JE N’AI PAS PEUR D’EXPRIMER CE QUE JE RESSENS … NOTRE DIVIN SAUVEUR N’A-T-IL PAS PLEURÉ SUR LAZARE?

Le journal personnel d’Eugène continue de nous donner un aperçu de la façon dont il a géré la souffrance. L’occasion a été quand son ancien travailleur était en train de succomber au choléra.

Dauphin vit encore, mais il va toujours plus mal, j’ai dit tout à l’heure la messe pour lui. Le p. Tempier est appelé pour recevoir les derniers soupirs de Lamberte, excellente femme dévouée aux intérêts de la maison et toute au service du Calvaire. C’est elle qui avait donné ses soins à notre cher père Marcou dans sa dernière maladie, nous faisons une grande perte.

Je ne crains pas d’exprimer ce que je sens; pourquoi ne saurait-on pas que nous ne sommes pas des ingrats? Notre divin Sauveur ne pleura-t-il pas sur Lazare, son cœur ne doit-il pas être le prototype des nôtres? Oh! oui j’aime d’une véritable, d’une sincère, d’une tendre affection tous ceux qui m’aiment; je regrette, je pleure la perte de tous ceux qui me sont dévoués, ou qui le sont aux nôtres et à notre sainte œuvre!

J’ai en horreur les égoïstes, les cœurs insensibles qui rapportent tout à eux et ne rendent rien pour ce qu’on leur donne. Plus j’étudie le cœur de Jésus-Christ, plus je médite sur les actions de sa précieuse vie, plus je me convaincs que j’ai raison et qu’ils ont tort, plus je remercie le Seigneur de m’avoir donné cette lumière et accordé une âme capable de comprendre et de sentir ces choses.

Eugène de Mazenod, Le Journal, 2 Septembre 1837, EO XVIII

Quelle inspiration pour nous « d’étudier le cœur de Jésus Christ »!

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Une réponse à JE N’AI PAS PEUR D’EXPRIMER CE QUE JE RESSENS … NOTRE DIVIN SAUVEUR N’A-T-IL PAS PLEURÉ SUR LAZARE?

  1. Denyse Mostert dit :

    LAISSER PARLER SES SENTIMENTS…
    Le journal personnel d’Eugène continue de nous donner un aperçu de la façon dont il a géré la souffrance. (Frank Santucci)

    Le P. Tempier est appelé pour recevoir les derniers soupirs de Lamberte, excellente femme dévouée aux intérêts de la maison et toute au service du Calvaire. Eugène écrit ; « Je ne crains pas d’exprimer ce que je sens; pourquoi ne saurait-on pas que nous ne sommes pas des ingrats? Notre divin Sauveur ne pleura-t-il pas sur Lazare ? »

    Le moment est à la sincérité. Eugène ne craint pas d’expliquer le pourquoi de son affection pour les siens. « Oh! Oui, note-t-il dans son Journal, j’aime d’une véritable, d’une sincère, d’une tendre affection tous ceux qui m’aiment; je regrette, je pleure la perte de tous ceux qui me sont dévoués, ou qui le sont aux nôtres et à notre sainte œuvre! »

    « L’avocat du diable » me pousse à penser. Ne s’agirait-il d’un sentiment restrictif indigne d’un chrétien à plus forte raison d’un prêtre ? On pourrait dire cela de ces cœurs insensibles qui «rapportent tout à eux et ne rendent rien pour ce qu’on leur donne ». Cependant, nous savons qu’Eugène avec « son cœur grand comme le monde » ne peut limiter ses prières à un ou des groupes bien définis.
    Ne peut-on lui faire crédit d’un amour personnel à chacun et puisé directement à la vie de Jésus Christ ?

    Il est catégorique, persuadé que la Lumière reçue du Seigneur lui « a accordé une âme capable de comprendre et de sentir ces choses ».Laissons-le donc à sa certitude : « J’ai raison et ils ont tort » croit-il finalement de ceux-là qui refusent de se laisser guider par l’Évangile.

    Comme lui, nous devons faire acte de RECONNAISSANCE envers le Seigneur de qui nous avons reçu cette lumière et une âme capable de comprendre et de sentir ces choses.

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