MALGRÉ CELA, LE BON DIEU A BÉNI LEUR MINISTÈRE

Les six premiers missionnaires oblats envoyés au Canada étaient arrivés sans être préparés à exercer leur ministère sur un nouveau continent et dans une nouvelle culture. Leur expérience avait été celle de l’Eglise en France et ils avaient travaillé sous la direction constante d’Eugène. Maintenant, tout a changé pour eux : un nouveau pays, un environnement culturel totalement différent, et une correspondance avec Eugène qui mettait des mois à arriver. Il est évident que six hommes loin d’être parfaits feraient des erreurs. Nous en avons vu quelques-unes dans les entrées précédentes.

Eugène écrit dans son journal :

Lettre de mgr l’évêque de Montréal . Je l’ai lue avec attendrissement, admiration et reconnaissance. Je ne puis pas la transcrire parce qu’elle n’a pas moins de huit pages; mais elle est précieuse comme document et elle donne une connaissance exacte de l’état de la communauté du Canada. Il en connaît toutes les misères et il les juge avec une modération toute paternelle. Il n’en résulte pas moins de ses observations que nos pères se sont conduits avec une imprudence rare dès le commencement. Ils se sont montrés dans toute leur imperfection, non seulement aux yeux de l’évêque porté à les excuser, mais aux yeux du clergé et même des laïques.

Eugène n’a pas pu cacher sa peine :

C’est pitoyable! Tromper ainsi toutes les espérances, abuser de ma confiance, ne faire aucun cas de mes recommandations pour se surmonter, pour se supporter mutuellement, pour se soutenir envers ceux du dehors; au lieu de cela se trahir et se dénigrer non point sous le rapport des vertus, mais sur leur caractère, leurs connaissances, etc.

Eugène, cependant, n’était pas aveugle au bon travail qu’ils accomplissaient.

Malgré cela le bon Dieu a béni leur ministère « pour la gloire de son nom » [ed. Ps. 78, 9] et par une suite de la protection qu’il daigne accorder à notre congrégation.

Journal d’Eugène de Mazenod, 20 mars 1843, EO XXI

Encore un exemple dans l’histoire de notre famille mazenodienne où Dieu utilise des instruments faibles pour produire une moisson d’Évangile pour les personnes les plus délaissées.

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