PARENTS QU’ILS DOIVENT AIMER EN DIEU ET POUR DIEU

Écrivant au Père Vincens, le nouveau maître novice, Eugène lui donne des conseils alors qu’il commence à travailler avec un nouveau groupe de novices. Il lui conseille de commencer leur noviciat par une bonne retraite.

Je vous recommande de faire faire une bonne retraite préparatoire pour le noviciat, huit jours d’exercices selon la méthode de st Ignace.

Puis, il insiste pour que ces nouveaux novices soient des hommes qui veulent sincèrement mettre la relation avec Jésus au-dessus de toutes les relations familiales.

Il est essentiel que nous n’admettions que des hommes dévoués, généreux, indifférents pour tout ce que l’obéissance pourra prescrire, détachés surtout des parents qu’on doit aimer en Dieu et pour Dieu, mais sans que l’affection que l’on doit conserver pour eux puisse jamais influencer nos démarches, nos actions, notre volonté ni même nos pensées.

Lettre au P. Joseph Vincens, 23 Novembre 1841, EO IX n 751

Il ne s’agit pas de rompre tous les liens familiaux, mais de passer à un niveau plus profond, celui d’aimer leur famille EN Dieu et POUR Dieu. C’est ce que Jésus exigeait de tous ceux qui voulaient le suivre

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VÉNÉRABLE CHARLES ALBINI : LES ŒUVRES PARLENT PLUS FORT QUE LES MOTS

Eugène a écrit dans son journal :

Il faut nécessairement s’occuper de recueillir les documents pour être à même de composer un abrégé de la vie et du ministère du p. Albini . Nous vénérons sur les autels des saints qui n’ont pas été plus favorisés que ce serviteur de Dieu.

Chacun de nous sait combien ses vertus furent héroïques et nous pouvons attester des faits que l’on qualifierait de miraculeux dans toutes les vies des saints. L’opinion générale du clergé de Marseille le préconise comme un bienheureux. En Corse tout le monde l’a toujours regardé comme un saint.

Les oeuvres parlent encore plus haut que les voix à tous ceux qui l’ont connu ou qui ont entendu seulement parler de lui. Les fidèles accourent sur sa tombe pour demander son intercession, et il en est un grand nombre qui lui attribuent des grâces et des miracles.

Eugène de Mazenod, Le Journal, 1 Août 1841, EO XX

Aujourd’hui, la famille Mazenodienne s’est unie à ce souhait de saint Eugène :

Prière pour son intercession :

Ô Dieu,

Toi qui par ton Esprit Saint as inspiré ton serviteur Charles Albini

à demeurer dans une intime union d’esprit et de cœur avec Toi,

et à se laisser guider seulement par Toi dans son œuvre apostolique,

accorde-nous d’avoir toujours en Toi notre demeure,

afin que nos pensées, nos désirs et nos relations avec les autres

soient vraiment inspirés par Ta charité.

Confiant humblement dans Ton souhait de voir les mérites de ton serviteur

briller devant tous les peuples,

nous T’implorons de nous accorder, par son intercession

 la grâce spéciale de … que nous attendons de Ta munificence

par le nom de Jésus-Christ, ton Fils.

Amen.

 

Notre Père – Je vous salue, Marie – Gloire au Père

Pour toute grâce reçue, nous vous prions de bien vouloir en contacter le Postulateur général oblat. Si vous avez des remarques ou des suggestions, nous serons ravis de les recevoir. Veuillez envoyer vos messages à: postulatore.generale@omigen.org

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FAISONS TOUT POUR QUE LE PÈRE ALBINI SOIT HONORÉ, AUTANT QU’IL VOULAIT LUI-MÊME ÊTRE HUMBLE

Le Père Charles Albini était mort en Corse deux ans plus tôt. Eugène était convaincu de sa sainteté – qui était visible dans son mode de vie, sa prédication et sa pastorale auprès des plus abandonnés et des séminaristes. Au cours de sa vie, des miracles lui furent attribués. Eugène en parle dans sa lettre au Père Semeria, supérieur des Oblats en Corse.

Je vous recommande aussi de recueillir tout ce qui a rapport à la bienheureuse vie de notre père Albini. Quand vous rencontrez des personnes qui ont éprouvé les effets de sa charité ou bien qui attribuent à son intercession la guérison de leurs maux, verbalisez sur tout cela; mon intention serait d’introduire sa cause, ne fut-ce que pour le faire déclarer vénérable.

Je crois qu’il serait facile d’y parvenir; c’est du moins le sentiment de l’avocat qui poursuit la cause de M. l’abbé de la Salle.

Parlez souvent de ce saint missionn[ai]re; excitez la confiance des peuples qui ont éprouvé les effets de son zèle, en un mot n’oublions rien pour le faire glorifier autant qu’il a voulu s’humilier.

Lettre au P. Etienne Semeria, 10 Novembre 1841, EO IX n 748

La cause a en effet été introduite, et il a été déclaré « vénérable » en 1968 après sa vie et les écrits ont été étudiés et la dévotion du peuple a été noté.

Voir: https://www.omiworld.org/fr/notre-charisme/nos-saints/les-causes-oblates/venerable-charles-dominique-albini1790-1839/breve-biographie/

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J’AI TOUJOURS ÉTÉ UN HOMME DE DÉSIRS ET CERTAINS D’ENTRE EUX ONT ÉTÉ ENTENDUS ET ACCOMPLIS

De son vivant, saint Eugène a été présenté comme ayant un cœur missionnaire zélé aussi grand que le monde.

Je ne suis point prophète, j’ai pourtant toujours été l’homme des désirs et quelques-uns de mes vœux ont été exaucés et se sont accomplis. Que ceux que j’adresse à Dieu pour vous, mes chers enfan[t]s, attirent sur vous toutes les bénédictions célestes et comblent vos âmes de grâces et de consolations.

Maintenant, les Oblats, en route pour le Canada mettaient ce rêve en pratique. Le cœur paternel d’Eugène répondit avec affection.

Vous êtes l’objet de ma plus tendre sollicitude, vous êtes sans cesse présents à mon esprit; et mon cœur ne saurait vous aimer davantage en considérant votre fidélité à répondre à votre vocation, et spécialement le zèle avec lequel vous avez entrepris la belle mission qui vous a été adjugée, car vous savez que d’autres parmi vos frères y prétendaient. N’importe, vous les représentez tous et lai Congrégation aura à se féliciter de vous avoir confié son œuvre.

Adieu, mes chers enfan[t]s, je vous souhaite de nouveau un bon voyage et vous donne peramanter et avec effusion de cœur ma bénédiction paternelle.

Lettre aux premiers Oblats en route vers le Canada 9 Octobre 1841, EO I n 9

 

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J’AI TOUJOURS ÉTÉ UN HOMME DE DÉSIRS ET CERTAINS D’ENTRE EUX ONT ÉTÉ ENTENDUS ET ACCOMPLIS

De son vivant, saint Eugène a été présenté comme ayant un cœur missionnaire zélé aussi grand que le monde.

Je ne suis point prophète, j’ai pourtant toujours été l’homme des désirs et quelques-uns de mes vœux ont été exaucés et se sont accomplis. Que ceux que j’adresse à Dieu pour vous, mes chers enfan[t]s, attirent sur vous toutes les bénédictions célestes et comblent vos âmes de grâces et de consolations.

Maintenant, les Oblats, en route pour le Canada mettaient ce rêve en pratique. Le cœur paternel d’Eugène répondit avec affection.

Vous êtes l’objet de ma plus tendre sollicitude, vous êtes sans cesse présents à mon esprit; et mon cœur ne saurait vous aimer davantage en considérant votre fidélité à répondre à votre vocation, et spécialement le zèle avec lequel vous avez entrepris la belle mission qui vous a été adjugée, car vous savez que d’autres parmi vos frères y prétendaient. N’importe, vous les représentez tous et lai Congrégation aura à se féliciter de vous avoir confié son œuvre.

Adieu, mes chers enfan[t]s, je vous souhaite de nouveau un bon voyage et vous donne peramanter et avec effusion de cœur ma bénédiction paternelle.

Lettre aux premiers Oblats en route vers le Canada 9 Octobre 1841, EO I n 9

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PLUS VOUS ÊTES SAINT, EXEMPLAIRE, RÉGULIER, PLUS LE BIEN RÈGNERA

Saint François d’Assise avait demandé à ses frères de prêcher avec des mots seulement si nécessaire. En d’autres termes, c’est la qualité exemplaire de leur vie qui devait avoir le plus grand impact sur les gens. C’était aussi le principe d’Eugène : que vos actions parlent plus fort que vos paroles.

Vous savez du reste que la réputation et la gloire de la Congrégation sont entre vos mains. Plus vous serez saints, exemplaires, réguliers, plus le bien se propagera.

Vous êtes chargés de l’implanter dans ces vastes régions, car Montréal n’est peut-être que la porte qui introduit la famille à la conquête des âmes de plusieurs pays. Quand vous serez sur les lieux, vous sonderez le terrain. Il faut d’abord bien s’établir où l’on nous appelle. Si Dieu nous bénit, nous verrons plus tard…

Que la bonne odeur de vos vertus attire à vous des ecclésiastiques canadiens, qu’ils viennent de Montréal ou de Québec n’importe, ou plutôt que Québec fournisse aussi son contingent pour vous attirer dans ce diocèse.

Lettre aux premiers Oblats en route vers le Canada 9 Octobre 1841, EO I n 9

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J’AIME CONVERSER AVEC VOUS SUR CE QUE NOUS AVONS EN COMMUN.

Les six missionnaires qui étaient en route pour établir la première mission oblate au Canada étaient humains et certainement pas parfaits. Eugène, en tant que père de cette famille, était conscient de cela et leur donne des conseils sur la façon de vivre comme une famille religieuse unie.

N’ayez qu’un même esprit; supportez-vous les uns les autres. Lors même que quelque chose n’irait pas à votre gré, gardez-vous de murmurer. Communiquez-vous tout doucement sans contention et sans aigreur les observations que vous croirez utiles. Si elles ne sont pas adoptées, tenez-vous en paix et ne vous écartez pas de l’obéissance.

Jamais de personnalités, point de susceptibilités, candeur, franchise, simplicité, douceur et surtout charité, « omnia nostra in charitate fiunt ».

Au besoin une communication confidentielle avec moi, mais bien ruminée avant, aux pieds du crucifix, sans prévention ni exagération. Nous sommes tous membres d’un même corps, que chacun concoure par tous ses efforts et par des sacrifices, s’il le faut, au bien-être de ce corps et au développement de toutes ses facultés.

Je ne sais pourquoi je vous rappelle ces choses; je n’ignore pas le bon esprit qui vous anime, mais je jouis de m’entretenir avec vous de nos intérêts communs.

Lettre aux premiers Oblats en route vers le Canada 9 Octobre 1841, EO I n 9

De bons conseils humains et paternels qui nous interpellent à faire une réflexion sur nos propres relations quotidiennes. « Voyez comment ces chrétiens s’aiment mutuellement, et sont même prêts à mourir les uns pour les autres. » Tertullien au IIe siècle.

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MES FILS EN ROUTE VERS CETTE BELLE MISSION QUI VOUS TEND LES BRAS

Saint Eugène écrit au tout premier groupe qui quittent la France pour établir notre première mission étrangère « mes fils en route pour cette belle mission qui vous tend les bras »

Il met en garde les six Oblats sur l’importance de l’impression qu’ils feront à leur arrivée. Leur succès dans la prédication de l’Évangile en dépend.

Souvenez-vous qu’en arrivant tous les yeux seront braqués sur vous et que l’on vous jugera d’abord sur la mine. On revient difficilement des premières impressions. Que l’on voie en vous des hommes qui marchent à la conquête des âmes, sur la régularité desquels on peut compter pour l’édification du clergé et du peuple de ce vaste diocèse et de toutes ces contrées.

La clé de leur succès a été de modeler leur vie selon la Règle oblate, qui résume comment vivre la spiritualité et la mission des Oblats.

Établis chez vous, mettez-vous tout de suite à la Règle. Qu’il ne soit pas dit que les Sulpiciens et les Jésuites [ed. Les deux groupes majeurs à l’est du Canada] font mieux que vous.

Lettre aux premiers Oblats en route vers le Canada 9 Octobre 1841, EO I n 9

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PERSUADER LES PARTIES D’ACCEPTER LES DÉCISIONS QUE VOUS PRENEZ COMME MOTIVÉES L’ESPRIT D’IMPARTIALITÉ

Néanmoins, Mgr Eugène de Mazenod, engagé à Marseille, s’intéresse beaucoup à l’œuvre missionnaire de chacun de ses fils oblats

Poursuivez cette carrière avec confiance et courage, vous voyez que c’est le bon Dieu qui guide vos pas et vous assiste. 

Puis il a fait référence au ministère de la réconciliation que les Oblats exercent en Corse entre les factions violemment opposées. Il ne suffisait pas de faciliter la réconciliation dans les mots et les émotions. Il était nécessaire de donner à chaque partie la possibilité d’exprimer ses différends (généralement sur les biens et le pouvoir) puis de travailler ensemble pour convenir à une solution d’un commun accord. Les Oblats sont devenus des médiateurs neutres pour arbitrer un règlement permanent.

J’approuve sans doute que vous consentiez à être les arbitres des différends qui entretiennent la discorde dans les familles, mais il faut pour cela que vous preniez une teinture des lois qui régissent la matière, vous aurez à lire le code civil parce qu’il faut prendre garde de ne pas hasarder des décisions qui se trouveraient en opposition avec les lois. L’équité ne suffit pas toujours.

Dans tous les cas il faut agir avec beaucoup de prudence et persuader autant que possible aux parties d’approuver de bon cœur vos propres décisions dictées par l’esprit de la plus parfaite impartialité.

Lettre au P. Etienne Semeria, 10 Novembre 1841, EO IX n 748

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ENTOURÉ DE TOUS CES SANGUINAIRES QUI, LAISSANT TOMBER LES POIGNARDS DE LEURS MAINS, DEVIENNENT COMME DES AGNEAUX À VOTRE APPEL,

Eugène de Mazenod est supérieur général des Oblats, tout en étant évêque de Marseille. Il avait donc la responsabilité globale du travail missionnaire des Oblats et s’intéressait directement à tout ce qu’ils faisaient. Il se réjouit de leurs succès.

Toutes les fois, mon cher père Semeria, que je reçois de vos lettres, il faut que je commence par adresser à Dieu les plus vives actions de grâces pour tout ce qu’il daigne opérer par votre ministère.

Les Oblats étaient sur l’île de Corse depuis six ans, en charge du grand séminaire et de la mission populaire. L’île, à cette époque, était connue pour ses violents conflits familiaux et ses effusions de sang. Ils venaient de terminer une mission dans la ville de Zicavo où ils avaient réussi à faciliter la résolution de conflits parmi les factions en guerre.

Zicavo, Corse

Cette fois je conviens qu’il faudrait encore redoubler de reconnaissance pour les merveilles de cette belle mission de Zicavo, c’est en verser des larmes de joie.

Je vous vois d’ici entouré de tous ces hommes de sang qui deviennent des agneaux à votre voix, les poignards leur tombent des mains, ils se pardonnent, ils s’embrassent. Oh que c’est beau! Et cette réponse touchante: que leurs armes étant chargées pour tuer leurs ennemis, maintenant qu’ils n’en avaient plus, il était juste de les décharger en votre honneur, mais c’est sublime!

Lettre au P. Etienne Semeria, 16 Octobre 1841, EO IX n 741

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