RAPPELEZ-VOUS QUE VOUS ÊTES ENVOYÉ VERS LES PÉCHEURS, ET QUE VOUS DEVRIEZ ATTENDRE LA RÉSISTANCE DE DIABLE

Hier, nous avons lu la réaction d’Eugène dans son journal personnel sur l’incident où le P. Guigues avait reçu une opposition de la part des jeunes. Aujourd’hui, nous lisons ce que Saint Eugène lui répond. Dans sa réponse, il réaffirme les attitudes requises de tous les membres de sa communauté religieuse.  

Je reçois à l’instant votre lettre du 15 et je laisse tout pour y répondre. Dieu vous préserve, mon cher ami, de refuser la communion à ceux qui, après s’être rendus coupables de l’espièglerie dont vous me parlez, sont venus à résipiscence. Vous avouez vous-même qu’il n’y avait chez eux que de l’entraînement et point du tout dessein hostile.
Oh ! vous êtes envoyés de Dieu pour pardonner de plus grands péchés que le leur et même de plus grands scandales que celui qu’ils ont pu donner par leur étourderie. Et dès lors que vous les aurez réconciliés, il est de votre devoir de les admettre à la sainte Table…
 Rappelez-vous que vous êtes envoyés vers les pécheurs, et même vers les pécheurs endurcis. Il faut bien s’attendre à une résistance de la part du démon ; il ne lâche pas sa proie volontiers. Tantôt cette résistance se manifeste d’une manière tantôt de l’autre. Jésus-Christ demeure vainqueur, Christus vincit. Il commande les sacrifices, Christus imperat. Il établit son règne dans les âmes, Christus régnât. C’est tout ce que nous souhaitons, c’est le fruit et la récompense de nos travaux.

Lettre à Bruno Guigues, 20 février 1837, EO IX n 605

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1 réponse à RAPPELEZ-VOUS QUE VOUS ÊTES ENVOYÉ VERS LES PÉCHEURS, ET QUE VOUS DEVRIEZ ATTENDRE LA RÉSISTANCE DE DIABLE

  1. Denyse Mostert dit :

    LES PÉCHEURS DOIVENT ÊTRE ACCUEILLIS AVEC UN TRÈS BON CŒUR…
    Eugène de Mazenod, Journal, 19 février 1837

    La mission de Theys va bon train, note le Fondateur. « Les missionnaires sont au confessionnal du matin au soir. » Cependant, comme on s’en doute, tout ne va pas toujours sur des roulettes pour les missionnaires en mission. Eugène fait ici mention d’une lettre du P. Guigues qui signale avoir vu «quelques familles bourgeoises, très mal disposées, se livrer au scandale d’une espèce de charivari provocateur… » Le tout se termine bien vite devant « l’indignation publique et le silence des missionnaires et plusieurs qui s’étaient laisser entraînés se sont présentés pour se confesser.

    Sur ce, intervient une question du P. Guigues que plusieurs aujourd’hui auraient probablement pensé à poser. Fallait-il ou non « accorder la communion à ces jeunes gens qu’il avoue s’être laissés aller à cette inconvenance par entraînement et point du tout par dessein hostile » ?

    La réponse d’Eugène est claire : « … Dieu veut que cette malheureuse pensée, due à l’inexpérience, n’ait pas porté les jeunes missionnaires à recevoir froidement ces pécheurs ». Ne faudrait-il pas au contraire se souvenir de la Miséricorde de Dieu pour ses enfants de bonne volonté ?
    Ainsi consolés dans cette démarche toujours pénible à la nature, ils deviendraient ainsi « à même d’encourager les autres qui hésitent encore… »

    Voici un conseil dont il est bon de se souvenir devant la rigueur de certains de nos jugements.

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