LES MISSIONS PAROISSIALES : UN PARCOURS INTENSE DE CATÉCHÈSE POUR ADULTE

Les instructions étaient généralement données deux fois par jour : le matin et le soir. Le matin, elles débutaient par une prière et étaient suivies par la Messe, et l’on s’y rapportait comme à des ‘conférences’. Les sujets du matin tenaient lieu d’instructions : la prière, les commandements de Dieu et de l’Église, les vertus, les sacrements, le Symbole des Apôtres, etc. Dans notre langage d’aujourd’hui, on pourrait synthétiser cela comme un cours concentré d’instruction catéchétique pour adultes.

Par ailleurs, pour ne pas demeurer sur le seul niveau d’une instruction intellectuelle, les missionnaires s’intéressaient aux problèmes de chaque jour. Le fait de passer à travers les commandements donnait aux Oblats l’occasion de parler de choses pratiques telles que comment aimer Dieu et le prochain, en se penchant par exemple sur des questions pratiques comme la médisance et les jugements téméraires.

Mande au p. Suzanne qu’il est important d’employer plusieurs jours pour instruire le peuple sur ce qui s’appelle la vie chrétienne. Il faut insister beaucoup pour leur faire sentir la nécessité de pratiquer la vertu, leur donner pour cela une grande estime, d’abord de la qualité de chrétien, dont ils n’ont fait nul cas jusqu’à présent; revenir sur ce qu’il y a de pratique dans la loi de Dieu, les commandements de Dieu et de l’Église; relever tout ce qui tient à la religion, qu’il faut leur apprendre à respecter jusque dans les petites choses; tonner contre les sottes plaisanteries que l’on se permet quelquefois sur la religion pour dire un bon mot, cette licence est assez commune parmi les paysans.

Lettre à Jacques Marcou, le 18 décembre 1824, E.O. VI n.161

 

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Une réponse à LES MISSIONS PAROISSIALES : UN PARCOURS INTENSE DE CATÉCHÈSE POUR ADULTE

  1. Denyse Mostert dit :

    Toute une tâche que d’éveiller à la réalité religieuse des gens qui n’en ont jamais entendu parler, de réveiller ceux qui ont rejeté jusqu’à la notion même de Dieu et d’autres qui n’en gardent que des souvenirs lointains et confus !

    C’est à des adultes au cœur durci par une longue souffrance que les Missionnaires de Provence s’adressent. Des adultes qui ont gardé le souvenir de tant d’années de luttes où il leur fallait se battre bec et ongles pour survivre. Des êtres humains pour qui le fataliste ‘’à quoi bon ?’’ assombrit encore l’existence.

    « Plusieurs jours sont nécessaires pour instruire le peuple sur ce qui s’appelle la vie chrétienne », d’autres encore pour lui redonner non seulement sa dignité humaine mais aussi « une grande estime de la qualité de chrétien ». Et il faut « tonner » en chaire contre toute indélicatesse grossière et « sottes plaisanteries que l’on se permet quelquefois sur la religion … »

    Œuvre herculéenne que de toucher ces âmes blessées ? Certes. Mais non impossible. Jésus est là et son incroyable amour qui montre le chemin.

    L’histoire se répète de nos jours. Comment arriver à toucher ceux de nos contemporains en quête d’un bonheur qu’ils n’arrivent pas à saisir ?

    D’abord en manifestant à leur égard le profond respect et l’attention qui leur sont dûs. Alors on pourra parler d’une vie où l’honnêteté retrouve ses droits, où l’amour possible des uns pour les autres laisse entrevoir une existence où le bonheur est désormais possible…

    Et que ce bonheur est fait pour durer. Parce qu’il y a Jésus et son incroyable amour. Jésus qui nous garde une place dans la maison de son Père. (Jn 14.2)

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