste à Paris, Eugène avait fait l’expérience directe de l’oppression religieuse de Napoléon, de l’arrestation du pape et de la souffrance de l’Église. Cette expérience a fait d’Eugène un défenseur fidèle et loyal du pape à tout moment (« Ultramontaine »). Le pape Pie IX et lui vont développer une relation personnelle forte.
L’Église continue d’être « cruellement ravagée » aujourd’hui et, en unité avec le pape François, comment répondre à la souffrance de notre Église, le corps du Christ, qui endure « sans cesse de terribles attaques et résiste à de rudes combats. »
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LES PAROLES QUE NOUS VOUS AVONS ADRESSÉES N’ONT PAS ÉTÉ STÉRILES
Trois mois après l’appel fructueux de Monseigneur Eugène aux habitants de son diocèse pour qu’ils apportent une aide financière aux personnes souffrant en Irlande, le pape Pie IX a publié une lettre encyclique adressée à tous les pays du monde sur le même sujet.
Nous avons reçu, il n’y a pas longtemps, une Lettre Encyclique de notre Saint Père le Pape, qui invite tous les Évêques du monde chrétien à faire un appel à leurs ouailles en faveur de la malheureuse Irlande. Nous ignorions encore le dessein du Souverain Pontife lorsque, mû par la considération de la grandeur du mal dont nos frères étaient affligés, nous avons prévenu la charitable invitation du Père commun des fidèles. Les paroles que nous vous avons adressées n’ont pas été sans résultat;
Les Marseillais s’étaient montrés très généreux et ont été les premiers à répondre.
vos cœurs les ont comprises et y ont répondu avec un empressement qui, parmi tant d’autres bonnes œuvres que vous faites, a témoigné, en présence de l’Église entière, de l’esprit éminemment catholique qui vous anime. Vos aumônes pour les Irlandais vous ont mérité d’être cités en exemple au reste de la France… L’Irlande, aussi, nos très chers frères, a été particulièrement consolée de votre secourable sympathie.
Ayant déjà fait preuve de générosité financière, Eugène les invite à répondre d’une manière différente : en convertissant leur préoccupation en soutien dans la prière.
Nous venons aujourd’hui mettre sous vos yeux l’Encyclique Apostolique. Elle n’est plus précisément une sollicitation à votre libéralité; nous vous la communiquons afin de réclamer un autre genre d’aumône, l’aumône spirituelle. Il faut que vous entriez dans la pensée du Saint Père qui désire que nous ordonnions des prières publiques pour obtenir du ciel la cessation du double fléau de la famine et de la fièvre, qui désole une contrée chère à l’Église catholique et pour préserver les autres pays des mêmes calamités.
Mandement de Monseigneur Eugène aux Marseillais, 12 juin 1847, EO III Circulaire n 3
RÉFLECTION
« Le meilleur moyen de se trouver soi-même est de se perdre au service des autres ». (Mahatma Gandhi)
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LA MITE DU PAUVRE A ÉTÉ MÉLANGÉE À L’OFFRANDE DU RICHE
Deux mois après l’appel lancé par Monseigneur Eugène à son diocèse pour obtenir de l’aide pour l’Irlande, il a pu envoyer l’équivalent en monnaie d’aujourd’hui de 15,500 Euro à l’Irlande. Il a écrit à l’un des évêques irlandais:
Touché comme je devais l’être des maux qui affligent l’Irlande , j’ai pensé que les fidèles de mon diocèse ne pouvaient y rester étrangers et qu’ils devaient au moins un témoignage de charité envers leurs frères malheureux. J’ai fait un appel à leur bonne volonté dans un mandement publié à cet effet. Quoique nous soyons dans une ville où une multitude d’œuvres importantes et d’établissements charitables n’ont d’autres ressources que les dons volontaires d’une charité à tout moment sollicitée pour cela, néanmoins, une sympathie inspirée par l’esprit catholique s’est manifestée assez généralement pour l’objet de ma demande. La quête faite dans les églises où le denier du pauvre s’est confondu avec l’offrande du riche a produit une somme d’environ vingt mille francs de notre monnaie.
…Il m’est doux de pouvoir m’associer quelque peu à votre charité qui adoucit tant de maux et essuie tant de larmes. Les grandes épreuves auxquelles est soumise votre infortunée patrie me font regretter toutefois de ne pouvoir pas contribuer à son soulagement pour une plus grande part
Lettre à l’évêque de Tuam, Irlande, 14 avril 1847 EO III n 15
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PERSONNE NE PEUT SOUFFRIR SANS QUE NOUS RECONNAISSIONS JÉSUS CHRIST LUI-MÊME DANS CEUX QUI SOUFFRENT
En conclusion de son appel à l’aide pour les Irlandais qui souffrent, Eugène souligne que tous sont appelés à aider non seulement pour des raisons humanitaires, mais surtout parce que, en tant que membres du Corps de Jésus-Christ, lorsqu’une partie souffre, cela affecte tous les membres.
Apprenons à ceux qui l’ignorent que dans toutes les régions de l’univers l’Église catholique ne forme qu’un seul corps indivisible dont Jésus-Christ est le chef et dont nous sommes les membres; apprenons-leur qu’aucun de ceux-ci ne peut souffrir sans que nous reconnaissions Jésus-Christ lui-même dans ses membres souffrants sans que nul parmi ceux qui sont pénétrés de son esprit de charité ne puisse dire comme saint Paul: Qui de vous est dans la douleur sans que je sois moi-même dans la douleur ? Pourquoi donc iriez-vous distinguer une nation d’une autre dans l’Église catholique? Il n’y a point de distinction, dit l’apôtre, entre le Juif et le Grec, ils ont tous le même seigneur qui est riche envers ceux qui l’invoquent . Vous avez tous été revêtus de Jésus-Christ, dit énergiquement ailleurs le même apôtre, il n’y a parmi vous ni Juif ni Grec, ni esclave ni homme libre… Vous ne faites tous qu’un en Jésus-Christ ..
… Suivez donc, nos très chers frères, en faveur de ce peuple les saintes inspirations de votre caractère compatissant et de votre esprit charitable; vous en serez abondamment récompensés même dans cette vie.
Mandement de Monseigneur Eugène au diocèse de Marseille, 24 février 1847, EO III Circulaire n 2.
RÉFLEXION
« Je vois Jésus dans chaque être humain. Je me dis : ce Jésus a faim, je dois le nourrir. C’est Jésus malade. Celui-ci a la lèpre ou la gangrène, je dois le laver et le soigner. Je sers parce que j’aime Jésus. » (Mère Teresa)
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LE SANG DE NOTRE RÉDEMPTEUR COULE DANS TOUTES NOS VEINES
Alors qu’il écrit à son diocèse au sujet des catholiques irlandais souffrant de la famine, nous trouvons des échos de l’expérience de conversion d’Eugène au pied de la Croix et de sa prise de conscience qu’il avait été racheté par le sang du Sauveur.
Qu’on ne dise pas qu’il est d’un autre empire que nous; cela serait tout à fait indigne de la charité chrétienne, nous sommes tous, tant qu’il y a d’hommes sur la terre, les enfants du père qui est dans les cieux et le prochain l’un de l’autre; il y a ici plus que cela encore, les Irlandais sont comme nous de la grande famille catholique;
ce n’est pas seulement le sang d’une même fraternité humaine qui nous est commun, mais le sang de notre Rédempteur, auquel nous participons tous dans la même grâce et dans les mêmes sacrements.
Cette conviction profonde que le sang du Rédempteur est commun à tous, a constitué le fondement de la compréhension d’Eugène de l’Église avant tout comme le Corps du Christ :
Oui, nos très chers frères, en présence des incomparables souffrances des Irlandais, nous n’avons pas à leur demander de quel pays ils sont; toute étroite pensée de nationalité doit s’effacer pour laisser prévaloir l’esprit grand et généreux de la charité catholique; la grandeur, l’excès du mal réclame auprès de toutes les nations. Il nous semble enfin que la chrétienté entière doit s’empresser d’imiter l’exemple que lui a déjà donné son auguste chef et venir efficacement au secours de l’Irlande, car il s’agit, après tout, d’un peuple nombreux qui se meurt en proie aux plus affreuses horreurs de la faim; c’est le sang d’une grande multitude de frères qui crie vers nous tous!…
Lettre circulaire de Monseigneur Eugène au diocèse de Marseille, 24 février 1847, EO III Circulaire n 2.
RÉFLEXION
Depuis qu’il a fait l’expérience de Jésus comme son Sauveur, Eugène considère que chaque chrétien a été racheté par Jésus-Christ et que le même sang du Sauveur coule dans ses veines.
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NOUS SOMMES TOUS, TANT QU’IL Y A D’HOMMES SUR LA TERRE, LES ENFANTS DU PÈRE QUI EST DANS LES CIEUX ET LE PROCHAIN L’UN DE L’AUTRE
Après avoir partagé avec les Marseillais quelques exemples de la situation pitoyable des catholiques en Irlande, Monseigneur Eugène les appelle à aider à atténuer les effets de la famine de la pomme de terre en Irlande – en particulier parce qu’elle touche un peuple dont l’histoire de la foi est longue et héroïque.
En seraient-ils délaissés aujourd’hui? Leurs cris de détresse, qui d’au-delà des mers viennent retentir sur notre continent, peuvent-ils nous trouver insensibles?
… Quoiqu’il en soit, nous qui, à Marseille surtout, avons été préservés des afflictions envoyées cette année à d’autres contrées, tâchons de mériter la continuation de la prospérité de notre ville en tendant une main secourable à un peuple dont les maux, tant ils sont immenses, surpassent presque les ressources d’un grand état. Empêchons, autant qu’il est en nous, un peuple nombreux, un peuple de confesseurs et de martyrs, d’être exterminé par la faim.
Ensuite, pour contrer l’excuse selon laquelle parce qu’il y avait beaucoup de pauvreté à soulager à Marseille, alors pourquoi se préoccuper de la pauvreté dans un autre pays :
Qu’on ne dise pas qu’il est d’un autre empire que nous; cela serait tout à fait indigne de la charité chrétienne, nous sommes tous, tant qu’il y a d’hommes sur la terre, les enfants du père qui est dans les cieux et le prochain l’un de l’autre…
Lettre circulaire de Monseigneur Eugène au diocèse de Marseille, 24 février 1847, EO III Circulaire n 2.
RÉFLEXION
On a dit de saint Eugène qu’il avait un cœur aussi grand que le monde. Nous voyons ici un exemple de sa préoccupation pour les pauvres et les plus abandonnés dans toutes les parties du monde, et son désir que sa famille oblate et les membres de son diocèse à Marseille aient une vision aussi large de la charité chrétienne.
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OUBLIONS UN MOMENT NOS PROPRES PROBLÈMES POUR SOULAGER CEUX DE NOS FRÈRES ET SOEURS D’IRLANDE
Après avoir présenté aux habitants de son diocèse les souffrances des catholiques irlandais en raison de leur foi, Monseigneur Eugène évoque maintenant les terribles souffrances causées par la famine de la pomme de terre qui avait commencé deux ans plus tôt, en 1845. Elle devait durer sept ans et pendant cette période, plus d’un million d’Irlandais sont morts de faim et plus d’un million sont devenus des pauvres réfugiés dans d’autres parties du monde.
Eugène a lancé un appel pour obtenir une aide matérielle auprès des habitants de son diocèse en leur donnant des exemples déchirants de la misère vécue par leurs concitoyens catholiques.
Eh bien! nos très chers frères, l’Irlande, que des titres si puissants recommandent à notre amour de la foi, subit aujourd’hui, sous la main de Dieu (qui veut, sans doute, hâter par là sa délivrance), une des plus cruelles épreuves de son existence, fatiguée cependant par tant d’épreuves cruelles. Les feuilles publiques, si sombres que soient leurs récits, ne nous donnent que des aperçus fort au-dessous de la vérité sur sa détresse actuelle. Sans vous communiquer tous les tristes détails qui nous sont parvenus, nous vous reproduirons quelque chose de ce qu’on mande de ce pays livré à la famine et à la fièvre décimant journellement et dans une proportion toujours croissante ses malheureux habitants. On en écrivait à la date du 26 janvier dernier: « L’esprit le plus fort ne pourrait y tenir, la faim se montre sur tous les visages, et quoique les gens meurent promptement, il n’y a point de violation de la tranquillité. » On dit ensuite, dans cette lettre, que le gouvernement a ouvert des chantiers publics qui peuvent occuper beaucoup de monde; mais, à cause de la cherté des aliments, le salaire d’un ouvrier suffit à peine à la nourriture de deux personnes, d’où souvent résulte pour lui, par la nécessité de partager une chétive portion, l’impuissance de continuer le travail, ce qui le condamne à languir misérablement dans un état d’exténuation. On voit des familles entières de dix et onze personnes en proie à la fièvre; les hôpitaux sont remplis de malades; on ne peut y recevoir tous ceux qui se présentent; on en met jusqu’à quatre dans le même lit, et ils meurent en grand nombre sans murmurer. Une autre lettre du 27 janvier est ainsi conçue: « Vous ne pouvez vous former une juste idée des scènes effrayantes de misère à briser le cœur au milieu desquelles nous vivons, dans l’Irlande entière la famine et la fièvre exercent leurs terribles ravages. » On représente les villes comme offrant le spectacle de milliers d’affamés qui dévorent au coin des rues une soupe que la charité leur distribue et qui, pour le moment, les empêche de mourir. Quant aux campagnes, entre autres choses affligeantes, on cite comme une sorte de spécimen de ce qui s’y passe le rapport suivant d’un médecin: « Dans une cabane de douze pieds de long sur huit de large, en proie au fléau, abandonnées du monde entier, étaient quatre créatures humaines, une était morte depuis plusieurs jours et les autres, consumées par une fièvre brûlante, n’avaient d’autre lit qu’un plancher mouillé et d’autre abri qu’une couverture humide. La maladie était si violente et le cadavre tellement en décomposition que les voisins ne voulurent pas s’approcher de cette cabane, » et il fallut que le médecin lui-même, quoique n’ayant qu’une main, mit le cadavre dans le cercueil et l’emportât pour l’ensevelir. Les prêtres sont aussi obligés de rendre ce pieux devoir. Des campagnes, le pauvre peuple afflue dans les villes où la misère se poursuit. La famine a fait partout de tels progrès « qu’elle a épuisé, écrit-on, une source de charité jusqu’ici inépuisable, celle du pauvre pour le pauvre et qui, héroïque, prodigue des dernières ressources, sans exemple au même degré dans d’autres pays, est familière à l’Irlande. »
… Nous nous bornons, nos très chers frères, à ces traits d’un tableau déchirant; ils sont trop forts pour que vos cœurs résistent à la pensée d’oublier un instant nos propres misères afin de venir au secours de celles de nos frères d’Irlande.
Lettre circulaire de Monseigneur Eugène au diocèse de Marseille, 24 février 1847, EO III Circulaire n 2.
RÉFLEXION
Aujourd’hui, il y a encore des « famines de pommes de terre » dans le monde entier. L’invitation d’Eugène à oublier nos propres problèmes pour apporter de l’aide partout où c’est possible continue de résonner.
« Une grande partie de la souffrance dans le monde résulte de l’action ou de l’inaction pécheresse de nous-mêmes et des autres. Par exemple, les gens regardent une famine et se demandent où est Dieu, mais le monde produit suffisamment de nourriture pour que chaque personne dispose de 3 000 calories par jour. C’est notre propre irresponsabilité et notre égocentrisme qui empêchent les gens d’être nourris. » (Lee Strobel)
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NOTRE CHARITÉ NE DOIT PAS SE MANIFESTER UNIQUEMENT PAR DES PRIÈRES
Tout en se réjouissant des résultats des prières des Marseillais pour l’Angleterre, Monseigneur Eugène les exhorte à faire un pas de plus et à mettre leurs prières en action pour le peuple souffrant d’Irlande, qui subissait depuis longtemps les effets de la loi pénale en raison de sa foi
Toutefois, notre charité ne doit pas se manifester uniquement par des vœux adressés au ciel; nous venons vous demander aujourd’hui de joindre aux secours spirituels des secours corporels. A côté de l’Angleterre et sous le même empire vit une nation qui, par ses longues souffrances et son inébranlable fermeté dans la vraie religion est devenue, on peut le dire, un spectacle au monde, aux anges et aux hommes. Ce que fut l’Église catholique durant la première période de son existence, alors qu’en face de l’Empire Romain, elle confessait dans les tourments la foi de Jésus-Christ, l’Irlande l’a été dans les derniers temps durant un égal intervalle. Elle a été destinée à montrer tout ce qu’une nation soutenue par la foi peut avoir de générosité, de patience et de résignation dans les positions les plus douloureuses. Mais, dans les desseins de Dieu, le peuple Irlandais n’a pas dû seulement être un exemple admirable; la pauvreté et les souffrances, qui ont été le partage de sa fidélité, doivent nous être d’autant plus précieuses que c’est à ce prix qu’il est devenu un instrument providentiel de la propagation de la foi. Ses larmes, quelquefois mêlées à son sang, ont été fécondes pour la vérité.
À la suite de leur persécution, de nombreux Irlandais avaient émigré et, où qu’ils aillent, ils avaient semé les graines de leur religion catholique et porté des fruits.
A mesure qu’il se multipliait extraordinaire-ment dans son île, comme les enfants d’Israël en Egypte, une émigration commandée par le besoin le portait incessamment sur tous les points de possessions immenses de la Grande-Bretagne, ainsi que dans l’Amérique du Nord, et il y a été, presque partout, la première base d’une chrétienté catholique et comme le levain par lequel la grâce fait fermenter la masse environnante des populations étrangères à la véritable Église.
Lettre circulaire de Monseigneur Eugène au diocèse de Marseille, 24 février 1847, EO III Circulaire n 2.
RÉFLEXION
Nous sommes si nombreux à avoir reçu les racines de notre foi grâce aux laïcs, religieux et prêtres irlandais qui l’ont apportée à nos pays et à nos ancêtres.
« Le sang des martyrs est la semence de l’Église ». (Tertullien)
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PUISSE L’ŒUVRE DE DIEU SE POURSUIVRE DANS CE TRAVAIL INTÉRIEUR DES ESPRITS JUSQU’À SON ENTIER ACCOMPLISSEMENT
Nous ne devons jamais oublier que les lettres de saint Eugène ont été écrites il y a environ 200 ans, dans un monde dont les sensibilités étaient très différentes des nôtres aujourd’hui. C’était l’époque de « extra ecclesiam nulla salus » (en dehors de l’Église catholique romaine, il n’y avait pas de salut) – une position théologique qui a été révisée par Vatican II avec le concept de l’œcuménisme. Eugène voyait avec tristesse la séparation religieuse en Angleterre, car les catholiques avaient été contraints par Henri VIII de quitter l’Église. De plus, les catholiques qui étaient restés fidèles avaient dû subir des lois anti-papistes strictes et des préjugés ségrégationnistes. L' »émancipation catholique » de 1829 et le Mouvement d’Oxford ont favorisé de nombreuses conversions au catholicisme. C’est la raison pour laquelle Eugène a envoyé les Oblats dans les îles britanniques. En 1845, il avait écrit une lettre pastorale à son diocèse pour prier pour le succès de ce retour à l’Église catholique.
II y a près de deux ans, sur l’invitation d’un illustre Prélat d’Angleterre, nous vous avons demandé pour nos frères d’outremer le secours de vos prières, afin que la grâce accélérât les progrès de la vraie religion dans cet empire Britannique, visité d’en-haut, en ces derniers temps, par une lumière plus vive et plus abondante.
Eugène remercie maintenant son peuple parce que leurs prières produisent des fruits.
Vous vous êtes empressés de répondre à cet appel, c’est un témoignage que nous aimons à vous rendre; nous avons été touché de voir avec quel zèle vraiment catholique et quelle sympathie d’ardente charité vous vous êtes unis à nous pour obtenir que des frères que l’erreur nous avait enlevés nous fussent rendus dans la communauté d’une même famille spirituelle, au sein d’un même bercail, sous un même pasteur. Vous n’avez pas élevé en vain vers le ciel vos supplications. Le Seigneur vous a entendus du haut de sa montagne sainte et tous les jours l’Église se réjouit de voir revenir à elle des enfants bien-aimés qu’elle pleurait depuis trois siècles.
Le Mouvement d’Oxford a appelé les intellectuels d’Angleterre à étudier leur foi et son expression de manière plus approfondie, et c’est à cela qu’Eugène fait référence :
Aux seules clartés descendues du Père des lumières , ceux qui appartiennent à ce qu’on peut appeler l’élite de la science et de la vertu reconnaissent la route que leur cachaient des préjugés héréditaires, ils y entrent généreusement, ils rompent avec tous les intérêts contraires et appellent à la vérité, désormais en leur possession, ces intelligences, toujours plus nombreuses, qui la cherchent avec un sincère amour.
Puisse l’œuvre de Dieu se poursuivre dans ce travail intérieur des esprits jusqu’à son entier accomplissement! Puisse-t-il venir bientôt le jour où une nation qui occupe une si grande place dans le monde donnera la main à la nôtre pour embrasser dans un zèle commun les îles et les continents , et les ramener à l’unité de la même foi, à la faveur de la puissante influence des deux pays! Continuez à prier, nos très chers frères, afin qu’un avenir, objet d’une si magnifique espérance, ne tarde pas d’être accordé, et que le règne de Dieu arrive sur toute la terre.
Lettre circulaire de Monseigneur Eugène au diocèse de Marseille, 24 février 1847, EO III Circulaire n 2.
RÉFLEXION
Deux siècles plus tard, le pape Jean-Paul 2 encourageait les chrétiens :
« L’Église catholique accueille avec espérance l’engagement en faveur de l’œcuménisme comme un devoir de la conscience chrétienne éclairée par la foi et guidée par l’amour, Jésus lui-même, à l’heure de sa Passion, a prié ‘pour que tous soient un’ (Jn 17,21). Cette unité, que le Seigneur a conférée à son Église et dans laquelle il souhaite englober tous les hommes, n’est pas quelque chose d’ajouté, mais se trouve au cœur même de la mission du Christ. Elle n’est pas non plus un attribut secondaire de la communauté de ses disciples. Elle appartient plutôt à l’essence même de cette communauté » – Pape Jean-Paul II, (Ut Unum Sint)
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