REPRESENTEZ-LUI SES DEVOIRS AVEC BONTE MAIS FERMEMENT.

Continuant d’exprimer ses conseils à Henri Tempier, alors que celui-ci rend visite à chaque Oblat au nom d’Eugène, il a affaire à deux cas difficiles. Pour ces deux personnes, il cherche le bon et les possibilités de croissance de chacune – et la correction nécessaire pour parvenir à cette croissance.

Je ne saurais trop vous recommander le f. Ricard; c’est un brave enfant, mais une femmelette. Je crois qu’il n’étudie pas du tout et vous savez combien il est ignorant. Représentez-lui ses devoirs avec bonté mais fermement.

A nouveau, montre-lui qu’il est aimé, mais assure-toi qu’il respecte la Règle:

Si vous pouvez déterminer cet original de Biallez à aller passer quelques temps au noviciat pour s’y préparer à son oblation, je crois que nous pourrions encore tirer parti de lui. Ne le traitez pas dans votre visite tout à fait comme étranger. C’est l’attitude qu’il garde avec une sorte d’affectation… Mandez-moi en substance sur quoi il roule, dites-lui bien de ma part que nous l’aimons comme un bon frère, mais qu’il m’est impossible de ne pas exiger qu’il se mette à observer la Règle.

Lettre à Henri Tempier, 16 juillet 1829, EO VII n 333

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1 réponse à REPRESENTEZ-LUI SES DEVOIRS AVEC BONTE MAIS FERMEMENT.

  1. Denyse Mostert dit :

    Vraiment, Eugène a de quoi occuper ses pensées de convalescent. Et Henri Tempier bien des directives de son supérieur à transmettre !

    Il a été question de l’étudiant qui aimait socialiser. Rien d’un péché grave sauf que sa vocation aurait pu en pâtir. À celui-là, le supérieur recommande la modération. Vient ensuite le f. Ricard, « brave enfant » mais réfractaire à l’étude qu’il faut inciter à un travail assidu. À celui qu’il nomme «original de Biallez » Eugène recommande qu’il soit envoyé « quelque temps au noviciat pour y préparer son oblation » Une formation sérieuse semble en effet bien nécessaire à celui qui a osé demander la permission de ne pas observer la Règle !

    Comme dans toute famille, des jeunes différents à qui le père se doit d’indiquer la voie… Ce qu’Eugène fait avec une délicatesse impressionnante chez un homme chargé de tant de soucis. Il est recommandé au P. Tempier de rappeler avec bonté mais fermement ses devoirs à l’étudiant paresseux. À un autre qui se donne un air d’affectation, dire « que nous l’aimons comme un bon frère. »

    On pourrait se demander comment le messager dont on dit qu’il avait un caractère « froid et réservé » (*) arrive à transmettre ces subtiles nuances. La réponse se trouve peut-être dans l’amitié exceptionnelle entre les deux hommes que le P. Tempier «traduisit en actes tous les jours de sa vie ! » (*) Des épisodes qui disent bien combien fermeté et respect peuvent aller de pair !

    (*) http://www.omiworld.org/fr/dictionary/dictionnaire-historique_vol-1_t/488/tempier-fran-ois-de-paule-henry/

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