LA FONDATION DE LA COMMUNAUTÉ : LA PLUS TENDRE CHARITÉ, BIEN AFFECTUEUSE ET BIEN SINCÈRE ENTRE NOUS

Méditant sur la bénédiction de faire partie d’une communauté vivant dans un sain esprit de famille, Eugène souligne maintenant les valeurs nécessaires pour maintenir cet esprit et lui permettre de grandir.

Pour l’amour de Dieu ne cessez d’inculquer et de prêcher l’humilité, l’abnégation, l’oubli de soi-même, le mépris de l’estime des hommes.

Le secret du succès doit être trouvé dans l’évitement de tout égoïsme et individualisme. Jésus a tout donné pour le salut des autres et les qualités soulignées par Eugène sont des moyens d’imiter l’oblation de Jésus lui-même. Comme « co-opérateurs » du Sauveur, il fallait que les Missionnaires (les « oblats ») soient pleinement donnés pour Dieu et pour les autres.

Que ce soient à jamais les fondements de notre petite Société, ce qui, joint à un véritable zèle désintéressé pour la gloire de Dieu et le salut des âmes, et à la plus tendre charité, bien affectueuse et bien sincère entre nous, fera de notre maison un paradis sur terre et l’établira d’une manière plus solide que toutes les ordonnances et toutes les lois possibles.

Lettre à Henri Tempier, le 12 aout 1817, E.O. VI n. 20

Il est intéressant de noter les mots qu’il utilise pour décrire les relations existant entre les Missionnaires : tendre – affectueux – sincère – c’est l’esprit de la charité Mazenodienne.

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1 réponse à LA FONDATION DE LA COMMUNAUTÉ : LA PLUS TENDRE CHARITÉ, BIEN AFFECTUEUSE ET BIEN SINCÈRE ENTRE NOUS

  1. Denyse Mostert dit :

    Quel esprit de famille exemplaire que celui décrit par Eugène de Mazenod à son ami Henri Tempier ! Et comme il nous montre bien le cœur brûlant de charité du Fondateur !

    Mais qu’elle est haute la barre qu’il souhaite voir atteindre par sa « petite Société » ! Tant de qualités semblent tenir davantage du ciel que de la terre. Le souhait d’Eugène de Mazenod a-t-il quelque chance d’un jour se réaliser ?

    Je me rappelle Martin Luther King et son rêve audacieux d’égalité entre Blancs et Noirs. Je pense aussi à ce mois d’août 1957 où Pierre et moi nous sommes promis amour et fidélité. De ces deux projets, personne ne pouvait présumer ce qu’il adviendrait… Le temps a montré qu’ils ont tous deux survécu à bien des tempêtes. Parce que leurs assises étaient solides comme celles de cette maison bâtie sur le roc dont parle Jésus. (Luc 6,47-49)

    «Pour l’amour de Dieu ne cessez d’inculquer et de prêcher l’humilité, l’abnégation, l’oubli de soi-même, le mépris de l’estime des hommes» recommande Eugène à Henri Tempier.

    Aucun rêve désincarné dans ces mots qui nous concernent tout autant que les Missionnaires de Provence. Seulement des vertus qui, du point de vue humain, ne vont pas toujours de soi. Une fidélité à la mission parfois difficile à vivre dans un monde le plus souvent indifférent. Des relations fraternelles tributaires des circonstances et du caractère de chacun. Un courage toujours à refaire devant les difficultés sans nombre.

    Mais, c’est aussi l’invitation à veiller sur cet « esprit de famille » si cher au Fondateur. La certitude qu’avec Jésus Christ il nous est possible d’y répondre. Et une espérance de voir éclore parmi nous « la plus tendre charité… bien affectueuse et bien sincère ».

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