LA FAMILLE S’ACCROÎT PETIT À PETIT, ET IL LE FAUT BIEN, CAR LES BESOINS SONT BIEN GRANDS ET BIEN PRESSANTS DE TOUTE PART

En France, il est de tradition d’échanger des vœux au Nouvel An. Eugène a écrit au Père Courtès pour lui exprimer ses bons vœux.

Pour qu’il ne m’arrive pas aujourd’hui comme tous les jours, mon cher Courtès, qu’on ne me donne pas le temps de mettre la main à la plume, je viens t’écrire à la lueur de la lampe bien avant l’aurore. Si je ne t’avais pas souhaité bonnes fêtes je serais plus contrarié encore d’être en retard pour te souhaiter bonne année, mais tu sais que la messe du jour de l’an est consacrée à ces vœux pour tous ceux que le Seigneur m’a donnés.

Eugène partage ensuite avec lui la bonne nouvelle de la croissance de sa famille oblate.

Cette année j’ai eu la consolation de recevoir la profession d’un de nos charmants Irlandais entouré de ses vingt-deux confrères. Tandis que la cérémonie avait lieu, la musique du régiment jouait dans ma cour des airs délicieux ce qui contribuait à donner à la fête une solennité insolite, mais très imposante. Je pense qu’à l’Osier on devait à la même heure recevoir la profession du f. Coste en attendant celle du f. Fabre qui aura lieu le 17 février.

C’est ainsi que la famille s’accroît petit à petit, et il le faut bien, car les besoins sont bien grands et bien pressants de toute part.

Lettre au Père Hippolyte Courtès à Aix en Provence, 4 janvier 1845, EO X n 864

Le « charmant Irlandais » était Louis Marie Keating, qui serait l’un des fondateurs de la mission oblate de Ceylan, dans laquelle il a servi comme missionnaire pendant 35 ans.

Ce contenu a été publié dans Uncategorized. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *