TOUT A CONCOURU POUR CONTRIBUER À LA MAGNIFICENCE DE LA FÊTE ET À LA JOIE PUBLIQUE

Malgré l’opposition de certains habitants de la ville, des autorités militaires et de la presse, le cortège a connu un grand succès.

La nouvelle de cette résolution avait comblé de joie les catholiques, et malgré les propos de certains pusillanimes qui annonçaient du trouble, on eût dit qu’on se fiait à la sécurité que je montrais plus qu’à toutes ces craintes, et chacun se fit un devoir de répondre à l’invitation que j’avais faite aux diverses confréries et congrégations de se réunir à moi pour glorifier notre Sauveur. Un grand nombre de dames et de demoiselles de différentes paroisses de la ville, les messieurs de l’association pour l’accompagnement du saint viatique, les marguilliers, les pénitents et le clergé se sont rendus à la cathédrale à l’heure indiquée et, depuis le choléra , jamais procession n’a été si belle et si touchante. C’est un concert de louanges et d’admiration auquel toute la population a répondu. Tout a concouru, jusqu’à la beauté du temps, pour contribuer à la magnificence de la fête et à la joie publique. Maintenant tout le monde me fait compliment, et je jouis d’un vrai bonheur en voyant comment les choses se sont passées et avec quelle piété cette grande fête a été célébrée.

Journal d’Eugène, 15 août 1848, EO XXI

Quelques jours plus tard, il écrit à un Oblat:

Nous ici nous avons tâché aussi de la faire honorer de notre mieux. J’ai ordonné que la statue de N.-D. de la Garde fût descendue pour assister à la procession du T. S. Sacrement que nous avons faite très solennellement. Le 15 août, la s[ain]te Vierge a ainsi recueilli sa part des hommages de mes diocésains. Tout a été à merveille, et j’ai d’autant plus à m’en féliciter que j’ai résisté à toutes les insinuations qui voulaient me détourner de faire cette belle procession. On n’avait plus rien vu de pareil depuis les processions du choléra, même empressement, même respect, et de plus une joie universelle dans toute la population. Ce n’est pas la seule fois que j’ai reconnu qu’il y a des grâces d’état.

Lettre au père Joseph Arnoux, 20 août 1848, EO X n 985

Ce contenu a été publié dans Uncategorized. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *