LES MISSIONS PAROISSIALES : PROCHE DES GENS, EN VISITANT LEURS MAISONS

Les exemples abondent dans toutes les missions. Dans le récit de Marignane, Eugène a donné quelques exemples de l’utilité de la méthode consistant à chercher ceux qui sont abandonnés, afin de les amener au Sauveur :

Après les Messes, on a continué les visites. Elles ont été aussi consolantes que la veille, et nous nous sommes confirmés dans l’opinion que nous avions conçue de leur grande utilité. Nous avons encore découvert un concubinage que nous espérons faire bientôt cesser, mais qui sans cette visite aurait duré bien longtemps encore.
Nous avons aussi rencontré un homme tombé, depuis sept ans, dans un état de surdité absolue qui lui empêche d’entendre le bruit même du canon. Cet homme, par l’impossibilité d’entendre, s’était éloigné de l’Eglise. Nous avons jugé par son raisonnement qu’il était très fort susceptible de recevoir les sacrements, et nous le lui avons fait comprendre par signes. Avant d’avoir perdu l’ouïe, il avait eu pour directeurs d’excellents prêtres; il est suffisamment instruit, raisonne bien, est dans des sentiments d’une grande piété. Quand nous lui avons montré le crucifix, il s’est précipité dessus pour le baiser avec transport.

Journal de la Mission à Marignane, le 19 novembre 1816, E.O. XVI

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Une réponse à LES MISSIONS PAROISSIALES : PROCHE DES GENS, EN VISITANT LEURS MAISONS

  1. Denyse Mostert dit :

    La majorité des Provençaux est favorable aux missions. Le succès s’en trouve en principe assuré. Mais, en Provence comme ailleurs, existent des brebis en apparence perdues, des situations irrégulières à cacher, des misères physiques vécues dans l’esseulement

    En visitant tous les paroissiens sans exception, les Missionnaires découvrent des choses jusque là insoupçonnées. Et Eugène peut écrire avec joie : « Elles (les visites) ont été aussi consolantes que la veille, et nous nous sommes confirmés dans l’opinion que nous avions conçue de leur grande utilité. »

    Ils sont rares les jours où les médias n’ont aucun drame inattendu à nous raconter. Au-delà d’une profonde surprise, nos réflexions se portent alors sur les causes éventuelles d’un si triste dénouement. Puis on se met à chercher, mais un peu tard, ce qui aurait pu être fait pour empêcher ce qui est arrivé. Que faire alors devant toute cette misère humaine qui sait si bien se dissimuler jusqu’à ce qu’un jour la coupe déborde ?

    Je pense ici au Zachée de l’Évangile perché sur son sycomore parce qu’il est de trop petite taille pour apercevoir celui dont tout le monde parle. Et à Jésus qui lui dit : « Hâte-toi de descendre; car il faut que je demeure aujourd’hui dans ta maison. (Luc 19, « 4-5)

    Et je pense aux Missionnaires de Provence allant frapper à toutes les portes.
    Ces visites disent bien que chacun est important pour eux et combien précieuse une intimité où l’on peut se dire tel qu’on est

    Nous aussi sommes invités à développer et à vivre dans notre quotidien une authentique attention aux autres. Celle qui ouvre à la confiance. Celle où toute personne pourra laisser voir les plaies vives de sa vie. Celle où les paroles d’Espérance de Jésus deviendront significatives.

    « Vous aussi, maintenant vous voilà tristes ; mais je vous verrai de nouveau et votre cœur sera dans la joie, et votre joie, nul ne vous l’enlèvera ».

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