Lorsque le p. Fabre écrit à la Congrégation afin de leur annoncer le décès d’Eugène, il décrivit cette conversation qui avait eu lieu le jour avant sa mort:

Monseigneur, lui demanda un de nous, dites-nous quelques paroles que nous puissions communiquer à tous nos frères. Elles les rendront si heureux !
Dites-leur bien que je meurs heureux… que je meurs heureux de ce que le bon Dieu a daigné me choisir pour fonder dans l’Église la Congrégation des Oblats.
Monseigneur, daignez nous manifester le dernier désir de votre cœur.
Pratiquez bien parmi vous la charité… la charité… la charité… et au dehors, le zèle pour le salut des âmes.
Lettre circulaire du p. Fabre, 1861
Les ultimes paroles d’Eugène de Mazenod en découvrent d’autres en filigrane.
« L’Esprit du Seigneur est sur moi… Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, guérir ceux qui ont le cœur brisé ». (Lc 4.18).
Parce qu’il a entendu et vécu cette parole de Jésus, saint Eugène est devenu le
« serviteur bon et fidèle » invité à entrer « dans la joie de son maître » ?
(Mt 25-21)
Il nous reste à demander l’intercession de notre Fondateur pour qu’à l’instar des premiers chrétiens dont on disait qu’« ils étaient un seul cœur et une seule âme (Ac 4 v 32), on reconnaisse dans la grande famille d’Eugène de Mazenod cette charité sans laquelle nous ne sommes rien. La charité sans laquelle notre « zèle pour le salut des âmes » pourrait bien se réduire à n’être qu’une « cymbale retentissante ».(1. Cor. 13),
Erratum : 3ième paragraphe, pas une question mais une solide réalité
…