UNE SOURCE DE CONSOLATIONS SPIRITUELLES ET DE VÉRITABLE JOIE INTÉRIEURE

Enfin, la convocation du Pape arrive pour sa nomination épiscopale.

Avant-hier soir le Pape nomma; hier, la minute lui a été présentée et il l’a signée; ce matin, les deux brefs étaient transcrits sur parchemin.

Eugène passa de nombreuses heures en prière. Il écrit encore à la troisième personne pour éviter les soupçons du gouvernement:

…Cependant je dois vous dire que le parti de la patience et de la résignation était pris et que la solitude a été pour notre ami une source de consolations spirituelles et de véritable joie intérieure. Il jouit avec délices du silence et de la paix qui règnent autour de lui. Il s’occupe le plus saintement qu’il peut; il ne sort guère que par nécessité, trouvant chez lui tout ce qu’il lui faut pour alimenter sa piété. Il fait surtout usage volontiers fréquemment et longtemps d’une petite tribune à une place qui donne sur l’autel du saint sacrement et, par le fait, si la volonté de Dieu n’était pas qu’il fît autre chose, il s’abandonnerait de tout son cœur à couler ainsi les jours de son pèlerinage.

Lettre à Henri Tempier, le 1er Octobre 1832, EO VIII n 435

Eugène avait à opérer de grands changements dans sa vie et il se préparait à affronter ce qui devait lui arriver par une consolation spirituelle et une véritable joie intérieure atteinte par des prières confiantes.

Quelle bonne leçon pour nous tous !

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1 réponse à UNE SOURCE DE CONSOLATIONS SPIRITUELLES ET DE VÉRITABLE JOIE INTÉRIEURE

  1. Denyse Mostert dit :

    Se rappeler qu’Eugène parle de lui à la troisième personne. Question de sécurité peut-être… il faut en tout cas s’habituer à ce style employé pour faire part des nouvelles à Henri demeuré à Marseille.

    « Avant-hier soir, écrit-il, le Pape nomma; hier, la minute lui a été présentée et il l’a signée… » Voici venir l’heure de la réflexion sur ce qui « a été pour notre ami une source de consolations spirituelles et de véritable joie intérieure ». Tout en manifestant sa reconnaissance, Eugène s’occupe le plus saintement possible. Il continue : « Il fait surtout usage, volontiers fréquemment et longtemps d’une petite tribune à une place qui donne sur l’autel du saint sacrement et, par le fait, si la volonté de Dieu n’était pas qu’il fît autre chose, il s’abandonnerait de tout son cœur à couler ainsi les jours de son pèlerinage. »

    Mais tout autre est le destin qui l’attend; ce n’est pas une sinécure que le climat politique de Marseille ! . Et Eugène le sait. Il me semble le deviner retournant dans son esprit tous les problèmes qui l’attendent… et peut-être aussi en envisage-t-il d’autres…

    Le reste de son Histoire montre que sa persévérance a été souvent mise à l’épreuve sans le dérouter du « fiat » de son sacerdoce. Un merci au Seigneur pour un tel exemple qui peut nous réconforter et nous faire tenir bon dans des situations critiques.

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