C’ÉTAIT UNE DES COLONNES DE LA CONGRÉGATION

Dans son journal, l’évêque Eugène s’afflige à la réception de l’annonce choquante de la mort d’un de ses Oblats les plus fiables, le Père Noël François Moreau. Il est mort subitement en Corse où il avait été le recteur du Grand Séminaire.

En rentrant chez moi, coup de foudre! Une lettre du p. Lagier m’apprend crûment la mort de notre bon et vénérable p. Moreau. Il faut se prosterner la face contre terre et méditer profondément cette parole de l’oraison dominicale: Pater noster, fiat voluntas tua. Cette perte est irréparable. La douleur que j’éprouve est à son comble. C’était une des colonnes de la congrégation. La maturité de l’âge (il était né le 24 août 1794), l’expérience, l’application à l’étude, indépendamment de ses grandes vertus, en avaient fait un sujet très distingué. Aussi l’évêque et le clergé d’Ajaccio faisaient le plus grand cas de lui….

Il est mort comme il avait vécu, en saint religieux. Dans la nuit qui a précédé son bienheureux passage, il a voulu qu’on plaçât le portrait de notre vénérable p. Albini en face de lui. Il l’invoquait avec ferveur, s’estimait heureux d’avoir été son ami et se recommandait à ses prières. Dans le court délire qui précéda sa mort, il ne faisait que prier, et répétait volontiers les saints noms de Jésus, Marie et Joseph qu’on lui suggérait de temps en temps.

Journal d’Eugène de Mazenod, 2 février 1846, EO XXI

L’article du père Yvon Beaudoin sur la vie et les réussites missionnaires du père Moreau, dans le Dictionnaire historique, vaut la peine de lire pour ressentir quelque chose de la vie oblate à l’époque du Fondateur : https://www.omiworld.org/fr/lemma/moreau-noel-francois-fr/.

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