LA PRIÈRE COMME UN ACTE D’AMOUR POUR LES AUTRES

Jusqu’au moment où les Oblats commencèrent à recevoir de nouveaux membres dans les missions étrangères vers la fin des années de 1840, Eugène avait une relation personnelle avec chacun de ses fils missionnaires. Dans sa correspondance, nous voyons constamment comment il les aimait et les surveillait avec un cœur de père. Quand l’un d’eux contractait une maladie qui mettait sa vie en danger, Eugène arrêtait ses activités pour prendre du temps autant que possible avec lui, près de son lit, et le veillait. Dans le cas de certains jeunes qu’il avait connus et guidés depuis leur adolescence, il avait un lien encore plus profond qui s’étendait sur des années. Marius Suzanne était un de ceux-là qui étaient très spéciaux à ses yeux. Incapable d’être avec lui au commencement de sa maladie grave, Eugène écrit à Hippolyte Courtès:

Je viens soulager mon cœur, ne pouvant pas me trouver sur les lieux et auprès du lit de notre malade pour le soigner. Je ne pense qu’à lui et c’est avec un sentiment plus pénible que lorsque je le vois.
Je prie et fais prier, mais j’aurais besoin avant tout de demander et d’obtenir la résignation. Elle ne me coûte rien quand il s’agit de moi, mais pour vous et pour ce qui vous regarde c’est autre chose.

Lettre à Hippolyte Courtès, le 16 février 1827, EO VII n 262

 Luttant pour se résigner lui-même et accepter la situation, il invite les autres à prier avec lui.

 

“La prière est un acte d’amour; les mots ne sont pas nécessaires. Même si la maladie distrait nos pensées, tout ce qui est nécessaire est la volonté d’aimer.”   Sainte Thérèse d’Avila

 

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1 réponse à LA PRIÈRE COMME UN ACTE D’AMOUR POUR LES AUTRES

  1. Denyse Mostert dit :

    Lettre à Hippolyte Courtès, le 16 février 1827

    Marius Suzanne, un autre Oblat « rempli de talents et de vertus » ainsi que « d’un tempérament au cœur de feu comme lui » auquel « le père de Mazenod s’attacha tout de suite » ! (*)

    Le P. Suzanne est un infatigable missionnaire comme en atteste la vingtaine de missions « auxquelles il participa, souvent comme «supérieur», en 1825 et 1826. « À Rome, en 1826, le père de Mazenod semble avoir l’intuition des excès du père Suzanne. » (*) Et lorsqu’elle se concrétise, les obligations du Vicaire général à Marseille l’empêchent de se rendre immédiatement au chevet du malade.

    « Je viens soulager mon cœur, ne pouvant pas me trouver sur les lieux et auprès du lit de notre malade pour le soigner. Je ne pense qu’à lui et c’est avec un sentiment plus pénible que lorsque je le vois. », écrit-il au P. Courtès.

    Le seul recours dans le cas présent est la prière. Eugène ne va pas demander à grands cris le miracle qui pourrait rendre la santé au P. Suzanne mais plutôt la difficile résignation. Il aura beau écrire « elle ne me coûte rien quand il s’agit de moi », nous savons fort bien que, tout autant que ses missionnaires, il a besoin d’une acceptation qui viendra adoucir sa peine.

    Ne voilà-t-il pas le cri d’une foi qui attend le soulagement de Dieu seul ? Tout est là. Ce regard tourné vers le Seigneur renferme en même temps tout l’amour du monde envers ceux qui ont mal.

    (*) http://www.omiworld.org/dictionary.asp?v=6&vol=1&let=S&ID=483

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