IL N’Y A QUE DIEU QUI OPÈRE DE TELLES MERVEILLES.
L’évêque De Mazenod avait, sans limite, à cœur de porter secours aux pauvres de son diocèse. Il organisait sans relâche des groupes chargés de répondre aux besoins matériels et spirituels de toutes ces petites gens. Voici, d’ailleurs, un exemple que nous tirons de son journal.
Il y a eu hier un an, jour pour jour, que j’avais établi les Sœurs de Saint-Vincent de Paul pour le service des pauvres de nos paroisses. Qui m’aurait dit qu’un an après, à pareil jour, elles seraient installées pour faire le service de la Miséricorde, après la grande colère des administrateurs et l’opposition de tous ces messieurs?
Yvon Beaudoin explique ici pourquoi Eugène était si heureux:
» En 1758, sept hommes charitables de Marseille formèrent une confrérie pour donner à la distribution des aumônes une organisation régulière. Cette confrérie s’établit d’abord dans l’église des Accoules (Le Calvaire), sous le titre de N.-D. de la Miséricorde. Cette œuvre reçut de nombreux dons, acquit plusieurs établissements et distribua beaucoup d’aumônes. Pendant la Révolution ses biens furent acquis au domaine national, mais l’œuvre de la Grande-Miséricorde continua d’exister. Une ordonnance royale du 31 octobre 1821 réorganisa l’administration et lui donna le titre de bureau de bienfaisance. En 1843, des administrateurs voulaient faire appel à des religieuses éprouvées. Un d’entre eux, Pélissier, s’y opposa. Un accord fut cependant conclu le 13 septembre 1843 avec les Filles de la Charité qui s’établirent dans deux maisons de la rue Fonderie-Vieille. »
Voilà que le Seigneur, qui est le maître des cœurs, a tourné les leurs de manière à ce qu’ils devinssent les plus puissants promoteurs d’un bien auquel on n’aurait pas osé prétendre. Les Sœurs sont adoptées par l’administration, et bientôt tout le bien se fera par elles, et les abus énormes qui existaient seront détruits. Il n’y a que Dieu qui opère de telles merveilles
Journal d’Eugène de Mazenod, le 21 janvier 1844, EO XXI
Les ’énormes abus’ font référence à la manière selon laquelle l’aide aux nécessiteux fournie par le gouvernement quelquefois n’arrivaient jamais jusqu’aux pauvres et tombaient dans d’autres poches. Maintenant que les Sœurs en prenaient la charge, les pauvres pourraient s’attendre à recevoir plus d’aide.
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