J’AI PROFITÉ DE L’OCCASION POUR STIMULER LE COURAGE DE CES PAUVRES JEUNES PRISONNIERS.

Prêtre du diocèse de Marseille, le Père Fissiaux. avait concentré son ministère sur les jeunes de la ville. Avec la bénédiction et les encouragements de Mgr Eugène, il avait fondé la Société de Saint Pierre en Chaînes pour des Frères qui se consacraient au service de la jeunesse délinquante (voir http://www.eugenedemazenod.net/fra/?p=3884). Parmi leurs œuvres figurait l’école industrielle où les jeunes prisonniers étaient épargnés de l’élément corrupteur des prisons pour adultes et étaient formés à l’industrie et à l’agriculture afin de retourner dans le monde avec des compétences utiles à la société.

Eugéne décrit une de ses visites à ce pénitencier.

Visite au pénitencier. J’y ai été reçu comme de coutume au son des fanfares et par toute la communauté. J’y ai célébré la sainte messe à laquelle j’ai distribué la communion à une cinquantaine de détenus et à tous les frères . Après la messe, j’ai administré le sacrement de confirmation aux détenus qui avaient communié, parmi lesquels se trouvait le fils d’un marabout . J’ai pris occasion de la circonstance pour relever le courage de ces pauvres jeunes gens en leur faisant remarquer que la justice divine était moins rigoureuse que la justice humaine et que s’ils avaient obtenu de Dieu une sentence d’absolution, ils le devaient à la religion qui était descendue avec eux dans leurs prisons, etc. Je suis allé ensuite à l’infirmerie où j’ai confirmé encore 13 jeunes hommes parmi lesquels deux musulmans convertis dont un nègre. En somme la matinée a été fort consolante et bien remplie.

Journal d’Eugène de Mazenod, 10 avril 1845, EO XXI

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