LES VERTUS DE LA FEMME CHRETIENNE, LA SEULE VERITABLE FEMME FORTE

Après avoir énuméré quelques oeuvres de charité et les personnes qu’elles ont touchées dans son diocèse, Mgr de Mazenod s’intéresse maintenant à celles qui sont les ministres de cette charité.

En premier lieu, il souligne l’importance des nombreuses femmes qui se sont associées pour soigner les malades, les orphelins, les domestiques, les prostituées réformées, les victimes du choléra, les vendeuses de poisson dans les marchés, pour n’en citer que quelques-unes. Eugène ne peut pas parler de ces œuvres de charité,

sans parler du zèle et de la générosité des ces pieuses associations de dames qui soutiennent nos établissements charitables dans notre ville de Marseille, où elles se distinguent par un esprit si parfait et par toutes les vertus de la femme chrétienne, la seule véritable femme forte, nous voulons arrêter vos regards sur ce qui est général en France..

Lettre pastorale de Mgr de Mazenod au diocèse de Marseille pour le Carême 1847

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LA CHARITÉ EMBRASSE TOUT ; ET POUR DES BESOINS NOUVEAUX, ELLE INVENTE, QUAND IL LE FAUT, DES MOYENS NOUVEAUX

Dans sa lettre pastorale, Mgr Eugène de Mazenod continue à montrer comment la foi des Marseillais s’exprime fortement dans les œuvres de charité qui s’adressent à toutes les catégories de pauvres et de plus abandonnés, illustrant ainsi les paroles de Jésus :  » C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez  » (Matthieu 7, 15)

Admirez comme ces œuvres se multiplient. Que d’institutions nouvelles qui ont un objet autrefois inconnu ! L’enfance, la vieillesse, le malade, le pauvre, l’ouvrier courbé du matin au soir sous le poids du jour et de la chaleur, l’innocence en péril, le vice dégoûtant et travaillé du remords, le jeune prisonnier déjà initié aux habitudes qui font les scélérats, le grand coupable aguerri dans le crime, le riche lui-même souvent si indigent devant Dieu à son lit de mort : la charité embrasse tout ; et pour des besoins nouveaux, elle invente, quand il le faut, des moyens nouveaux : secours spirituels, secours corporels, pain de l’âme, pain du corps ; instructions pour l’ignorance ; conseils, direction, appui pour la faiblesse ; asile pour la vertu ou pour la pénitence ; pieux sentiments, douces consolations, force surnaturelle pour le mourant ; tous les genres de bien sont prodigués au nom de Jésus-Christ.

Lettre pastorale de Mgr de Mazenod au diocèse de Marseille pour le Carême 1847

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L’AMOUR CHARITABLE DU CHRIST TRIOMPHE DE TOUT

Poursuivant sa réflexion sur les épreuves infligées à l’Église par ses ennemis, Mgr. Eugène souligne que malgré les persécutions, c’est l’exemple de ses membres qui fait la différence.

Mais tandis que la foule suit encore la voie où des guides égarés l’ont engagée, déjà la Grâce se plaît de confondre tous les calculs et toutes les espérances de l’esprit impie ; et cette Foi, que l’on croyait morte ou mourante, se réveille plus vive, plus agissante, plus féconde que dans les jours qui avaient précédés tant de violentes attaques.

Il souligne ensuite combien la foi est vivante grâce aux nombreuses œuvres de charité de son diocèse:

Elle s’était retrempée, renouvelée dans la persécution, et voilà que maintenant elle reprend sa place dans le monde par la charité. Sa parole, naguères si peu écoutée, est désormais comptée pour beaucoup dans la pensée des ses amis et de ses ennemis, et cette parole, par la puissante énergie qui lui est propre, s’en va créer en tous lieux, sous le souffle vivifiant d’En-haut, ces œuvres admirables, en présence des quelles le siècle étonné est obligé de confesser la stérilité des ses fausses doctrines, et le besoin qu’il a de l’Eglise pour obtenir, en faveur des misères sociales, un véritable dévouement.

Lettre pastorale de Mgr de Mazenod au diocèse de Marseille pour le Carême 1847

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DEPUIS DIX-HUIT SIECLES CETTE PREDICTION NE CESSE DE S’ACCOMPLIR AVEC UNE IMMUABLE FIDELITE

L’Eglise, mère de tous les chrétiens, elle qui est appelée à porter dans son sein tous les peuples de la terre bénis en Jésus-Christ… Son divin Fondateur lui a prédit que « jamais les portes de l’enfer ne prévaudront contre elle » (Mt 16,18) et depuis dix-huit siècles cette prédiction ne cesse de s’accomplir avec une immuable fidélité.

Quelquefois, il a été donné à ses ennemis de se croire déjà certains de l’emporter pour jamais, et souvent, au moment même où ils annonçaient qu’ils touchaient à leur complète victoire, la main de Dieu était là qui renversait toutes leurs espérances… Une expérience de près de deux mille ans devrait bien convaincre les ennemis de l’Eglise de l’inanité de leurs efforts. Que n’ont-ils pas vainement tenté contre elle ?

… De combien de furieuses tempêtes n’a-t-il pas été battu, ce vaisseau de l’Eglise qui s’avance sur les flots courroucés ? On dirait souvent qu’il va être submergé, et soudain le calme renaît et ceux qui périssaient sont sauvés chaque fois pour l’être mille fois encore.

Lettre pastorale de Mgr de Mazenod au diocèse de Marseille pour le Carême 1847

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« JE SUIS AVEC VOUS TOUS LES JOURS JUSQU’À LA FIN DES TEMPS ».

En tant qu’Evêque de Marseille, Eugène écrit de nombreuses lettres pastorales à ceux qui lui sont confiés dans le diocèse. Sa lettre de carême de 1847 traite de la mort du pape et de l’élection de son successeur. A cette époque, le christianisme est persécuté et attaqué sur de nombreux fronts, et pendant ces temps de tempête que traverse l’Eglise, Eugène assure les gens que dieu ne l’a jamais abandonnée

Au moment où la mort du pape Grégoire XVI, d’heureuse mémoire, vint jeter l’Eglise dans le deuil, nous vous avons invités à offrir au Seigneur des prières pour le Père que nous avions perdu et à supplier le Ciel « de nous donner, parmi tant d’hommes de la droite de Dieu, le Pontife le plus propre à gouverner son peuple dans les temps présents. Nous vivons – vous disions-nous – à une époque si orageuse, l’ « empire des ténèbres » (Lc 22,53) est devenu si puissant sur la terre, que nous avons besoin, ce semble, que dans sa miséricorde, le Seigneur nous accorde un de ces hommes extraordinaires qu’il a suscité en d’autres occasions pour faire renaître les plus beaux jours de la foi…. 

« Se référant au Conclave des cardinaux réunis pour élire un nouveau Pape, Eugène a poursuivi :

les opérations de l’auguste assemblée furent tout-à-coup terminées par un effet inattendu de l’assistance de celui qui a dit à son Eglise : « Je suis avec vous chaque jour jusqu’à la consommation des siècles » (Mt 28,20). Il avait dit également « qu’il ne nous lasserait point orphelins » (Jn 14,18). Aussi, à peine invoqué, l’esprit consolateur, le Paraclet qu’il nous avait promis vint faire son choix, qui nous donna un père dans la personne du vicaire de Jésus-Christ, et le nom de Pie IX, salué per des universelles acclamations, fut le nom connu du Pontife que Dieu avait élu « pour diriger nos pas dans les voies de la paix » (Lc 1,79).

Lettre pastorale de Mgr de Mazenod au diocèse de Marseille pour le Carême 1847

Tout au long de sa longue lettre, l’évêque n’a cessé de souligner que Dieu n’abandonne jamais l’Église, le Corps du Christ – un message toujours d’actualité.

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CROIRE EN LA PUISSANCE D’UN RÊVE

Deux ans après notre fondation à Aix en Provence, Eugène avait décrit son rêve pour sa famille missionnaire :

et quoique, vu leur petit nombre actuel et les besoins plus pressants des peuples qui les entourent, ils doivent pour le moment borner leur zèle aux pauvres de nos campagnes et le reste, 
leur ambition doit embrasser, dans ses saints désirs, l’immense étendue de la terre entière

Règle de 1818, Chapitre premier §3 Nota Bene. Missions, 78 (1951) p. 15

Trente ans plus tard, avec le départ des missionnaires pour les États-Unis, il s’exclame devant la réalisation de son rêve:

Quand ils seront arrivés à destination, notre famille annoncera Jésus-Christ d’une mer à l’autre, dans d’immenses contrées qui ne l’ont jamais connu. Quel apostolat!

Lettre au Père Jean Baudrand à Bytown, Canada, 21 janvier 1847, EO I n 77

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L’UNIQUE MISSION DE L’ÉGLISE, EN TANT QUE COMMUNAUTÉ DES DISCIPLES DU CHRIST, EST D’APPORTER L’ÉVANGILE AU MONDE ENTIER EN TÉMOIGNANT DU CHRIST

En écrivant au Père Baudrand, qui avait fait partie du premier groupe de missionnaires à être envoyé au Canada, Eugène se réjouit des bénédictions de Dieu à l’extérieur et en France.

J’ai bien aussi à remercier le Seigneur de vous conserver tous au milieu des travaux pénibles de votre ministère, c’est une protection sensible de la bonté de Dieu sur notre famille…

Je suis toujours plus dans l’admiration en considérant tout le bien que fait notre petite Congrégation par le zèle et le dévouement de ses membres. Partout où ils paraissent Dieu bénit leur ministère. Vous avez sous les yeux ce qu’il fait par vous, nous avons la même consolation partout ailleurs. Je ne parle pas des merveilles accoutumées des missions dans nos contrées, c’est toujours le plus admirable.

Lettre au Père Jean Baudrand à Bytown, Canada, 21 janvier 1847, EO I n 77

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DES SIGNES VIVANTS DE L’AMOUR MISÉRICORDIEUX DE DIEU

En tant que Supérieur général des Missionnaires Oblats, Eugène souhaitait être en contact permanent avec les activités des Oblats en France et dans les missions extérieures. En France, l’accent a continué à être mis sur les missions paroissiales de prédication. À la fin d’une mission réussie à St Maximin, où l’on croyait que se trouvaient les reliques de Marie-Madeleine, Eugène a écrit :

La mission de Saint-Maximin  a eu, en effet, de très bons résultats… J’avais amené l’Evêque [ed. diocèse de Fréjus] à venir être témoin du spectacle ravissant que présente une clôture de mission, il en a été émerveillé; c’était tout à fait nouveau pour lui. Tout s’est passé comme je le désirais pour l’honneur de la Congrégation.

Eugène a ajouté:

malheureusement la trempe des prêtres qui demeureront là les empêchera de rien faire pour soutenir les merveilles que la grâce a opérées.

Lettre au P. Hippolyte Courtès à Aix en Provence, 11 janvier 1847, EO X n 920

L’approche missionnaire des Oblats consistait à passer quelques semaines dans une paroisse pour entreprendre un renouvellement complet. Cependant, le succès continu dépendait du clergé local qui devait poursuivre le renouvellement. C’est la mauvaise qualité de certains membres du clergé qui a conduit Eugène à entreprendre la gestion de séminaires comme l’une des facettes de notre charisme. (Pour I’histoire : 12 ans plus tard, St Maximin a été confié aux Dominicains qui ont apporté une nouvelle vie au centre).

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CE PUISSANT PENCHANT QUI L’ATTIRE À ÉVANGÉLISER

Arrivée du p. Lempfrit , chartreux que le pape transfère dans notre congrégation en le plaçant sous mon obéissance. Ce père a demandé de passer dans notre congrégation pour aller se consacrer à la conversion des autochtones; il a amené avec lui un frère qui a quitté les Chartreux avant d’y avoir fait profession pour suivre la même vocation. Le père n’a point quitté l’ordre des Chartreux pour cause de mécontentement ou d’inconstance, c’est uniquement pour ne pas résister à cet attrait puissant qui le porte à évangéliser les peuples autochtones

Journal d’Eugène de Mazenod, 14 janvier 1847, EO XXI

Le frère était Gaspard De Steffanis, le premier frère oblat à se rendre à Jaffna, où il a été missionnaire pendant 31 ans.

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LE ZÈLE MISSIONNAIRE NAÎT DE L’AMOUR

Lettre du frère Blanchet. Il me demande aussi d’aller aux missions étrangères.

Journal d’Eugène de Mazenod, 13 janvier 1847, EO XXI

Âgé de vingt-neuf ans, Georges Blanchet a été l’un des premiers frères oblats à être envoyés aux États-Unis en 1847. Vingt-cinq ans plus tard, sur l’insistance de l’évêque local, il a été ordonné prêtre en Colombie britannique. Il est mort à l’âge de 88 ans, et une rivière et un lac de Colombie britannique ont été nommés en son honneur.

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