J’ÉLÈVE DONC LA VOIX AU MILIEU DE L’ÉGLISE, JE VEUX QU’ELLE RENTENTISSE DANS TOUTE LA FRANCE

On a souvent dit que le cœur d’Eugène était grand comme le monde. Sa vision s’étendait au-delà des frontières de la France et même au-delà de ses missionnaires sur plusieurs continents afin d’être en unité avec l’Église universelle. Comme évêque de Marseille, il invitait son peuple à répondre aux besoins des catholiques souffrants dans diverses régions troublées du monde. L’épidémie de typhus au Canada fut l’une de ces occasions, comme il l’écrivit à l’évêque de Montréal qui avait la » ‘affreuse maladie qui a décimé votre clergé et qui vous a mis vous-même à deux doigts de la mort? »

Comment! seul parmi tous les Évêques catholiques du monde, je prends à cœur votre déplorable position. Vous voyant accablé sous le poids de l’adversité, je ne me contente pas d’adresser des vœux secrets au Seigneur. Le mal était trop grand à mes yeux pour ne pas y apporter un plus puissant remède. J’élève donc la voix au milieu de l’Église, je veux qu’elle rententisse dans toute la France dans l’espoir d’amener par mon exemple d’autres Évêques à en faire autant.

J’indique des prières publiques dans tout mon diocèse. On dira à chaque messe une Collecte, une Secrète et une post-Communion propres à exciter la ferveur dans l’âme la plus tiède, s’il s’en rencontre de cette trempe parmi les prêtres; le peuple s’unira à ses prières, et sa charité sera encore émue en faveur de vos souffrances chaque fois que le S[ain]t-Sacrement sortira de. son Tabernacle pour bénir la multitude. Mes diocésains correspondent si bien à ma pensée, ils unissent si bien leurs vœux aux miens, ils prient avec tant de ferveur qu’ils obtiennent, j’en ai la confiance, ce que nous demandions avec ardeur et persévérance, du moins on a remarqué qu’il n’est pas mort un seul de vos prêtres, depuis que le nom du Seigneur a été invoqué sur eux.

Lettre à Mgr Bourget, évêque de Montréal, 12 février 1848, EO I n 93

RÉFLEXION

Si nous pouvons cultiver le souci des autres, en gardant à l’esprit cette unité de l’humanité, nous pourrons construire un monde plus compatissant. (Dalaï Lama

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