«Eugène de Mazenod était un homme qui aimait Jésus-Christ passionnément et qui était inconditionnellement dévoué à son Église.»
S.S. Le Pape Paul VI à la messe de Béatification en 1975.
L’amour passionné d’Eugène pour Jésus-Christ le Sauveur était le focus par lequel il percevait toute chose. C’était de ce point de vue qu’il percevait l’Église comme étant le Corps du Sauveur, le Peuple de Dieu. C’est cette vision de l’engagement inconditionnel qu’il nous a communiquée :
C’est notre amour pour l’Église qui nous inspire pour remplir notre mission …
La Constitution (règle de vie) 6 des règlements de notre communauté Oblate nous invite à un engagement inconditionnel envers l’Église en élargissant nos sphères d’influence. Premièrement, en reconnaissant que les chefs que nous donne l’Église nous viennent du Sauveur pour que nous accomplissions notre mission en communion avec eux. Par conséquent, en communion avec l’Église du lieu à laquelle nous appartenons. La volonté du Sauveur nous conduit alors à œuvrer en union avec tous ceux qui suivent Jésus-Christ en partageant diverses formes d’expression. Enfin, nous sommes invités à reconnaitre la présence des valeurs de notre Dieu dans ce qu’expriment ceux qui ne connaissent pas Jésus-Christ. Ainsi, s’exprime ci-dessous notre relation avec l’Église dans les termes de notre pleine constitution :
Par amour de l’Église, les Oblats accomplissent leur mission en communion avec les pasteurs que le Seigneur a placés à la tête de son peuple; ils acceptent loyalement, avec une foi éclairée, l’enseignement et les orientations des successeurs de Pierre et des Apôtres.
Dans les Églises locales où ils travaillent, ils coordonnent leur activité missionnaire avec la pastorale d’ensemble et collaborent en esprit de fraternité avec les autres ouvriers de l’Évangile.
Leur action doit aussi manifester un véritable désir d’unité avec tous ceux qui se reconnaissent disciples du Christ pour que, selon sa prière, le monde croie que le Père l’a envoyé (cf. Jn 17, 21). Enfin, ils sont unis aux hommes qui, sans connaître le Christ comme Seigneur, s’attachent à promouvoir les valeurs du Royaume qui vient.
CC & RR, Constitution 6
« Quand Dieu transforme la vie d’un seul de ses chefs, celui-ci peut transformer une paroisse. Si une paroisse est transformée, vous transformez alors sa communauté. Et quand assez de paroisses sont touchées, vous pouvez affecter une région, un pays tout entier et peut-être même le monde par le pouvoir de Jésus-Christ qui change tout le travail d’une vie pour le rachat de son peuple. » Bill Hybels
Merci à Frank Santucci de résumer aussi clairement la vision d’amour inconditionnel envers l’Église.
Un heureux constat. Disparue cette « foi du charbonnier » que nous avons si longtemps pratiquée ! Porteuse, il faut bien le reconnaître, d’une tranquillité à se contenter d’obéir. Les réflexions à contre-courant prenaient aisément couleur de tentations contre lesquelles il convenait de se prémunir. La « bonne conscience » était à ce prix.
Voici l’atmosphère de mes jeunes années. Si étonnant qu’il m’en paraisse aujourd’hui, je m’y sentais à l’aise. Du moins jusqu’à un Concile d’heureuse mémoire où, non pas le doute, mais une comparaison s’est imposée. Simple et persistante. Était-ce bien l’Évangile, tout l’Évangile que je vivais paisiblement à travers les balises solidement établies ?
La réponse s’est imposée d’elle-même laissant petit à petit Jésus transparaître à travers son Église Disparu l’ostracisme qui éloignait les fidèles d’une « autre religion ». La crainte de ‘’contamination’’ de jadis a laissé place à la soif d’en savoir davantage sur les diverses façons de vivre sa foi. Des trésors inattendus en ont jailli dont une fraternité humaine, le sentiment d’appartenance au même Christ Sauveur et ce même désir de faire connaître la source d’une Joie cherchée souvent – et inutilement – ailleurs.
« . Enfin, continue Frank, nous sommes invités à reconnaître la présence des valeurs de notre Dieu dans ce qu’expriment ceux qui ne connaissent pas Jésus-Christ. » Jésus n’a-t-il pas affirmé être venu pour tous, n’a-t-il pas loué la foi d’un centurion, d’une pauvre femme l’implorant pour sa fille, n’a-t-il pas appelé personnellement le collecteur d’impôts caché dans un arbre, n’a-t-il pas promis le ciel au larron sur la croix ? Ne nous a-t-il pas tendu la main à des moments où nous avions peut-être tout laissé tomber ?
Tout cela, Jésus l’a donné. Sans enquête préliminaire, sans question subsidiaire… Il n’a vu que le cœur qui parle à travers la solidarité humaine. Celle-là qui existe en chaque être humain et que nous sommes invités à découvrir…