L’ÉVÊQUE DE KINGSTON, AYANT ÉTÉ TÉMOIN DES MERVEILLES QUE DIEU A ACCOMPLIES À TRAVERS LE MINISTÈRE DE CES OUVRIERS APOSTOLIQUES, A SOUHAITÉ LES APPELER DANS SON DIOCÈSE

En trois ans, la mission canadienne s’est développée de façon étonnante, les évêques locaux ayant pris conscience du potentiel missionnaire des Oblats. Le temps était venu de nommer un Oblat compétent pour coordonner la situation. Le fondateur choisit le père Guigues, qui était très respecté par l’évêque de Grenoble, dans le diocèse où il travaillait. Eugène écrit à cet évêque pour lui annoncer la nouvelle de façon diplomatique. Ce faisant, il donne un bon aperçu du travail missionnaire des Oblats au Canada.

Vous savez tout le bien qu’ont opéré vos chers enfants les Oblats de Marie Immaculée dans le vaste diocèse de Montréal et vous en avez béni le Seigneur, vous n’en apprendrez donc pas sans une nouvelle consolation que d’autres contrées se sont ouvertes devant eux. Mgr l’Évêque de Kingston, témoin des merveilles que le bon Dieu opérait par le ministère de ces ouvriers apostoliques, a voulu les appeler à Bytown, ville de son diocèse à portée des sauvages dont il leur a confié la mission. Il les a chargés en même temps de pourvoir aux biens spirituels de ce qu’on appelle les chantiers dans ce pays-là. Ce sont des agglomérations multipliées de trois et quatre cents hommes disséminés dans les immenses forêts de cette partie du nouveau monde où ces pauvres chrétiens passent les 6 et 8 mois occupés à l’exploitation de ces bois sans aucun secours religieux qui les aide à se préserver des dangers inséparables de cette vie nomade et dissipée…
 
Dans cet état de choses je me vois contraint d’envoyer sur les lieux un sujet capable qui ait toute ma confiance pour qu’il puisse organiser le service régulier de la Congrégation dans les divers ministères qui lui sont confiés et dans les différents lieux où il jugera opportun de l’établir. Ce sujet ne peut être que le p. Guigues, Vous connaissez son habileté et son dévouement. Je pense que l’affection paternelle que vous avez pour la famille dont vous avez toujours épousé les intérêts vous portera à approuver ce choix, d’autant plus que votre diocèse ne souffrira pas de l’absence momentanée, mais pourtant de quelques années, du p. Guigues….

Lettre à Mgr Philibert de Bruillard, évêque de Grenoble, 24 mai 1844

Ce contenu a été publié dans Uncategorized. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *