IL FAUT ABSOLUMENT QUE VOUS FASSIEZ POUR EUX CE QUE L’ON A FAIT POUR VOUS ET MIEUX ENCORE

Le Père Mille était jeune et inexpérimenté pour être le Supérieur et le formateur des scolastiques Oblats formés pour être missionnaires en Suisse. À cause des circonstances particulières de la politique en France, Eugène n’avait d’autre choix que d’engager ce jeune Supérieur. Pour cette raison, il lui écrivait souvent pour le guider. Six nouveaux étudiants venaient juste de rejoindre les autres.

Vous avez six nouveaux étudiants. Il faut absolument que vous fassiez pour eux ce que l’on a fait pour vous et mieux encore; tout le bien futur dépend de là, autrement vous formerez de bons prêtres mais vous n’aurez jamais de vrais étudiants…
Que l’expérience nous instruise. Vous n’aurez pas de peine à convenir qu’il n’y a que vous qui puissiez être chargé de ce soin important. À la bonne heure que Ricard vous serve de second, mais la principale sollicitude doit peser sur vous, dès lors il faut enrayer d’un autre côté parce que vous ne pouvez pas tout faire.

Le P. Mille avait été ordonné pour être un missionnaire et il trouvait toutes les opportunités pour exercer ce missionnariat – et , au goût d’Eugène, il sortait bien trop souvent du centre de formation.

Il faut d’abord retrancher les courses à Fribourg et plusieurs de celles qui présenteraient un but d’utilité plus réelle. Restez le plus possible avec votre communauté, ne conservez que la direction des affaires temporelles, vous reposant sur quelqu’un autre des détails trop minutieux. Si vous pouvez charger un autre de la classe de théologie, vous n’auriez que plus de temps à donner à votre affaire

Lettre à Jean-Baptiste Mille, le 24 juillet 1831, EO VIII n 397

Plusieurs d’entre nous sont impliqués dans la formation des nouveaux Oblats. Chacun, cependant, comme membre de la famille Mazenodienne, possède comme trésor l’expérience de Dieu et la vie quotidienne d’un  missionnaire par les mots et l’action. Soyons aussi généreux dans le partage de nos trésors avec les autres, tout comme les autres l’ont été, qui ont partagé avec nous. Ce que nous avons reçu de St-Eugène et de tant d’autres, nous nous devons de l’imiter et de le transmettre à ceux qui nous suivent.

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1 réponse à IL FAUT ABSOLUMENT QUE VOUS FASSIEZ POUR EUX CE QUE L’ON A FAIT POUR VOUS ET MIEUX ENCORE

  1. Denyse Mostert dit :

    Nous avons ici un jeune supérieur qui doit tout apprendre de sa tâche. Lui incombe le soin de « scolastiques Oblats formés pour être missionnaires en Suisse ».

    Les conseils d’Eugène au P. Mille : « Il faut absolument que vous fassiez pour eux ce que l’on a fait pour vous et mieux encore » … retrancher certaines des courses à Fribourg… déléguer ce qui peut être exécuté par un autre… » En résumé, prioriser l’enseignement qui fera de vrais prêtres.

    « Le 21 avril 1832, Eugène lui écrit encore : «Je vous dirai un mot en passant sur vos œuvres de zèle pendant les quarante heures. Savez-vous la conclusion que j’ai tirée de votre récit? C’est que vous étiez aussi bon missionnaire que mauvais supérieur… » Suite à tous ces conseils, le père Mille peut bientôt se livrer totalement à la prédication dans laquelle il excelle.
    .
    Une fois de plus, le fondateur nous rappelle combien il est bon de tenir compte des forces de chaque individu. Combien plus agréable de travailler avec quelqu’un à l’aise dans sa mission et combien le zèle et l’éloquence de Jean-Baptiste Mille doivent inciter ses étudiants à devenir de bons prêtres. Résultat qui attend tous ceux qui acceptent avec joie de partager les dons reçus du Seigneur.

    (*)https://www.omiworld.org/fr/notre-charisme/histoire/dictionnaires-historiques/?d_letter=m

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