L’EVEQUE NE S’EST-IL PAS FAIT L’INSTRUMENT D’UN GOUVERNEMENT ENNEMI DE L’EGLISE ?

La proposition faite au Père Courtès de devenir Vicaire Général d’un évêque nouvellement institué qui avait soutenu un roi hostile à l’Eglise est considéré par Eugène comme une autre conséquence de la Révolution de 1830.

..La proposition que vous a faite Mgr Rey exciterait sans doute ma reconnaissance s’il n’avait en vue que de vous donner un témoignage d’estime. J’y suis un peu moins sensible en considérant sa position et les avantages qu’il espérait retirer de vos services. Vous avez bien compris que ce qu’il vous propose est inacceptable. D’abord à cause de votre santé… Je ne vois pas moins de difficulté pour la partie morale. Mgr Rey est institué par le Souverain Pontife, mais qui ne sait pas que cette institution a été extorquée par la violence? Mgr Rey ne s’est-il pas fait l’instrument d’un Gouvernement ennemi de l’Eglise? S’associer à sa faveur serait aux yeux de tous un aveu formel de complicité. L’idée seule me fait horreur…

A Hippolyte Courtès, 11 mars 1832, EO VIII n 417

La question de la collaboration avec des dirigeants injustes existe depuis des siècles – pas seulement la collaboration active, également le silence face à l’injustice.

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1 réponse à L’EVEQUE NE S’EST-IL PAS FAIT L’INSTRUMENT D’UN GOUVERNEMENT ENNEMI DE L’EGLISE ?

  1. Denyse Mostert dit :

    Qui est cet P. Hippolyte Courtès à qui le fondateur livre si librement ses pensées ? On peut lui donner à juste titre le titre de confident d’Eugène. « La vie oblate du père Courtès ne comporte aucun événement extraordinaire» » (*) La confiance qu’Eugène lui porte nous en dit long sur cet Oblat.

    À l’offre de Mgr de devenir Vicaire Général d’un évêque nouvellement institué qui avait soutenu un roi hostile à l’Eglise, conséquence de la Révolution de 1830 » sera opposé un refus catégorique.

    À remarquer qu’Eugène ne mâche pas ses mots. « S’associer à sa faveur serait aux yeux de tous un aveu formel de complicité. L’idée seule me fait horreur… ». Il y va clairement, à partir de ce qu’il en sait et en toute confiance. Les propos échangés ne dépasseront probablement pas le cadre de l’entretien avec Hippolyte Courtès.

    Qu’on se le dise : toute vérité n’est pas bonne à dire. Cependant dès lors qu’elle peut guider quelqu’un dans une décision conséquente à prendre, elle est non seulement bonne mais nécessaire. Loin de correspondre au silence d’une pseudo charité qui pourrait causer bien des torts, Eugène choisit la clarté. Avec le malaise qu’elle entraîne car il n’est pas donné à tous de dissimuler sans problème des propos incriminants. Ne serait-on pas plutôt enclin à« hurler avec les loups»?

    Parler ou observer le silence ? Finalement, notre conscience seule peut venir à bout de notre indécision. Et notre prière, et, pour ceux qui en ont la chance, en la confiant à un ami sûr. Le fondateur a choisi. À nous d’y penser deux fois avant de divulguer, sans nécessité, des propos malveillants.

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