L’ANNIVERSAIRE DE MON BAPTÊME … AVEC UN PROFOND SENTIMENT DE RECONNAISSANCE, DE REPENTIR ET DE CONFIANCE

Tout au long de sa vie, Eugène a considéré le jour de son baptême comme le jour le plus important de sa vie. (cf http://www.eugenedemazenod.net/fra/?p=173)

Jour anniversaire de mon baptême. Avant de partir de St-Martin pour me rendre à Marseille, j’ai dit à la messe, avec un profond sentiment de reconnaissance, de repentir et de confiance joint, à ce que j’ose croire, à une sincère bonne volonté, ces belles prières du missel de Vienne:

Dieu, tu es béni, toi qui dans ta grande miséricorde, nous as fait renaître pour une espérance vivante, pour un héritage qui ne peut se corrompre, accorde-nous toujours de désirer, comme des enfants nouveaux-nés, le lait pur de la parole, pour que par lui nous grandissions pour le salut (Cf.: I P 1, 34 et 2, 2).

Dieu, grâce à ton amour inestimable, nous sommes appelés tes fils et nous le sommes (Cf.: 1 Jn 3, 1), accorde-nous par la vertu de ce sacrifice, à nous qui avons reçu au baptême l’Esprit d’adoption des fils, d’obtenir en héritage la bénédiction promise.

Cette foi qu’à notre baptême nous t’avons donnée, Seigneur, nous la renouvelons maintenant à ton autel, en renonçant à Satan et en nous décidant à accomplir la loi du Christ; accorde-nous, à nous qui avons reçu le gage de la vie immortelle que tu nous as promise, d’obtenir de grandir continuellement dans la vie sans tache à laquelle nous nous sommes engagés.

Journal d’Eugène de Mazenod, 2 août 1837, EO XVIII

Une bonne invitation à réfléchir sur la signification de notre propre baptême. Pouvons-nous faire nôtre la prière d’Eugène?

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LA FORCE DE MON TEMPÉRAMENT M’A FOURNI DES RESSOURCES VITALES

Le jour de son anniversaire, Eugene a regardé en arrière 56 ans de vie et spécialement ses 26 années de service sacerdotal, les voyant comme faisant partie d’un voyage qu’il avait commencé au galop mais qui était désormais réduit au petit pas.

Dans le commencement de mon ministère, j’allais au galop, et la rapidité de ma marche m’empêchait vraisemblablement de voir les dangers parsemés sur la route, s’il m’en souvient; c’est à peine si j’y pensais du moins, soit témérité, soit préoccupation, je les craignais peu;
aujourd’hui que je vais au petit pas, c’est autre chose, je compte une à une toutes les pierres d’achoppement, les ronces m’accrochent de toutes parts, les épines me piquent jusqu’au vif, le froid me glace, la chaleur m’étouffe, les maladies m’affaiblissent, les infirmités m’accablent, au moral j’entends,
car pour le corps, s’il a souffert par suite des travaux excessifs des divers ministères que j’ai remplis depuis 26 ans que je suis prêtre, la force de mon tempérament m’a fourni des ressources vitales qui peuvent encore me soutenir, quoique je sente bien que je suis entré aujourd’hui dans mes cinquante-six ans.

Journal d’Eugène de Mazenod, 1er août 1837, EO XVIII

Une pensée pessimiste, peut-être causée par son accident de voiture, mais qui ne reflète que de très loin le rythme galopant qui serait la caractéristique des 24 années suivantes de son ministère plein d’énergie en tant qu’évêque de Marseille.

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SANS CE SECOURS D’EN HAUT, LE JOUR ANNIVERSAIRE DE MA NAISSANCE EUT BIEN PU ETRE LE DERNIER DE MA VIE

Lors de son 56e anniversaire, Eugène passait quelques jours dans la résidence d’été de sa sœur à St Martin de Pallières. Lors d’une excursion en calèche, il a raconté:

En revenant à St-Martin nous avons versé, mon beau-frère et moi. J’ai frappé de la tête, mais mon chapeau m’a garanti, et par-dessus tout nos anges gardiens, que j’ai remerciés en me tirant du cabriolet qui était sens dessus dessous. Sans ce secours d’en haut, le jour anniversaire de ma naissance eût bien pu être le dernier de ma vie, mais je suis sûr qu’au même instant où je tombais plusieurs amis de Dieu priaient pour moi.
Je ne subsiste depuis longtemps que par les prières des saints, elles m’aideront, j’espère, à opérer mon salut qui devient tous les jours plus difficile, ce me semble.

Journal d’Eugène de Mazenod, 1er août 1837, EO XVIII

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A MES YEUX IL ÉTAIT UN OBJET D’ADMIRATION, UNE PERSONNE PRIVILEGIEE POUR LAQUELLE LE SEIGNEUR AVAIT OPÉRÉ DE GRANDES CHOSES

Eugene raconte l’expérience émouvante de son ministère auprès du prisonnier condamné à mort:

Tous les prisonniers et plusieurs autres personnes y ont assisté. M. Lagier, le p. Mille me servaient à l’autel. Nous avions obtenu que le condamné serait déchargé d’une partie de ses fers et qu’il monterait à la chapelle. Il lui restait encore assez de chaînes pour avertir de sa présence quand il faisait le moindre mouvement. Du reste on ne l’a entendu que quand il est entré, une fois à genoux il y est resté immobile, lisant dans son livre pendant toute la messe. A la communion, j’ai fait écarter tout le monde pour le faire placer sur la plus basse marche de l’autel. La fête était pour lui, les honneurs lui étaient dus, car tout condamné qu’il était, tout chargé de chaînes que je le voyais, il était en ce moment réconcilié avec Dieu, Dieu lui avait pardonné ses crimes; à mes yeux il était un objet d’admiration, un être privilégié pour lequel le Seigneur avait opéré de grandes choses, auquel j’allais fournir des moyens efficaces de persévérance, un prédestiné qui dans quelques jours peut-être serait dans le ciel. Aussi quoique quelques autres personnes dussent communier, c’est à lui seul que j’adressai la parole. Ces paroles m’étaient inspirées par notre divin Sauveur Jésus-Christ que je tenais entre les mains, elles pénétrèrent dans l’âme de ce pauvre chrétien qui fondait en larmes, j’étais ému moi-même et les larmes coulaient des yeux de tous les assistants, sans en excepter les prisonniers ravis sans doute d’un tel spectacle et ressentant eux-mêmes les impressions de la grâce en entendant exalter les miséricordes de Dieu à l’égard d’un grand coupable, mais d’un coupable repentant comme sans doute ils l’étaient eux-mêmes en ce moment.
Après le saint sacrifice, je fis approcher de nouveau le condamné, et je lui adressai de nouveau la parole pour le préparer prochainement à recevoir le Saint-Esprit par le sacrement de confirmation que j’allais lui administrer. Ses larmes ne tarissaient pas et il me semble que nos coeurs étaient bien ardents lorsque toutes ces merveilles s’opéraient sous nos yeux et par mon grand ministère. Je finis par donner la bénédiction du saint sacrement. On la donne quelquefois dans cette chapelle, et il fallait que rien ne manquât à la solennité de ce jour.

Journal d’Eugène de Mazenod, 16 juillet 1837, EO XVIII

Quel exemple étonnant de traiter une personne avec dignité, aussi indigne que le monde la considère!

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ST EUGENE DE MAZENOD ET SA FAMILLE MAZENODIENNE EN TEMPS D’ÉPIDÉMIE

En tant que famille mazenodienne, essayons de réserver du temps chaque jour pour prier (oraison) en solidarité avec tous les membres de la famille mazenodienne à travers le monde.

Les articles récents de cette réflexion quotidienne portent sur l’épidémie de choléra de 1837 à Marseille.

Je vous invite à revenir aux entrées concernant le choléra de 1835:

Ils commencent à partir du 26 juillet 2019 (http://www.eugenedemazenod.net/fra/?p=3386)

et continuer jusqu’au 28 août 2019 (http://www.eugenedemazenod.net/fra/?p=3414).

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IL EUT SUBI CETTE INJUSTICE ATROCE SI LE BON SEIGNEUR NE M’AVAIT ENVOYE

Eugene était venu à Gap pour célébrer une ordination, mais elle fut annulée au dernier moment.

Mais le bon Dieu ne m’appelait pas à Gap pour cela. Il était dans le fond d’un cachot un homme livré à l’exécration publique, un grand criminel, un scélérat condamné au dernier supplice, qui attendait [p. 150] une dernière réponse de Paris pour se voir traîner à l’échafaud. Ce malheureux, abandonné des hommes, n’a pas été sourd à la voix du ministre de la religion qui était venu lui apporter des paroles de paix. Il est rentré en lui-même, il s’est confessé de ses péchés et ses dispositions ont paru si excellentes que ce ministre l’a réconcilié avec Dieu.  

Eugène, qui a toujours vu les personnes abandonnées à travers les yeux du Sauveur crucifié, ne pouvait tolérer l’injustice de ne pas venir en aide par les sacrements aux criminels en attente d’exécution.

Le voilà dans son cachot, uniquement occupé de son salut. Il n’y a plus rien à faire pour lui que de le confier à la miséricorde de Dieu. Ainsi le veut l’horrible préjugé, le barbare abus qui refuse impitoyablement tout autre secours religieux à l’homme condamné à mort. N’importe qu’il y ait un précepte divin de communier à la mort, n’importe que le pécheur réconcilié avec Dieu soit tenu de satisfaire à la communion annuelle qui le presse chaque jour. Non, le préjugé a dit qu’il y avait inconvenance à donner le corps de Jésus-Christ à un condamné, on l’empêchera de satisfaire à ce grand devoir, on le privera violemment du droit qu’il a de participer à l’eucharistie dans son affreuse position. Il eût subi cette injustice atroce si le bon Dieu ne m’avait envoyé à Gap. Dieu soit mille fois béni!
… En attendant, je me charge de sanctionner par mon exemple la doctrine que j’enseigne. Aujourd’hui je suis allé dire la messe dans la prison.

Journal d’Eugène de Mazenod, 16 juillet 1837, EO XVIII

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ORAISON : EN PRIÈRE AVEC LA FAMILLE MAZENODIENNE – 15 MARS

Dans la prière silencieuse et prolongée de chaque jour, ils se laissent modeler par le Seigneur et trouvent en lui l’inspiration de leur conduite.” (Règle de vie OMI, 33).

La pratique de l’Oraison prenait une part importante dans les prières quotidiennes de Saint-Eugène. C’est par elles qu’il entrait en communion avec sa famille missionnaire. Alors qu’ils étaient tous en France à cette époque, il était facile pour eux de se rassembler en prière à peu près au même moment. Dès lors que les missionnaires Oblats commencèrent à se disperser sur différents continents, il ne fut plus possible de prier ensemble au même moment. Il y eut alors un moment de prière où ils devaient s’arrêter et entrer en union de prière les uns avec les autres, même si ce n’était pas au même instant.

C’était une pratique qu’Eugène voulait maintenir pour l’ensemble des membres de sa communauté religieuse. C’est pour cela que vous êtes invités à prendre part à cette pratique de l’Oraison le Dimanche 15 mars 2020, où nous nous souviendrons de la fête de saint Joseph, protecteur de la Congrégation.

Du Dictionnaire des valeurs oblats :

Icône: Lauretta Agolli, Oblate Partner

Il semble qu’il faille rattacher cette dévotion à sa vision de l’Église, prix du Sang de Jésus, vision qui déborde le cadre de l’Église terrestre et le fait entrer en communion incessante avec l’Église du ciel. D’où sa profonde dévotion aux saints, spécialement à Marie Immaculée et, «immédiatement après la sainte Vierge, écrit le père Toussaint Rambert, saint Joseph occupait la première place dans son cœur».

Cette profonde dévotion s’enracine dans une grande vue de foi sur la prédestination de saint Joseph, époux de Marie et père nourricier de Jésus. Les raisons de sa vénération et de sa confiance lui viennent des relations tout à fait exceptionnelles du saint avec le Sauveur et avec Marie Immaculée, les deux grandes dévotions du Serviteur de Dieu.

Aussi le voit-on recourir sans cesse à son intercession, lui confier les intérêts matériels de la Congrégation, son recrutement, la santé des missionnaires, le succès de leur apostolat, la réussite des chapitres généraux, qu’il met officiellement «sous le patronage de saint Joseph, notre bien-aimé Patron»; c’est sous ce même patronage qu’il place souvent les maisons, «après la sainte Vierge qui doit toujours être la première patronne de toutes nos maisons»

Matthieu 2:13-14;19-21 :

Lorsqu’ils furent partis, voici, un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph, et dit: Lève-toi, prends le petit enfant et sa mère, fuis en Égypte, et restes-y jusqu’à ce que je te parle; car Hérode cherchera le petit enfant pour le faire périr. Joseph se leva, prit de nuit le petit enfant et sa mère, et se retira en Égypte… Il y resta jusqu’à la mort d’Hérode, afin que s’accomplît ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète: J’ai appelé mon fils hors d’Égypte…

Quand Hérode fut mort, voici, un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph, en Égypte, et dit: Lève-toi, prends le petit enfant et sa mère, et va dans le pays d’Israël, car ceux qui en voulaient à la vie du petit enfant sont morts. Joseph se leva, prit le petit enfant et sa mère, et alla dans le pays d’Israël.

Saint Eugène de Mazenod à Bruno Guigues:

Je crois son âme plus excellente que toutes les intelligences célestes au-dessus desquelles elle est indubitablement placée dans le ciel. Dans ce séjour bienheureux, Jésus Christ, Marie et Joseph sont aussi inséparables qu’ils l’étaient sur la terre…  je suis très persuadé aussi que le corps de saint Joseph est déjà dans la gloire et qu’il y est où il doit demeurer toujours. Je l’ai dit de son âme, près de Jésus et de Marie:  au-dessus des chœurs des Anges.

Saint Eugène-de-Mazenod à son père :

C’était aux casernes où étaient entassés 2000 prisonniers autrichiens que je pris ce qu’on appelle la maladie des prisons. Le jour de saint Joseph j’étais le matin à toute extrémité; et comme si mon saint patron avait voulu me marquer l’effet de sa puissante protection que l’on invoquait de toute part, le soir même je tournai vers le mieux avec une rapidité étonnante . Le lendemain ou le surlendemain il n’y avait plus de danger.

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LA GRACE DE DIEU A FAIT D’UNE FEMME CONDAMNÉE A MORT UNE HÉROÏNE DE VERTU

La volonté d’Eugène de donner les sacrements à un prisonnier condamné à mort allait à l’encontre de l’attitude de nombreux prêtres et autorités locales qui étaient encore ancrés dans les principes du jansénisme.

Ce bon M. Lagier, tout encroûté de petites idées locales, était déjà ébahi quand il m’entendit parler l’autre jour, il m’assura que jamais il n’aurait osé, que la pensée même de communier ce pauvre condamné à la mort ne lui serait venue.
Pour le raffermir davantage et pour le mettre en garde contre les insinuations de certains prêtres, directeurs comme lui au grand séminaire, qui m’écoutaient et qui ne disaient rien, je lui racontai ce que j’avais fait pour la fameuse Germaine, guillotinée à Aix en 1812 ou 13. Les larmes venaient aux yeux de ces messieurs en entendant le récit des admirables dispositions de cette femme à qui je donnai avec bonheur la communion, le matin même de sa mort, et qui l’a reçue avec des dispositions que peut-être jamais aucun de nous n’a eues pour monter à l’autel. La grâce de Dieu en avait fait une héroïne de vertu.
Il me serait impossible de ne pas consigner quelque part les détails de cette belle mort et de la sainte préparation qui la précéda. J’appris à ces messieurs que l’aumônier actuel de la Conciergerie de Paris professe entièrement la saine doctrine à ce sujet et qu’il n’agit pas autrement que je n’ai fait pour Germaine. Pour mettre bien à l’aise M. Lagier, je finis par lui dire, en présence de M. Arnaud, vicaire général, faites comme je fis.

Journal d’Eugène de Mazenod, 14 juillet 1837, EO XVIII

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J’ESPERE QUE LE PAUVRE PATIENT RECEVRA TOUS LES SECOURS DONT IL A BESOIN ET AUXQUELS IL A DROIT

Un prisonnier condamné à mort souhaitait recevoir les sacrements, mais de nombreux membres du clergé suivaient la pratique janséniste de ne pas le faire. Eugene visitait le diocèse de Gap. En l’absence de l’évêque local, il a voulu apporter la miséricorde de Dieu à ce pauvre prisonnier abandonné.

Lettre à monsieur Lagier, directeur au grand séminaire de Gap. C’est pour lui répéter plus explicitement encore que je ne lui dis l’autre jour, qu’il y a péché pour le directeur qui ne fait pas communier le condamné qu’il juge bien disposé. que la coutume de France, qui du reste n’est plus générale, n’est qu’un abus criant contre lequel ne cessent de réclamer les Souverains Pontifes…

Compatissant aux souffrances du prisonnier, Eugene répondit :

je consens très volontiers à administrer à ce malheureux le sacrement de confirmation, mais que je regarde comme une préparation préalable nécessaire de lui faire accomplir le devoir certainement négligé de la communion annuelle, que je m’offre pour trancher les difficultés de la lui donner moi-même, qu’il n’a pour ce qu’à me préparer un autel dans une chambre de la prison à défaut de chapelle, ou dans le cachot même s’il le faut; qu’il reste bien entendu que cette communion sera pour satisfaire à l’obligation présente, qu’il restera ensuite à accomplir le devoir de participer à l’eucharistie en danger de mort. J’espère que cette lettre pressante et fondée en principe, jointe à mes arguments et à la véhémence de mes paroles de l’autre jour, produiront leur effet, et que le pauvre patient recevra tous les secours dont il a besoin et auxquels il a droit. 

Journal d’Eugène de Mazenod, 14 juillet 1837, EO XVIII

Ici, dans le cœur et les actions de Saint Eugène, nous voyons notre Constitution 4 mise en œuvre:

“À travers le regard du Sauveur crucifié nous voyons le monde racheté de son sang, dans le désir que les hommes en qui se poursuit sa passion connaissent eux aussi la puissance de sa résurrection (cf. Ph 3, 10) »

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LE CHARISME DE ST EUGENE APPARTIENT À TOUTE L’ÉGLISE ET EST PLUS GRAND QUE LES SEULS OBLATS MISSIONNAIRES

Eugène était proche de la communauté oblate en Suisse.

Aujourd’hui et tous les jours précédents, soit ici soit à Fribourg, je n’ai cessé de m’entendre répéter combien l’on voit partir nos pères avec regret.

Après sept années de prédication de l’Évangile aux diocèses les plus abandonnés, de nombreux témoignages d’éloge pour ce qu’ils avaient accompli généreusement.

Depuis l’évêque jusqu’au dernier clerc, depuis les préfets jusqu’aux derniers paysans, c’est à qui m’en dira le plus de bien, c’est à qui m’en fera le plus d’éloges. Tous ces témoignages d’estime et d’affection sont exprimés avec le sentiment de la conviction la plus profonde. Cette manifestation unanime de tout le pays témoigne de la bonne conduite et des bons services des nôtres, et sont pour eux une bien douce récompense de leurs travaux comme pour nous une bien grande consolation.

Journal d’Eugène de Mazenod, 2 juillet 1837, EO XVIII

Eugène, en tant que fondateur et père de la famille oblate, était fier et heureux des réalisations de ses membres.

Aujourd’hui, chaque fois que les circonstances forcent la fermeture d’un site de ministère oblat, les mêmes sentiments se répètent invariablement. Il est important de se rappeler que le charisme mazenodien est plus grand que ceux qui l’apportent, et son esprit reste dans le cœur, l’esprit et les actions du peuple.

Dans de nombreuses régions du monde, nous trouvons des groupes d’associés laïcs qui continuent de se rassembler et de vivre le charisme de saint Eugène pendant de nombreuses années après que les Oblats ont quitté le site du ministère. Le charisme de saint Eugène appartient à toute l’Église et est plus grand que les Missionnaires Oblats.

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