JE DÉCLARE QUE JE NE COMPRENDS PAS COMMENT QUELQU’UN PEUT AIMER DIEU, S’IL NE SAIT PAS AIMER LES GENS DIGNES D’ÊTRE AIMÉS

Le cri du cœur d’Eugène, dans son journal privé, à la souffrance et la mort de Dauphin qui avait été un travailleur domestique à l’évêché de Marseille. Bien qu’il ait cessé d’y travailler depuis un certain nombre d’années, il était resté en contact avec Eugène.

J’ai dit la messe pour le pauvre Dauphin. C’est ainsi que je lui prouve si je suis reconnaissant de son attachement pour moi. J’aurais voulu lui sauver la vie à tout prix. Maintenant je voudrais par mes suffrages l’introduire au plus tôt dans la gloire.

Barri, que j’ai vu aujourd’hui, m’a confirmé ce que je savais déjà du dévouement de ce bon Dauphin, c’est au-delà de ce que l’on pourrait croire. Il se serait fait hacher pour moi qu’il protestait, en toute rencontre, aimer plus que personne. C’était un pur effet de sa reconnaissance, car il restait quelquefois un an entier de me parler. Je console mon chagrin de la perte de ce fidèle et bon serviteur en écrivant ces choses. Je ne les écris que pour moi. Si quelqu’un vient à les lire, qu’il ne m’accuse pas de faiblesse.

L’explication de ses sentiments, par Eugène, est une affirmation d’une puissante affirmation de l’amour de Dieu.

Je supporte toutes les douleurs, mais je ne rougis pas de sentir très vivement la perte de ceux qui m’aiment véritablement et que j’aime de mon côté avec tant de raison, et comme sait le faire mon cœur si aimant. Point de scandale. Je déclare que je ne conçois pas comment peuvent aimer Dieu ceux qui ne savent pas aimer les hommes dignes d’être aimés.

Eugène de Mazenod, Le Journal, 4 Septembre 1837, EO XVIII

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1 réponse à JE DÉCLARE QUE JE NE COMPRENDS PAS COMMENT QUELQU’UN PEUT AIMER DIEU, S’IL NE SAIT PAS AIMER LES GENS DIGNES D’ÊTRE AIMÉS

  1. Denyse Mostert dit :

    COMMENT AIMER DIEU SI ON N’AIME PAS LES AUTRES ?

    C’est la mort de Dauphin, que j’avais compris d’abord comme étant l’héritier de la couronne, (voir commentaire du 09 juin) qui fait souffrir Eugène. Celui qui nous occupe ici était un travailleur domestique à l’évêché de Marseille à qui le Supérieur général conservait son amitié en dépit des années passées.

    Eugène de Mazenod, Le Journal, 4 Septembre 1837.
    Pour Eugène de Mazenod, la meilleure façon de prouver sa reconnaissance au défunt n’est-elle pas de célébrer la messe pour lui ? «J’aurais voulu lui sauver la vie à tout prix. Maintenant je voudrais par mes suffrages l’introduire au plus tôt dans la gloire. »
    À cœur aimant, point n’est besoin de grand discours. « Il restait quelquefois un an entier de me parler », écrit-il Ce sont là des mots qui ouvrent le cœur à la réalité de l’amitié, ce sentiment profond sur lequel le temps n’a aucune emprise. Comme il ne peut exister plus belle amitié dans la FOI que celle qui désire maintenant savoir l’ami sauvé « dans la gloire » auprès du Sauveur.

    Pourquoi tenter de se forger une apparence d’insensibilité? Une réputation mensongère n’a jamais aidé beaucoup. Je m’y suis essayée quelques fois avec le résultat de me retrouver seule avec ma peine et ma figure de héros, car bien des gens hésitent à aborder quelqu’un d’apparence aussi solide… La COMPASSION fait partie de nos routes. Nous laisser aimer par d’autres ne peut que conduire à ce que demande le commandement de l’Amour : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu et ton prochain… »

    Dieu qui connaît ses enfants sait les moindres méandres de leur cœur et ne demande qu’à les couvrir d’une MISÉRICORDE toujours si proche.

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