POUSSÉ DANS L’AVENTURE DIVINE VENANT DE DIEU

Convaincu que sa vocation à répondre à l’amour du Sauveur venait de Dieu, Eugène avait maintenant à convaincre sa mère incrédule qu’il n’avait pas de choix sinon d’obéir. Il lui écrit:

de vous faire connaître les desseins du Maître auquel nous sommes tous tenus d’obéir sous peine de damnation, de répondre aux objections que vous pourriez lui faire, vous faire en un mot, en vous exposant mes raisons, approuver un projet qui vient certainement de Dieu, puisqu’il a passé par les épreuves qu’il exige de toute inspiration qui paraît extraordinaire, et qu’il est sanctionné par toutes les personnes tenant sa place à mon égard.

Prenant conscience que les objections de sa mère provenaient, en partie, de sa crainte maternelle, il la rassura:

Il me reste à présent, ma chère et bonne maman, à vous rassurer sur ce qui peut paraître le plus dur à la nature. Dieu n’exige point ici de sacrifices au-dessus de nos forces. Il ne s’agit point de séparations déchirantes, d’éloignements sans retour.

Lettre à sa mère, le 29 juin  1808, EO XIV n 27

Notre baptême nous a projetés, chacun de nous, dans une aventure divine. Aujourd’hui, Eugène nous invite à réfléchir jusqu’à quel point nous sommes conscients, dans notre vie quotidienne, des projets de Dieu sur nous.

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“Dieu doit mouvoir notre vie et l’attirer dans une aventure divine qui nous est inconnue: celle dans laquelle nous sommes en même temps spectateurs et acteurs de ses merveilleux plans d’amour; nous donnons, à chaque moment, la contribution de notre libre volonté.”  Chiara Lubich

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1 réponse à POUSSÉ DANS L’AVENTURE DIVINE VENANT DE DIEU

  1. Denyse Mostert dit :

    COMMENT EUGÈNE A CONVAINCU SA MÈRE – AVEC AMOUR ET FERMETÉ.
    Marie-Rose Joannis ne se rend pas. Elle va trouver mille et une raisons pour dissuader son fils de devenir prêtre. Elle consent pourtant à le voir au grand séminaire espérant que ce ne sera que temporaire.

    Voici quelques extraits bien significatifs de lettres écrites vers 1909 par Eugène à sa mère. « Maman, cela fait trois ans que j’y pense. Je sais ce que je fais. Pourquoi voudriez-vous que je tarde davantage à m’engager ? … J’ai été affligé en voyant que vous avez tant de peine à me voir entrer dans l’état où Dieu m’appelle et de regarder comme une calamité ce qui devrait faire votre joie… Encore une fois on ne peut se sanctifier qu’à la place où Dieu nous veut… Je ne puis assez déplorer que toute ma famille, à commencer par ma bonne mamette, ne se réunisse à moi pour remercier le bon Dieu… Comment dois-je faire pour vous convaincre que je me porte à merveille. Ni les nerfs, ni la poitrine, ni la tête, ni les pieds ne souffrant en moi… »

    La mère finira par déclarer forfait. À l’été 1812, elle écrira à son mari. « La décision qu’il a prise m’a fait verser beaucoup de larmes. Mes observations n’ont produit aucun effet, sa vocation étant venue de Dieu et non pour aucun autre motif humain. » (*)

    Hervé Aubin – Le Fondateur des Oblats – p. 19

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