NOUS NE VOULONS PAS FORMER DES ECCLESIASTIQUES POUR LE TRAVAIL PAROISSIAL
Pendant longtemps, le système des petits séminaires était habituel dans l’Église : des écoles gérées par un diocèse ou une congrégation religieuse pour les garçons qui envisageaient une vocation sacerdotale ou religieuse. Les Oblats venaient d’ouvrir leur premier séminaire au sanctuaire de Notre-Dame de Lumières.
… L’établissement qui a été formé à Lumières n’a pour objet que de préparer quelques jeunes gens à entrer au noviciat de missions diocésaines et étrangères. Je ne souffrirais jamais que cet établissement fût tant soit peu détourné de cette fin pour quelque motif que ce fût. Leurs occupations ont uniquement pour objet leur instruction cléricale. Ils portent tous et toujours la soutane. Précédemment cinq de leurs condisciples ont été envoyés au noviciat; plusieurs de ceux qui sont aujourd’hui à Lumières sont sur le point de recevoir la même destination. Dès qu’on s’aperçoit qu’il y a quelqu’un qui n’est pas propre à la vocation pour laquelle il s’était présenté, on se hâte de le congédier. On y est d’autant plus sévère à cet égard qu’outre qu’il importe singulièrement que la maison s’écarte tout à fait de l’esprit et du caractère d’un pensionnat, à deux près, tous ces jeunes gens qu’on entretient là pour une vocation spéciale ne payent pas même leur pension alimentaire. On a certes une autre pensée que de donner une éducation gratuite à des enfants appelés à une profession quelconque dans le monde. C’est là un genre de bien qu’on ne peut et qu’on ne veut pas faire, pas plus qu’on ne veut former d’ecclésiastiques pour le service des paroisses.
Lettre au Recteur de l’Académie de Nîmes, 3 novembre 1843, EO XIII n 101
Eugène souligne que nos maisons de formation ont pour but de former des frères religieux et des prêtres missionnaires dont l’occupation principale n’est pas d’être principalement des ecclésiastiques pour le travail paroissial, mais des missionnaires dans quelque situation qu’ils se trouvent. Le même principe vaut pour les laïcs de notre famille mazenodienne : chacun a la vocation d’être un coopérateur missionnaire plutôt qu’un simple « assistant du Père ».
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