PRENEZ BIEN TOUT L’ESPRIT DE FAMILLE QUI NOUS ANIME. JE VOUS AIME DÉJÀ COMME MES ENFANTS, CONSIDÉREZ-MOI COMME VOTRE PÈRE

Une nouvelle expérience pour le Fondateur, qui jusqu’alors avait connu personnellement tous les Oblats : l’oblation à vie d’un nouvel Oblat qu’il n’avait jamais rencontré ! Il écrit dans son journal:

Lettre du père Dandurand , de Longueuil. Ce père m’écrit pour m’apprendre qu’il entre en retraite pour faire son oblation le jour de Noël. Sa lettre est pleine de sentiments pieux. Il sera les prémices du Canada. Nous pouvons en rendre grâces au Seigneur, car c’est un très bon sujet.

Journal d’Eugène de Mazenod, 22 janvier 1843, EO XXI

Eugène écrit maintenant directement au premier Oblat canadien :

Je ne pouvais pas recevoir, mon cher p. Dandurand, un bouquet plus agréable pour les s[ain]tes fêtes de Noël que la lettre que vous m’avez écrite à l’occasion de votre prochaine oblation . Quand elle m’a été remise, votre consécration à Dieu avait déjà eu lieu, et vous étiez tout à fait des nôtres, c’est-à-dire que vous faisiez partie d’un corps qui a Marie pour Mère et qui, sous son puissant patronage, combat partout où se trouvent quelques-uns de ses membres les combats du Seigneur pour détruire l’empire du démon et pour répandre de tout son pouvoir le royaume de Jésus-Christ. Déjà, je le sais, vous avez essayé vos forces dans cette milice, et, par la grâce divine, vous avez recueilli d’abondantes bénédictions. La consolation que vous avez dû en éprouver est la première récompense qui vous a été accordée. Reste la vie éternelle qui vous est promise en sus et qui sera due à votre fidélité et à votre persévérance. Vous êtes les prémices de ce bon pays du Canada vers lequel le Maître de la vigne a envoyé les ouvriers de notre famille. À ce titre, mes plus chères affections vous sont dues et vous pouvez compter sur elles. J’espère que votre exemple sera bientôt suivi par des hommes comme vous de bonne volonté et de dévouement. Déjà le p. Léonard et le p. Durocher marchent sur vos traces. Le bon Dieu nous accordera d’en voir d’autres encore imiter ces bons prêtres dont on m’a déjà dit tant de bien. Prenez bien tout l’esprit de famille qui nous anime. Je vous aime déjà comme mes enfants, considérez-moi comme votre père. Un jour viendra peut-être où il me sera donné de vous voir et de vous embrasser comme je le fais en esprit actuellement en vous donnant ma bénédiction et en me recommandant à vos prières.

+ C. J. Eugène, évêque de Marseille, S.G.

Lettre au père Damase Dandurand, 22 janvier 1843, EO I n 15 b

Sentiments que saint Eugène continue sûrement à exprimer aujourd’hui chaque fois qu’il y a un nouveau membre de la famille mazenodienne.

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