SE SOUMETTRE AVEC HUMILITÉ À CELUI QUI EST CHOISI PARMI SES FRÈRES POUR REPRESENTER JESUS CHRIST

Citant la règle, les méditations de retraite du Saint Eugène l’a amené à commenter certains domaines de la relation avec le Sauveur comme vécu au quotidien.

Le ministère qu’ils exercent leur apporte gratitude, louange et reconnaissance. Il est donc important de se rappeler qu’ils sont des simples instruments de Jésus le Sauveur. Ils ont besoin de cultiver l’humilité (pour dire « il s’agit de toi, Jésus, pas moi ») et la simple coopération avec leur supérieur (« il s’agit de nous, la Communauté, et non pas moi. »)

Unis par les liens de la plus intime charité ». Ils ne doivent donc pas se bouder, ils ne doivent pas se contrister par des marques d’indifférence ou de froideur, « unis par les liens de la plus intime charité, ils vivront dans la pratique exacte de la sainte obéissance sous la dépendance des supérieurs ». Il ne s’agit pas ici seulement du Supérieur général. Que dire alors des murmures, que dire des préventions? « C’est ainsi qu’ils parviendront à se rendre familiers la sainte vertu d’humilité… » en se soumettant avec simplicité à celui choisi parmi les frères pour représenter Jésus Christ, pour qu’il commande en son nom, pour qu’on lui obéisse exactement « exacte » et qu’on acquiesce par l’humilité qui leur est infiniment nécessaire. « Ainsi, ils parviendront à se rendre familiers la sainte vertu d’humilité qu’ils ne cesseront de demander à Dieu comme leur étant infiniment nécessaire dans le ministère dangereux qu’ils exercent.

Puis Saint Eugène donne la véritable raison de ces sauvegardes: à Dieu appartient le crédit et non pas à notre orgueil.

En voici la raison : « Car ce ministère produisant ordinairement de très grands fruits, il serait à craindre que les succès éclatants, qui sont l’ouvrage de la grâce et dont, conséquemment, tout l’honneur doit être rapporté à Dieu, ne fussent quelquefois un piège très dangereux pour le missionnaire imparfait qui ne se serait pas exercé assidûment dans cette première et indispensable vertu! » Les superbes sont donc averties !

Notes de Retraite, Octobre 1831, EO XV n. 163

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1 réponse à SE SOUMETTRE AVEC HUMILITÉ À CELUI QUI EST CHOISI PARMI SES FRÈRES POUR REPRESENTER JESUS CHRIST

  1. Denyse Mostert dit :

    « Pauvreté, chasteté, obéissance! Trois voeux « capitaux » qui en renferment pleins d’autres qu’il incombe aussi de bien connaître.

    Ainsi en est-il de l’humilité. Celle qui permet de reconnaître les qualités des autres sans pour autant nous dénigrer nous-mêmes. Celle qui fait taire une opinion personnelle alors même qu’elle n’est d’aucun bien pour les autres. Celle encore qui nous porte à ne pas prioriser les biens matériels pour mieux comprendre les personnes vers qui nous sommes envoyés. Alors, loin de nous sentir frustrés, nous ferons monter une belle prière vers le Seigneur à qui nous devons d’être ce que nous sommes en ce jour.

    On pourrait, comme l’a fait Eugène, établir une longue liste des effets d’une humilité bien vécue. Qu’il nous suffise d’y reconnaître « la charité la plus intime » qui nous ramène encore au Sacrement unique de l’Amour tel que le conçoit Jésus Christ.
    Aimer Dieu et son prochain, tout est là comme l’écrit Paul aux Éphésiens (4.8). « Avant tout, ayez les uns pour les autres une ardente charité, car la charité couvre une multitude de péchés. »

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