ELLE A ÉTÉ UNE MÈRE POUR MOI TOUT LE TEMPS QUE J’AI PASSÉ EN SICILE

L’entrée du journal d’Eugène le 1er mai 1839 rappelle un événement qui s’était produit 37 ans plus tôt et dont il se souvient chaque année.

J’ai dit la messe selon mon usage pour la duchesse de Cannizzaro morte à pareil jour, et qui m’a servi de mère tout le temps que je suis resté en Sicile

Eugène de Mazenod, Le Journal, 1 Mai 1839, EO XX

La duchesse de Cannizzaro était la mère adoptive d’Eugène à Palerme. Elle était généreuse envers les pauvres et Eugène l’aidait à distribuer des aumônes aux nécessiteux. À cette époque, il avait écrit :

Je le prouvai bien à sa mort, où tout le monde put juger que ma douleur fut incomparablement plus sensible et plus profonde que celle de ses fils. La princesse, que j’appelais à si juste titre ma mère, nous fut enlevée subitement: le coup fut cruel et la blessure profonde; je m’en ressentis longtemps; j’en fus même malade. On m’a dit qu’à la vue de son cadavre je me prosternai au pied de son lit en poussant à plusieurs reprises ce cri lamentable: « J’ai perdu ma mère! j’ai perdu ma mère!»

Journal de l’Exil en Italie, EO XVI

C’était la première fois que le jeune Eugène rencontrait de près la mort d’une personne à laquelle il était émotionnellement attaché. À partir de cela, il apprendra la peine de la mort et du chagrin à l’avenir. Sa réaction a été intense, et nous verrons à quel point la mort de ses proches l’affectera à l’avenir.

Ce contenu a été publié dans Uncategorized. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

1 réponse à ELLE A ÉTÉ UNE MÈRE POUR MOI TOUT LE TEMPS QUE J’AI PASSÉ EN SICILE

  1. Denyse Mostert dit :

    « ELLE A ÉTÉ UNE MÈRE POUR MOI TOUT LE TEMPS QUE J’AI PASSÉ EN SICILE… » Journal de l’Exil en Italie,

    Ce 1er mai 1839, Eugène de Mazenod se souvient de « la Duchesse de Cannizzaro morte à pareil jour. Il va sans dire que l’émotion était au rendez-vous pour cette dame qui lui a servi de mère pendant son séjour obligé en Sicile. Les deux avaient des raisons de bien s’entendre : elle était généreuse et Eugène l’accompagnait dans les aumônes distribuées aux nécessiteux.

    « La princesse, que j’appelais à si juste titre ma mère, nous fut enlevée subitement » se souvient Eugène. Toujours excessif, le jeune homme paraît-il s’est prosterné aux pieds du lit de la défunte en criant que c’était sa mère qu’il venait de perdre ! C’était là sa première expérience de la mort d’une personne à laquelle il était véritablement attaché.
    Après tant d’années écoulées depuis la perte de ma grand-mère, je ressens encore le vide qui s’est abattu sur la jeune fille de 17 ans que j’étais. Il a fallu bien du temps, les promesses du bel avenir que je m’étais attachée à préparer, et, finalement l’amour sincère de Pierre que j’ai épousé pour la vie. Ajoutons pour nous deux la foi solide inculquée tout au long des années, Ce n’est qu’après des sursauts de douleur difficiles à endurer et beaucoup patience que j’ai réappris à sourire `devant le futur qui m’attendait.

    Une expérience qui continue à vivre en moi… un regain d’énergie que je souhaite à ceux qui se trouvent un jour devant l’immuable absurdité de la mort pour qu’ils reprennent confiance en la Vie devant eux et cultivent une reconnaissance en Dieu pour les bienfaits reçus.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *