IL Y A 200 ANS:   DES STRUCTURES DE GOUVERNEMENT ASSEZ FLEXIBLES POUR ÉVOLUER AVEC NOTRE EXPÉRIENCE VÉCUE

En toute justice envers Eugène, nous lui rendrions un mauvais service si nous voyions son geste d’amener les scolastiques à voter comme un tour de passe-passe pour en arriver à ses fins. La décision qui fut prise grâce à eux se montra être la bonne, et tous les Missionnaires allaient apprécier et accepter cette façon de penser.

Ce qu’Eugène avait fait n’était que pour fixer l’idéal pour l’avenir et les conditions de toutes les entrées à venir : pour devenir un Missionnaire, on devait devenir un religieux engagé par vœux. Quant à ses compagnons qui ne s’étaient pas joints à eux avec cette idée, il leur donna la liberté de continuer comme ils étaient, si telle était leur désir. Il ne les força pas à changer. Leflon poursuit sa réflexion :

On aurait pu craindre que leur intervention discutable ne créât un fâcheux malaise entre le Fondateur, qui la provoqua pour aboutir à coup sûr, les simples acolytes, qui renversèrent la situation et les prêtres, mis en minorité par ceux-ci. En fait, tout s’arrangea pour le mieux. L’élection aux charges, prescrite par les Statuts, témoigna aussitôt que, malgré ces dissentiments passagers, l’unité et la charité demeuraient sauves. L’assemblée, se reconnaissant «constituée en Société et réunie en Chapitre général aux termes des Règles qui venaient d’être acceptées

Leflon 2, p. 183

 

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1 réponse à IL Y A 200 ANS:   DES STRUCTURES DE GOUVERNEMENT ASSEZ FLEXIBLES POUR ÉVOLUER AVEC NOTRE EXPÉRIENCE VÉCUE

  1. Denyse Mostert dit :

    Ce serait faire injure à Eugène que de penser que la grâce de la persévérance lui était automatiquement distribuée. Plutôt est-il bon de s’arrêter aux combats qu’il a dû livrer pour enfreindre ainsi les lois de la Congrégation.

    Pour garder forts ses missionnaires il fallait un moyen de les lier définitivement à leur vocation. La situation politique de la France risquait à tout moment de s’aggraver; il fallait des missionnaires de plus en plus engagés pour parer à toute éventualité.

    Le fondateur, lui-même tout donné à Dieu, désirait de toute son âme des fils prêts à tout pour que s’étende le Royaume de Dieu. Soutenus par des vœux religieux les missionnaires croyait-il, trouveraient la force d’y travailler encore davantage. Aucun problème pour certains. Aux autres, il fallait présenter la chose, ce qui n’était rien de très facile. J’y vois très bien Eugène expliquer le projet avec sa fougue et sa foi habituelles.

    Jean Leflon écrit : « On aurait pu craindre que leur intervention discutable ne créât un fâcheux malaise… » Rien de plus logique à cela. Mais ce qu’on aurait pu appeler les prémices d’une dissension s’est tout simplement transformé en « miracle ». En fin de compte, «malgré ces dissentiments passagers, l’unité et la charité demeuraient sauves.», écrit-il encore. De ce « miracle » on peut voir aujourd’hui encore les répercussions bienfaisantes.

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