ORAISON : EN PRIÈRE AVEC LA FAMILLE MAZENODIENNE – DÉCEMBRE

La pratique de l’Oraison prenait une part importante dans les prières quotidiennes de Saint-Eugène. C’est par elles qu’il entrait en communion avec sa famille missionnaire. Alors qu’ils étaient tous en France à cette époque, il était facile pour eux de se rassembler en prière à peu près au même moment. Dès lors que les missionnaires Oblats commencèrent à se disperser sur différents continents, il ne fut plus possible de prier ensemble au même moment. Il y eut alors un moment de prière où ils devaient s’arrêter et entrer en union de prière les uns avec les autres, même si ce n’était pas au même instant.

C’était une pratique qu’Eugène voulait maintenir pour l’ensemble des membres de sa communauté religieuse. C’est pour cela que vous êtes invités à prendre part à cette pratique de l’Oraison le Dimanche 15 décembre 2019, date à laquelle nous nous rappelons le martyre de six martyres Oblats du Laos et d’un catéchiste Oblat le 16 décembre.

Extrait du Livre de Prière Oblate (page 159):

Durant la guerre d’Indochine, entre les années 1954 et 1970, dix-sept témoins de la Foi dans le Christ ont souffert le martyre au Laos, fidèles jusqu’au bout à Jésus Christ pour l’amour de Son Nom. Parmi eux se trouvaient six Oblats de Marie Immaculée qui offrirent leur vie pour que soit révélée la Parole de l’Évangile: Les P. Mario Borganza OMI, P. Louis LeRoy OMI, P. Michel Coquelet OMI, P. Vincent L’Hénoret OMI, P. Jean Wauthier OMI, P. Joseph Boissel OMI, et un catéchiste Paul Thoi Xyooj. L’Église du Laos reconnaît en ces bienheureux ses Pères Fondateurs.

Jean 12: 24-26:

« Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle. Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera. »

Le Bienheureux Louis Leroy OMI:

Le 18 avril 1961, le Fr. Louis Leroy était en prière dans sa pauvre petite église. Un détachement de soldats guérilleros arriva. D’après les villageois, il savait que c’était ses derniers instants: il demanda la permission de mettre sa soutane, il mit sa croix et son bréviaire sous le bras, il dit au revoir. Sans chapeau et sans souliers, il suivit les soldats. Dans la forêt, des coups de feu et c’était la fin… Son rêve de jeunesse qui était de témoigner du Christ en allant même jusqu’au martyre venait de se réaliser. Il avait écrit au Supérieur Général des Oblats : «Avant même de connaitre les Oblats, les missions en Asie m’attiraient et je voulais vivre et travailler comme fermier dans ces missions… Les difficultés qu’avait eu la mission au Laos et qu’elle aurait encore n’ont fait qu’accroître mon désir d’aller dans ce pays… Je serai très heureux de recevoir mon obédience pour le Laos si vous pensez qu’il est bon de m’y envoyer…»

Le Bienheureux Mario Borzaga OMI:

«Dans ma prière, je ne demande pas à Jésus la force et la joie, je demande seulement de l’aimer de plus en plus, de l’aimer comme les saints et les martyres l’ont aimé. »

Saint Eugène-de-Mazenod:

«Qu’ils sont heureux de pouvoir se sacrifier pour les âmes de leurs frères qu’ils sanctifient, qu’ils sauvent, qu’ils placent dans la gloire, aux prix de leur vie, comme notre divin Maître qui est mort pour le salut des hommes! Qu’ils sont admirables! Mais aussi, qu’ils sont heureux, ces chers martyrs de la charité! Quelle belle page pour l’histoire de notre Congrégation!» (Lettre à Bruno Guigues, le 1er août 1835, EO VIII n 529)

Pour des lectures additionnelles, nous recommandons à votre réflexion sur le site web OMIWORLD:
https://www.omiworld.org/fr/notre-charisme/nos-saints/les-causes-oblates/serviteur-de-dieu-les-6-martyrs-oblats-du-laos/breves-notes-biographiques/

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AVEC MARIE IMMACULEE PENDANT LA PAUSE

Ce service sera suspendu jusqu’à 13 janvier.
Je vous souhaite bonne fête du 8 décembre, un fructueux Avent et toutes les bénédictions de Noël.

Nous demandons à Marie Immaculée de nous accompagner durant cette période :

Marie Immaculée est la patronne de la Congrégation. Docile à l’Esprit, elle s’est entièrement consacrée, comme humble servante, à la personne et à l’oeuvre du Sauveur.
Dans la Vierge attentive à recevoir le Christ pour le donner au monde dont il est l’espérance, les Oblats reconnaissent le modèle de la foi de l’Église et de leur propre foi.
Ils la regarderont toujours comme leur Mère. C’est dans une grande intimité avec elle, Mère de miséricorde, qu’ils vivront leurs souffrances et leurs joies de missionnaires. Partout où les conduira leur ministère, ils chercheront à promouvoir une dévotion authentique envers la Vierge Immaculée, préfiguration de la victoire finale de Dieu sur tout mal.

Règle de Vie,  CC&RR Constitution 10

Rappelons que toutes les 2086 entrées précédentes peuvent être consultées sur ce site: http://www.eugenedemazenod.net/fra/ En utilisant le moteur de recherche sur la page d’accueil, vous pouvez trouver des entrées portant sur des thèmes spécifiques.

Chaque jour aussi, je vous invite  a lire « Inspirations Quotidiennes »: https://www.omiworld.org/fr/inspirations-quotidiennes/

Merci de votre soutien quotidien – et Joyeaux Noël.

Frank Santucci OMI

Chaire Kusenberger d’études oblates
Oblate School of Theology, San Antonio, Texas

 

 

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L’IMMACULÉE CONCEPTION : LA MADONE OBLATE

Au milieu de tous ses soucis, Eugène a célébré la fête de l’Assomption. Ce jour a laissé une impression durable dans l’histoire de notre famille Mazenodienne – et c’est pourquoi il est important d’examiner ce qui s’est passé. Achille Rey, qui connaissait très bien Eugène, écrit dans sa biographie :

Le 15 août 1822 fut témoin d’une fête solennelle dans l’église de la mission d’Aix. Le P. de Mazenod bénit en présence d’une nombreuse assistance composée de ses congréganistes et de pieux fidèles une statue de la Très Ste-Vierge, sous le vocable de l’Immaculée Conception. C’est devant cette même statue qu’il s’est livré à de si longues et si fréquentes oraisons: elle est devenue un des plus précieux souvenirs des origines de la famille. (Rey I, p. 280)

Les lettres d’Eugène datées de 1822 montrent les nombreux soucis et difficultés dont il a fait l’expérience. Parmi ceux-ci, son inquiétude au sujet de la survie de son petit groupe de Missionnaire n’était pas la moindre. C’est dans cet esprit qu’il a béni la nouvelle statue dans la chapelle et la perception qu’il a eue de ce moment-là est devenue comme une fructueuse source de vie. Il écrit immédiatement à Henri Tempier, qui était à Laus.

Je crois lui devoir aussi un sentiment particulier que j’ai éprouvé aujourd’hui, je ne dis pas précisément plus que jamais, mais certainement plus qu’à l’ordinaire..

Eugène était habituellement très réticent à décrire ses expériences spirituelles profondes. Son sentiment particulier, éprouvé « plus qu’à l’ordinaire », était en rapport avec la vie des Missionnaires de Provence, qui vivaient des difficultés extérieures et dont l’existence future était incertaine.

Je ne le définirai pas bien parce qu’il renferme plusieurs choses qui se rapportent pourtant toutes à un seul objet, notre chère Société.

Il décrit alors la confirmation qu’il a reçu que la fondation des Missionnaires venait de Dieu et que Dieu l’assurait d’un avenir solide pour ce groupe.

Il me semblait voir, toucher du doigt,
qu’elle renfermait le germe de très grandes vertus,
qu’elle pourrait opérer un bien infini;
je la trouvais bonne,
tout me plaisait en elle,
je chérissais ses règles, ses statuts;
son ministère me semblait sublime, comme il l’est en effet.
Je trouvais dans son sein des moyens de salut assurés, infaillibles même.

Lettre à Henri Tempier, 15 août 1822, EO VI n 86

C’était la grâce que la Madone Oblate avait obtenue pour Eugène : une assurance donnée par Dieu qu’il était sur le bon chemin et qu’il devait persévérer malgré tous les vents contraires qui soufflaient autour de lui, et qui semblaient menacer l’existence des Missionnaires.

Deux cents ans plus tard, nous continuons à récolter les fruits de cet élan de confiance qui nous a été donné lorsque notre Madone oblate nous a « souri »

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C’EST QUE LES AMES ONT LE SENTIMENT DU BIEN QU’ON LEUR A FAIT PAR LE GRAND MINISTERE QUE L’ON A EXERCE EN LEUR FAVEUR

Le journal d’Eugene était l’endroit où il enregistrait ses réflexions personnelles à la fin de chaque journée. Ses notes privées nous donnent un aperçu de qui il était vraiment. Aujourd’hui, c’est le père de la famille missionnaire qui se réjouit du succès de deux épisodes d’évangélisation oblate.

Arrivée, d’une part, du p. Cuynat revenant d’Arles où il a prêché les 40 heures après la mission de Fontvieille, de l’autre du p. Hermitte et de son compagnon revenant d’Entraigues. Il faudrait entendre le récit que ces messieurs font de ce qui s’est passé dans leurs missions! C’est à faire verser des larmes de joie et de tendresse.
Le triomphe de cette croix si méprisée de nos jours, les transports de reconnaissance de ces populations entières, d’abord envers Dieu qu’elles glorifiaient à la présence de tous les peuples des environs, puis envers les ministres de la miséricorde de leur Sauveur dont ils ne pouvaient plus se séparer. C’est la répétition de ce que nous avons vu de notre temps et toujours avec une nouvelle surprise.
N’est-ce pas une merveille que la grâce forme dans quelques semaines des liens si étroits entre des êtres qui ne s’étaient jamais vus et qui ne se reverront vraisemblablement plus. C’est que les âmes ont le sentiment du bien qu’on leur a fait par le grand ministère que l’on a exercé en leur faveur.

Journal d’Eugène de Mazenod, 9 février 1837, EO XVIII

Depuis 21 ans, les missionnaires prêchaient l’Évangile aux plus abandonnés dans le sud de la France, et les fruits étaient évidents. Aujourd’hui, plus de deux cents ans plus tard, les gens continuent de ressentir le bien apporté par le ministère de la Famille mazenodienne.

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UNE SALLE DE SPECTACLE CONSIDÉRÉE CHEZ NOUS AVEC TROP DE RAISON COMME LE TEMPLE DU DÉMON

Il y a deux cents ans, quand il n’y avait ni électricité ni télévision, c’étaient les théâtres et les opéras qui fournissaient les divertissements publics. En réalité, les valeurs morales décrites par la majorité de ces représentations ne correspondaient généralement pas aux valeurs évangéliques, l’infidélité conjugale et l’immoralité étant en tête de liste. Pour cette raison, les évêques de France ne se rendaient jamais à des représentations théâtrales.

Dans cette entrée de journal, Eugene parle de sa rencontre avec le compositeur et musicien de renommée mondiale, Niccolo Paganini, et de son refus d’une invitation au théâtre où il devait se produire.

Pour ne pas désobliger le bon Billon, curé de St-Victor, je me suis hasardé d’aller assister pontificalement à la grand-messe dans son église. On y a exécuté la messe de Cherubini ; les artistes se sont attachés à faire de leur mieux, ayant pour témoin et pour juge de leur habileté le fameux Paganini. Cet homme célèbre avait donné deux concerts dans la ville qui lui  avaient attiré les applaudissements qu’il est accoutumé de recueillir partout où il se fait entendre sur son violon vraiment magique. Il n’avait pas manqué de venir m’inviter en personne. Je fus bien aise de voir un maître si extraordinaire, mais je fus obligé de le contrister par un refus motivé non seulement sur mon état de santé, mais encore sur la juste sévérité de nos usages français qui s’opposaient à ce qu’un évêque parût même pour un concert innocent dans une salle de spectacle considérée chez nous avec trop de raison comme le temple du démon.

Journal d’Eugène de Mazenod, 5 février 1837, EO XVIII

Nous pouvons être tentés de juger Eugène comme étant étroit d’esprit par rapport aux normes d’aujourd’hui, mais ce texte nous invite peut-être à réfléchir surtout à notre propre attitude face aux valeurs de l’Évangile contre lesquelles les médias nous bombardent sans cesse.

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QUAND LE DECORUM COMPTE PLUS QUE LA CEREMONIE RELIGIEUSE

Mgr Eugène relate dans son journal:

Obsèques du comte Pagano, consul général de Sardaigne , chevalier de St-Maurice. Sa qualité de consul de Sardaigne et de chevalier de St-Maurice, jointe aux bons procédés qu’il avait eus pour moi pendant sa vie, m’ont déterminé à aller assister à l’office de ses obsèques pour y faire l’absoute. J’en ai prévenu la famille par une lettre fort polie.
Quel est mon étonnement, en arrivant à St-Charles, paroisse du défunt, d’apprendre qu’il n’y aurait point de grand-messe à ces funérailles quoique le pauvre mort eût fait des dispositions toutes contraires. J’ai fait des reproches à celui qui est venu me faire des excuses au nom de la famille qui s’était engagée avec le cortège à ne pas le retenir si longtemps à l’église, et pour marquer plus expressément ma réprobation d’une complaisance si fort contraire à l’esprit de l’église, j’ai signifié que je ne paraîtrais pas pour faire l’absoute comme je me l’étais proposé.
Cette leçon a dû être sentie et monsieur le curé aura appris aussi qu’il n’est pas opportun de se prêter si facilement aux caprices peu religieux des familles. C’était le troisième exemple coup sur coup de cette espèce d’impiété, dans la paroisse de St-Charles.

Journal d’Eugène de Mazenod, 4 février 1837, EO XVIII

Les temps ne semblent pas avoir changé ! Combien de fois on nous demande de sacrifier la véritable célébration sacramentelle en faveur du lieu de réception du mariage ou de la commodité des directeurs de funérailles !

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ORAISON : EN PRIÈRE AVEC LA FAMILLE MAZENODIENNE – DÉCEMBRE

“Dans la prière silencieuse et prolongée de chaque jour, ils se laissent modeler par le Seigneur et trouvent en lui l’inspiration de leur conduite.” (Règle de vie OMI, 33).

La pratique de l’Oraison prenait une part importante dans les prières quotidiennes de Saint-Eugène. C’est par elles qu’il entrait en communion avec sa famille missionnaire. Alors qu’ils étaient tous en France à cette époque, il était facile pour eux de se rassembler en prière à peu près au même moment. Dès lors que les missionnaires Oblats commencèrent à se disperser sur différents continents, il ne fut plus possible de prier ensemble au même moment. Il y eut alors un moment de prière où ils devaient s’arrêter et entrer en union de prière les uns avec les autres, même si ce n’était pas au même instant.

C’était une pratique qu’Eugène voulait maintenir pour l’ensemble des membres de sa communauté religieuse. C’est pour cela que vous êtes invités à prendre part à cette pratique de l’Oraison le Dimanche 15 décembre 2019, date à laquelle nous nous rappelons le martyre de six martyres Oblats du Laos et d’un catéchiste Oblat le 16 décembre.

Extrait du Livre de Prière Oblate (page 159):

Durant la guerre d’Indochine, entre les années 1954 et 1970, dix-sept témoins de la Foi dans le Christ ont souffert le martyre au Laos, fidèles jusqu’au bout à Jésus Christ pour l’amour de Son Nom. Parmi eux se trouvaient six Oblats de Marie Immaculée qui offrirent leur vie pour que soit révélée la Parole de l’Évangile: Les P. Mario Borganza OMI, P. Louis LeRoy OMI, P. Michel Coquelet OMI, P. Vincent L’Hénoret OMI, P. Jean Wauthier OMI, P. Joseph Boissel OMI, et un catéchiste Paul Thoi Xyooj. L’Église du Laos reconnaît en ces bienheureux ses Pères Fondateurs.

Jean 12: 24-26:

« Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle. Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera. »

Le Bienheureux Louis Leroy OMI:

Le 18 avril 1961, le Fr. Louis Leroy était en prière dans sa pauvre petite église. Un détachement de soldats guérilleros arriva. D’après les villageois, il savait que c’était ses derniers instants: il demanda la permission de mettre sa soutane, il mit sa croix et son bréviaire sous le bras, il dit au revoir. Sans chapeau et sans souliers, il suivit les soldats. Dans la forêt, des coups de feu et c’était la fin… Son rêve de jeunesse qui était de témoigner du Christ en allant même jusqu’au martyre venait de se réaliser. Il avait écrit au Supérieur Général des Oblats : «Avant même de connaitre les Oblats, les missions en Asie m’attiraient et je voulais vivre et travailler comme fermier dans ces missions… Les difficultés qu’avait eu la mission au Laos et qu’elle aurait encore n’ont fait qu’accroître mon désir d’aller dans ce pays… Je serai très heureux de recevoir mon obédience pour le Laos si vous pensez qu’il est bon de m’y envoyer…»

Le Bienheureux Mario Borzaga OMI:

«Dans ma prière, je ne demande pas à Jésus la force et la joie, je demande seulement de l’aimer de plus en plus, de l’aimer comme les saints et les martyres l’ont aimé. »

Saint Eugène-de-Mazenod:

«Qu’ils sont heureux de pouvoir se sacrifier pour les âmes de leurs frères qu’ils sanctifient, qu’ils sauvent, qu’ils placent dans la gloire, aux prix de leur vie, comme notre divin Maître qui est mort pour le salut des hommes! Qu’ils sont admirables! Mais aussi, qu’ils sont heureux, ces chers martyrs de la charité! Quelle belle page pour l’histoire de notre Congrégation!» (Lettre à Bruno Guigues, le 1er août 1835, EO VIII n 529)

Pour des lectures additionnelles, nous recommandons à votre réflexion sur le site web OMIWORLD:
https://www.omiworld.org/fr/notre-charisme/nos-saints/les-causes-oblates/serviteur-de-dieu-les-6-martyrs-oblats-du-laos/breves-notes-biographiques/

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À L’ÉCOUTE DU CRI DES PLUS ABANDONNÉS DE CORSE

En envoyant des missionnaires en Corse, Eugène répondait à ce qu’il jugeait être le besoin des plus abandonnés.

Beaucoup trop de prêtres en Corse avaient reçu une formation académique et pastorale très médiocre et ce sont leurs paroissiens qui en souffraient. Les Oblats furent envoyés à Ajaccio pour rectifier la situation, principalement en créant un grand séminaire pour assurer une formation solide aux futurs prêtres.

L’évêque d’Ajaccio, nouvellement nommé, profita de l’occasion pour demander que certains de ses prêtres retournent au séminaire pour y recevoir une formation adéquate. Dans son journal privé, Eugène se penche sur cette coopération des Oblats:

Lettre du p. Moreau d’Ajaccio. Nouvelles les plus satisfaisantes du grand séminaire de ce diocèse. Le travail y est excessif pour les directeurs à cause du grand nombre d’élèves, mais leur conduite parfaite encourage et dédommage les maîtres.

Le deuxième groupe qui demanda de l’aide fut celui des habitants pauvres des villages de Corse. Les Oblats répondirent en s’établissant à Vico et en faisant de cette communauté apostolique un centre de mission à partir duquel ils servirent la population et allèrent prêcher des missions dans les villages isolés. Les Oblats occupés au séminaire rejoignaient pendant leurs pauses la communauté de Vico pour participer aux missions.

Ils ont toujours le projet de donner la mission à Ajaccio en français et en italien. Tous nos pères y seront employés.

Une troisième réponse est venue de l’ordination sacerdotale prévue de deux jeunes Oblats destinés à devenir d’excellents missionnaires pour leur vie, dont l’un en Corse. Ils étaient tous deux en dessous de l’âge canonique de l’ordination et avaient dû faire une demande de dérogation pour pouvoir recevoir une ordination précoce.

Lettre de Rome. Dispense d’âge pour nos frères Rolleri et Bellon.

Journal d’Eugène de Mazenod, 1er février 1837, EO XVIII

Aujourd’hui, cet esprit perdure alors que la famille mazenodienne continue à écouter l’appel de «nouveaux pauvres» dans notre monde en rapide mutation.

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ENTRAÎNÉ PAR LE CHARISME OBLAT

Eugène se souvient de la deuxième mission prêchée par les Oblats à Fuveau en septembre 1816 (voir https://www.omiworld.org/fr/lemma/suzanne-marius-fr/) à laquelle assistait le jeune Marius Suzanne. Il a immédiatement compris le charisme des Oblats et a voulu y participer de toutes les manières possibles.

Celui-ci fut une des prémices de nos missions. Il s’attacha à nous pendant celle que nous donnions à Fuveau, lieu d’habitation de sa famille, car il était né à Aix. Ceux qui écriront sa vie diront qu’il fit en quelque sorte son apprentissage pendant cette mission. Le zèle que ce cher enfant, alors âgé de 16 ou 17 ans, mettait à chercher les pécheurs qui avaient le plus de besoin de notre ministère, son assiduité à tous nos exercices, son empressement à se rapprocher de nous auxquels il aurait voulu alléger le travail vraiment excessif qu’il nous voyait faire, lui valurent sans doute la grâce de sa vocation.
Je le confessai dès lors et, depuis, sa confiance égala la tendresse qu’il m’inspira; ni l’une ni l’autre ne se sont démenties. Cependant il ne me parla point alors du projet que le Seigneur lui inspirait, et moi je ne lui dis rien du désir que j’avais qu’il s’associât à notre oeuvre. Le moment ne tarda pas d’arriver, où son attrait lui fit désirer de venir habiter notre maison; nous n’avions alors que celle d’Aix. Il y passa quelque temps sans rien dire encore de ses vues ultérieures.
Enfin, le jour que nous passâmes pour la mission du Puget  près Fréjus, il m’ouvrit son coeur et, en se jetant à mon cou, il me dit: Je suis à vous pour toujours.
Qui m’eût dit alors que j’étais destiné à lui fermer les yeux! Il n’avait, je crois, que dix-huit ans! Il a passé quinze ans dans la congrégation, nos Annales diront s’il les a bien employées! Que sa mémoire soit éternellement en bénédiction parmi nous, car il a grandement bien mérité de l’Eglise et la congrégation. Et sa mort dans notre sein a été celle du juste.

Journal d’Eugène de Mazenod, 31 janvier 1837, EO XVIII

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EN COMMUNION AVEC CEUX QUI NOUS ONT PRECEDES

Les constitutions et les règles d’un groupe approuvé dans l’Église sont les moyens par lesquels ce groupe exprime l’Évangile selon le charisme donné par Dieu. C’est pourquoi ils sont souvent qualifiés de «règle de vie». Eugène était convaincu que tous ceux qui vivaient fidèlement selon la règle, notre expression oblate de l’Évangile, se trouvaient dans la plénitude du Royaume de Dieu après leur mort.

Anniversaire douloureux de la mort de notre cher p. Suzanne. J’avais dit hier, jour semi-double, messe de requiem pour lui. C’était plutôt un soulagement à mon chagrin, et pour la consolation de faire cet acte solennel de communion avec ceux qui nous ont précédés, que par la pensée que ce bienheureux missionnaire, mort en prédestiné, eût besoin de mes suffrages. J’en dirais autant de tous ceux que j’ai vu mourir dans la congrégation

Journal d’Eugène de Mazenod, 31 janvier 1837, EO XVIII

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