C’EST À MOI QUE VOUS L’AVEZ FAIT

La Congrégation des Jeunes était centré sur le bien-être de chacun de ses membres. En continuant à développer le concept de la Congrégation, en tant que mère prenant soin de ses enfants, Eugène explique ce que les jeunes personnes ont le droit d’attendre lorsqu’ils deviennent un membre de ce corps :

Art. 4. Dès l’instant qu’on est reçu congréganiste, on a droit à tout son intérêt, à toute sa sollicitude.
Si le congréganiste est malade, elle veille à sa conservation et à son soulagement ;
s’il est pauvre, elle s’intéresse à son sort et tâche d’adoucir la rigueur de sa pauvreté.
S’il meurt, sa sollicitude s’étend au-delà de la courte durée de cette vie et, même alors, elle n’oublie rien pour alléger ses peines et accélérer sa délivrance.
En un mot, chaque congréganiste fait l’objet spécial de ses pensées, en tout temps et toujours.

Statuts, Chapitre XIV – Devoirs de la Congrégation envers les congréganistes

Ce texte montre qu’Eugène concevait la Congrégation des Jeunes comme une partie de l’Eglise, corps du Christ qui prend soin de ses membres, comme Jésus l’a enseigné :

Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger; j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire; j’étais un étranger et vous m’avez recueilli; nu, et vous m’avez vêtu; malade, et vous m’avez visité; en prison, et vous êtes venus à moi. En vérité, je vous le déclare, chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits, qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait!   Matthieu 25

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1 réponse à C’EST À MOI QUE VOUS L’AVEZ FAIT

  1. Denyse Mostert dit :

    Quoique le but premier des Missionnaires de Provence soit de former de futurs disciples assez solides pour annoncer l’Évangile à leur tour, leur apostolat ne se limite pas au seul besoin spirituel.

    Tout est équilibré dans la Congrégation de la Jeunesse. Autant le Règlement favorisant le cheminement des membres que l’aide pratique qui permet de traverser au mieux les périodes difficiles.

    Les débuts sont marqués par la précarité. Eugène de Mazenod devient Fondateur presque malgré lui. Il s’en ouvre à son ami Forbin Janson : « Moi, accablé de soucis et de fatigues, je fais la guerre à contrecœur, ne me soutenant au milieu de ce tracas que par les vues surnaturelles qui m’animent, mais qui ne m’empêchent pas de sentir tout le poids de ma situation, d’autant plus pénible que je ne suis aidé ni par le goût ni par l’attrait, qui sont au contraire chez moi tout à fait contraires au genre de vie que j’embrasse. Voilà les éléments que le bon Dieu me met en main pour entreprendre une chose aussi difficile. » (*)

    C’est à travers le secours aux prisonniers d’Aix, les missions dans les villages de Provence et tant d’autres choses, qu’Eugène et ses compagnons arrivent à offrir aux jeunes une base de confiance qui leur permettra de s’épanouir harmonieusement.

    Une base de cohérence aussi. N’est-ce pas en effet Jésus Christ et son amour compatissant qu’ils retrouvent dans les soins attentifs aux malades ? Et la pensée affectueuse qu’ils vont garder pour leurs compagnons décédés, ne dit-elle pas la foi en la Résurrection ?

    Est-il encore possible de rencontrer toute cette charité dans nos rencontres ecclésiales de 2012 ? Difficile si on se limite à la seule logique. Pour bien des raisons dont la première restera toujours les limites de notre nature d’être humain imparfait. Dans le pays où je vis on peut aussi arguer du vieillissement des pasteurs et des fidèles, de l’indifférence accrue, de tant courants de pensées jaillissant de toutes parts…

    Mais justement. Dieu ne parle pas en logique. Il parle en termes de cohérence. Cohérence entre la mort et la certitude qu’elle n’a pas le dernier mot. Entre la soufffrance et l’adoucissement qu’y apporte une présence d’amitié. Entre le bonheur auquel nous aspirons et les actes quotidiens qui y mènent.

    Aucune logique non plus dans la mort sur une croix d’un Juste qui n’avait fait qu’aimer et vivre pour que Justice se fasse pour tous. Mais une cohérence entre vie et foi pour ceux-là qui se réclament de Jésus Christ. Quelle qu’en soit la difficulté. Quel qu’en soit parfois le prix à payer.

    Suivre Jésus dans les grandes orientations de nos vies, mais aussi dans la rencontre authentique et agissante avec « tous ces petits qui sont ses frères » (Mth 25 :45). Sachant qu’il peut nous arriver à notre tour d’être l’assoiffé d’une vérité que d’autres nous apporteront en son nom.

    (*) Lettre à Forbin Janson, le 19 décembre 1815

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