UNE PRÉOCCUPATION HOLISTIQUE

La Congrégation des Jeunes était concernée par tous les aspects du bien-être de ses membres, et par ce qui les rendait heureux ou tristes. La Règle pour les jeunes gens devait être immédiate et pratique afin de les interpeller :

ART. 5. La Congrégation veille même au bien-être et à l’agrément de ses membres, elle tâche de leur procurer des délassements proportionnés à leurs différents âges et de les secourir de tout son pouvoir, si des malheurs imprévus les réduisaient dans la misère.

Statuts, Chapitre XIV – Devoirs de la Congrégation envers les congréganistes

C’est l’esprit qu’Eugène a appris pendant qu’il était au séminaire à Saint Sulpice, à Paris. Il a alors fait partie d’un petit groupe de séminaristes, connu comme « l’Association apostolique » – sur lequel il a fondé de nombreux aspects de la Congrégation des Jeunes. Son but était de gagner les gens à l’amour du Christ par une piété que la règle de l’Aa décrit comme étant :

détendue, ouverte, venant du cœur, sereine, fidèle, aimante, pleine d’une sainte joie, tendre, charitable, patiente, douce, qui s’accommode de tout, qui se plie pour s’adapter à chacun, et qui apporte son soutien à tout le monde.

Règle de “l’Association Apostolique”, article 14 –
cité par PIELORZ, The Spiritual Life, p. 305

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1 réponse à UNE PRÉOCCUPATION HOLISTIQUE

  1. Denyse Mostert dit :

    Les membres de la Congrégation de la Jeunesse ont traversé les chaos de la Révolution française. Les plus touchés, laissés au hasard des rues, ont grandi vaille que vaille dans la misère et ses conséquences tragiques. Des souvenirs qui ne s’oublient pas si facilement, non plus que la confrontation directe avec la mort qui vient frapper quelques-uns de leurs compagnons. Et les voici maintenant encadrés par le solide Règlement qui va les aider à devenir à leur tour disciples de Jésus Christ parmi les leurs.

    Je me suis presque fait prendre à ne voir en eux que des adolescents compassés, extraordinaires, tournés uniquement vers ce qu’on appelle les réalités d’en haut. Au point d’oublier qu’Eugène de Mazenod n’était nullement doté d’un caractère chagrin et qu’il désirait voir ses enfants se développer harmonieusement dans un climat de piété tout autant que dans de saines distractions apportant la nécessaire et libératrice détente.

    Nul besoin aujourd’hui de faire l’éloge de la distraction. Si présente dans notre monde qu’elle prend parfois figure de principale sinon unique raison de vivre…

    Faut-il pour autant que ceux qui croient en Jésus Christ se transforment en éteignoirs au sérieux imperturbable et aux mines remplies de componction ?

    Pour ma part, le voudrais-je même, j’en serais incapable… Un moment de détente partagé avec d’autres, un sourire qui parle d’accueil, un humour ramenant souvent des situations à leur véritable proportion m’ont toujours semblé non seulement désirables mais nécessaires pour que s’épanouisse dans toutes ses dimensions un cheminement ecclésial qui fait de nous des êtres humains à part entière.

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