IL FAUT QUE JE SOIS SAINT PARCE QUE SANS CELA IL SERAIT INUTILE DE TENTER LA CONVERSION DE PERSONNE

Ayant réfléchi à sa propre expérience de la conversion, la méditation d’Eugène au cours de sa retraite  l’amène à s’interroger sur sa condition de prêtre et sur la nécessité à mener les autres vers la même conversion a travers la qualité de son sacerdoce.

Mais pour travailler au salut des âmes, il faut que je sois saint, très saint: 1° parce que sans cela il serait inutile de tenter la conversion de personne. Comment donner de ce que l’on n’a pas? c’est de sa surabondance qu’il faut donner; 2° une vertu médiocre ne se soutiendrait pas au milieu du monde, même en y vivant comme je le fais.
Il faut absolument que l’éclat des vertus d’un prêtre soit si vif qu’il dissipe toutes les vapeurs qui s’élèvent autour de lui, qu’il perce à travers les plus épais nuages. N’est-ce pas là ce que je me suis dit en entrant dans l’état ecclésiastique, en m’approchant de ce sacerdoce que j’aurais dû ne considérer que de loin et de très loin? Ne l’oublions donc pas. Prévalons-nous de tous les moyens que Dieu nous fournit pour parvenir à cette fin du sacerdoce, la perfection

Notes de retraite, décembre 1814, E.O. XV n. 130

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Une réponse à IL FAUT QUE JE SOIS SAINT PARCE QUE SANS CELA IL SERAIT INUTILE DE TENTER LA CONVERSION DE PERSONNE

  1. Denyse Mostert dit :

    « N’agir en tout et pour tout que pour la gloire de Dieu… » C’est ainsi qu’Eugène comprend la mission centrale de tous ceux-là qui ont reçu le Sacerdoce.

    « Il faut absolument, écrit-il, que l’éclat des vertus d’un prêtre soit si vif qu’il dissipe toutes les vapeurs qui s’élèvent autour de lui, qu’il perce à travers les plus épais nuages. »

    En ce 19ième siècle, comme d’ailleurs dans la première moitié du 20ième, la sainteté se comprend comme la conquête de la perfection absolue. Du seul point de vue humain, elle apparaît très ardue voire même inaccessible.

    Pourtant Eugène s’y engage résolument, réconforté par « tous les moyens que Dieu … fournit pour parvenir à cette fin du sacerdoce, la perfection ».

    Cette perfection, Eugène ne va pas la rechercher pour lui-même. Elle lui est nécessaire, car écrit-il, « …pour travailler au salut des âmes, il faut que je sois saint, très saint: 1° parce que sans cela il serait inutile de tenter la conversion de personne. »

    Ce but, commencé dans la confiance en Dieu, Eugène va le poursuivre avec la plus grande persévérance. Jusqu’à son dernier soufle, il va « n’agir en tout et pour tout que pour la gloire de Dieu… »

    « Zèle pour les âmes » et « charité ». Ses dernières paroles à ses fils, ne sont-elles pas aussi pour tous ceux qui se réclament de Jésus Christ ? N’avons-nous pas à vivre en témoins agissants de celui qui vient ouvrir nos coeurs à l’espérance ?

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