TRENTE-DEUXIÈME ANNIVERSAIRE DE NAISSANCE ET DE BAPTÊME

La déclaration d’Eugène sur l’importance de son anniversaire de baptême n’était pas exagérée. Tout au long de sa vie, il célébra solennellement cet anniversaire de sa vie en Jésus-Christ.

M. le Directeur a rappelé à MM. les congréganistes que c’était demain le jour anniversaire de sa naissance, mais que ce souvenir n’est pour lui d’aucun prix. Celui qui est pour lui infiniment plus précieux, c’est l’anniversaire de son baptême qui a eu lieu le 2 août 1782. Il a prié tous les congréganistes de l’aider à remercier Dieu d’une aussi grande grâce, qu’il avoue être absolument incapable de reconnaître et il les a conjurés d’unir leurs prières aux siennes qui ont besoin de cet appui pour qu’il puisse concevoir l’espérance de les voir agréées de Dieu.

Journal de la Congrégation de la Jeunesse, le 31 juillet 1814, E.O. XVI

L’enregistrement suivant de son journal renvoi à cet événement:

Plusieurs congréganistes n’ont pas cru pouvoir mieux entrer dans les vues de M. le Directeur qu’en venant assister et s’unir au saint Sacrifice qu’il a offert ce matin dans la chapelle de la Congrégation.

Journal de la Congrégation de la Jeunesse, le 2 août 1814, E.O. XVI

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1 réponse à TRENTE-DEUXIÈME ANNIVERSAIRE DE NAISSANCE ET DE BAPTÊME

  1. Denyse Mostert dit :

    Le 31 juillet 1814, Eugène note, dans le Journal de la Congrégation de la Jeunesse, que le lendemain est « le jour anniversaire de sa naissance mais que ce souvenir n’est pour lui d’aucun prix ». Et le 2 août, il apporte en précision que « celui qui est pour lui infiniment plus précieux, c’est l’anniversaire du baptême qu’il a reçu ce jour-là ».

    Lorsqu’on lui demande sa date d’anniversaire, un de mes amis répond immanquablement : « Je suis né le 20 (disons août) et re-né le 21. » Une façon humoristique pour mon ami René de dire la place prépondérante qu’occupe pour lui le jour où ses parents l’ont porté sur les fonts baptismaux !

    Voilà qui nous ramène plusieurs décennies en arrière, à l’époque où les parents n’avaient de cesse que leur nouveau-né soit baptisé le plus rapidement possible. Pour diverses raisons, dont un grand bonheur devant la dignité du nouveau fils de Dieu, l’obéissance aux traditions de l’Église et aussi l’assurance de préserver le nouveau-né des Limbes, lieu nous apprenait-on, réservé aux bébés morts sans baptême.

    Je n’ai aucun désir d’entamer une polémique sur la pertinence d’un geste de foi qui demeure pour moi très significatif.

    Par ailleurs, je ne peux m’empêcher de penser aux nombreuses personnes issues d’un milieu judéo-chrétien et qui n’ont pas reçu elles-mêmes, ni demandé pour leurs enfants, ce geste d’entrée officielle dans l’Église catholique.

    Plusieurs de mes petits-enfants ne sont pas baptisés. J’en ai ressenti une certaine tristesse. D’autre part, je n’ai pu m’empêcher d’admirer l’authenticité des parents se refusant à un geste qui ne représentait pour eux qu’une tradition parmi tant d’autres.

    En l’absence du sacrement ecclésial, ne nous appartient-il pas de les baptiser dans le sacrement de notre amour ? Dans un amour à vivre au quotidien dans une présence vraiment là, des échanges qui questionnent de part et d’autre, des accrochages comme il s’en vit dans toutes les familles, des cheminements vers des pardons à demander dans la prière… ?

    Se pourrait-il qu’à travers ces gestes de la vie de tous les jours se découvre en filigrane le Jésus de Nazareth « dont l’amour a passé tous les murs du temps » ?

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