LA RÉVOLUTION DU JUILLET : GLORIEUX OU NON-GLORIEUX ?

Ce que l’histoire française a appelé « les Trois Jours glorieux » (27-29 juillet 1830) était tout sauf glorieux, pour Saint Eugène. Au cours des quelques années précédentes, les sentiments antireligieux et les actions du gouvernement empiraient. (Cf. http://www.eugenedemazenod.net/fra/?p=2889 dorénavant). La violence et la révolution se sont déjà déclenchées à Paris conduisant à l’abdication du Roi Charles X et la prise du pouvoir par Louis Philippe. Il s’est nommé non pas le Roi de la France, mais le Roi des Français. Le Roi des citoyens en opposition à la lignée monarchique Bourbon allait donc changer la relation entre l’Église et l’État – et nous verrons qu’Eugène sera personnellement touché dans les années qui suivront par ce développement.

Eugène était en Suisse, alors que le P. Tempier était à Marseille. Les rumeurs des incidents qui se sont produits à Paris lui sont déjà arrivées, le laissant anxieux.

Vous comprenez, mon cher ami, avec quelle impatience j’attends de vos nouvelles. Vous ne m’avez pas écrit le 30, époque où, selon mon calcul, vous devez avoir eu connaissance des événements de Paris.
Vous avez tort, car vous pouvez calculer le degré de mon eu inquiétude après des bruits plus exagérés les uns que les autres, pendant les trois jours que le courrier n’est pas arrivé

Lettre au P. Tempier, 4 août 1830, EO VII n. 352

L’inquiétude d’Eugène était de savoir si la violence s’est déjà étendue jusqu’au sud de France et de savoir si les Oblats et les membres du Diocèse de Marseille sont en sécurité. Il se demandait si l’évènement allait être la répétition du 1789.

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1 réponse à LA RÉVOLUTION DU JUILLET : GLORIEUX OU NON-GLORIEUX ?

  1. Denyse Mostert dit :

    « La Révolution de Juillet » ? Oh non, ne me parlez pas de politique ! C’est généralement ma première réaction. Pourquoi me soucierai-je d’événements sur lesquels je n’ai aucun pouvoir ? Les raisons sont nombreuses pour ne pas s’y intéresser tant que mon petit confort n’en est pas perturbé… Recette excellente pour se fermer le cœur qu’il s’agisse de politique de haut niveau ou de souffrance de toutes sortes.

    En France, la Monarchie de Juillet est partie d’un mauvais pied. Charles X est forcé d’abdiquer. Louis Philippe Il s’est nommé non pas le Roi de la France, mais le Roi des Français. Violence et désordre sont allés en empirant et la relation entre l’Église et l’État s’est de nouveau envenimée.

    De la Suisse où il tente de se refaire une santé, Eugène a bien des raisons de s’inquiéter. Le diocèse de Marseille et ses chers Oblats sont-ils en sécurité ? D’où les reproches, que je trouve très logiques, au P. Tempier. « Vous ne m’avez pas écrit le 30, époque où, selon mon calcul, vous devez avoir eu connaissance des événements de Paris. Vous avez tort, car vous pouvez calculer le degré de mon inquiétude après des bruits plus exagérés les uns que les autres, pendant les trois jours que le courrier n’est pas arrivé. ».

    Trois jours sans nouvelles ce n’est pas la fin du monde dans les événements ordinaires. Ici, il faut compter sur la gravité de la situation de juillet 1830 et sur le fougueux caractère du fondateur. Oui, tout impuissant qu’il se sente, pas question pour Eugène de demeurer indifférent à ce qui se passe !

    Décidément, de quelque côté qu’on se tourne, nous n’avons que des raisons de prendre en exemple une attitude qui ne se dément pas. Il me revient une très solide maxime apprise dès l’école primaire en Belgique : « Il n’est pas besoin d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer. » Un peu spartiate de premier abord ce proverbe tout en faisant réaliser que, si l’immobilisme ne mène à rien, une action résolue peut influencer l’avenir.

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