IL FAUT DÉTACHER NOTRE CŒUR DE CE QUI PEUT NOUS DÉTACHER DE NOTRE FIN

Un engagement renouvelé à éviter tout ce qui éloignerait Eugène de la poursuite du but de sa vie : vivre seulement pour Dieu

J’ai retenu cette pensée du P. Neveu qu’il n’y a pas une créature qui, prise en elle-même, ne fournisse à l’homme une raison pour connaître Dieu, un motif pour l’aimer, et un moyen pour le servir.
Le péché originel a troublé ce bel ordre, l’a renversé. Pour le rétablir il faut retrancher absolument tout ce qui nous empêche de tendre à notre fin, tout ce qui est criminel. Il faut détacher notre cœur de ce qui peut nous détacher de notre fin, c‘est-à-dire, de tout ce qui est dangereux, quelque agréable que ce soit.
Enfin il faut embrasser tout ce qui nous porte à notre fin quelque fâcheux que ce puisse être.

Notes de retraite, décembre 1814, E.O. XV n.130

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Une réponse à IL FAUT DÉTACHER NOTRE CŒUR DE CE QUI PEUT NOUS DÉTACHER DE NOTRE FIN

  1. Denyse Mostert dit :

    Il fallait s’y attendre ! Comme pour la plupart d’entre nous l’incontournable « péché originel » s’est imposé à Eugène. Avec en filigrane l’intuition, puisée dans la Bible, que cet univers voulu par Dieu « était bon », qu’il contenait tous les éléments nécessaires au bonheur de l’humanité qui allait le peupler.

    Comment se comporter devant le duel entre bien et mal qui a fait couler tant d’encre ? Nier son existence ? Absolument hors question. Nos médias nous renseignent amplement sur les ravages causés par la cupidité humaine un peu partout sur la planète. Et dans notre quotidien n’y a-t-il pas aussi ces haines, jalousies, envies de briller qui ne peuvent se réaliser que par des accrocs à la liberté des autres et sont à l’origine de tant de situations conflictuelles ?

    Que penser de ce bien qu’à priori nous voulons tous accomplir mais qui n’en finit pas de se diluer au contact de nos fragilités ?

    Dans son Épitre aux Romains, Paul écrit : « Je ne fais pas le bien que je voudrais… mais le mal que je hais. » (Rom 7,15) . « Malheureux homme que je suis! qui me délivrera de ce corps de mort ? » (Rom 7,24) s’écrie alors l’apôtre attristé par ses fautes. « La grâce de Dieu, par Jésus-Christ notre Seigneur» (Rm 7,25) deviendra alors sa seule assurance.

    Eugène, au cours de sa retraite de 1814 comprend que « pour rétablir [l’ordre divin] il faut détacher notre cœur de ce qui peut nous détacher de notre fin » . Et c’est dans une foi renouvelée qu’il va s’efforcer de vivre un détachement aux côtés potentiellement « fâcheux ».

    Paul de Tarse, Eugène de Mazenod vont-ils dès lors mener une vie exempte de toute faiblesse? J’aime à croire que non. Et qu’ il est bon de placer notre confiance en ce Dieu de Jésus Christ dont « la charité couvre la multitude de nos péchés » (1 Pierre 4,8) et nous accompagne dans notre désir de vivre l’amour évangélique.

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